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1 sept. 2020

Cautious Hero - Tome 1.

Light Tuchihi - Koyuki
Cautious Hero (Tome 1)
Doki-Doki - 2020
164 pages
7€50
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La déesse Ristarte a reçu l'ordre de sauver Geaburande, un monde dont la difficulté de sauvetage est particulièrement élevée. Par chance, elle tombe sur le dossier de Seiya Ryûgûin, un héros hyper qualifié qu'elle décide d'invoquer aussitôt ! Alors qu'elle s'attend à une aventure bien tranquille, elle découvre vite que Seiya fait systématiquement preuve d'une prudence maladive, à un point qu'elle n'imagine pas ! Les nerfs de Ristarte vont être mis à rude épreuve pour convaincre son héros trop prudent d'utiliser ses talents !



Un premier tome très prometteur pour la suite ! J'ai accroché dès les premières pages, tant les dessins, l'humour et l'histoire en elle-même donnent envie !

La déesse Ristarte doit sauver Geaburande. Pour ce faire, Ristarte doit choisir un héros suffisamment qualifié, Geaburande étant un monde difficile à sauver. Elle tombe par hasard sur le profil de Seiya, qui surpasse tout ce qu'elle a vu jusqu'à aujourd'hui. C'est donc sans hésitation qu'elle l'invoque. Dans la précipitation à trouver le héros adéquat, elle n'a pas fait attention à tout concernant Seiya... Effectivement, il est très doué mais il est aussi un peu trop prudent...

On découvre donc un univers où des démons troublent la paix. On assiste à la rencontre de Seiya dès les premières pages, étant plongé directement dans le feu de l'action, ou presque. Si l'invocation de ce héros a lieu rapidement, ce n'est pas forcément le cas des combats et donc, de l'action. Mais ce n'est pas ennuyant pour autant. La prudence maladive de Seiya apporte son lot de situations amusantes. Que ce soit pendant un combat ou non. Il est très secret, très réservé et peu expressif, ce qui donne de l'humour à sa repartie. On ne sait jamais comment il va réagir aux annonces de Ristarte, le rendant totalement imprévisible.
Dans ce premier tome, on découvre un peu dans quel univers on tombe, même si on ne sait pas exactement pourquoi ces démons sévissent. L'intrigue est très centrée sur le caractère et la particularité de Seiya à être trop prudent en toutes circonstances.

Si Seiya est trop prudent et ne court pas au combat, ça ne l'empêche pas d'être très malin et intelligent. C'est ce qui donne autant de situations amusantes. On attend du héros qu'il aille affronter l'ennemi sans plus attendre mais Seiya préfère prendre son temps... Ce qui peut se révéler souvent bénéfique et étonnant par la suite (et toujours drôle).

J'ai un gros coup de cœur pour les dessins. Les personnages sont tellement expressifs et bien détaillés. Les personnages féminins sont sexys, même les ennemis, un vrai régal pour les yeux ! Et les personnages masculins sont tout simplement bien faits.
En bonus, on peut découvrir un court texte, derrière la jaquette, qui raconte comment Ristarte s'est retrouvée à devoir sauver Geaburande, un monde difficile à sauver, alors qu'elle n'est qu'une novice.

En bref, c'est un premier tome qui ne manque pas d'humour et d'action (il y en a chaque fois que Seiya le décide, en gros). Ristarte et Seiya sont deux personnages très différents, totalement opposés même ; leur duo est très drôle. Il me tarde de voir l'évolution de Seiya !















28 août 2020

L'ENFER, C'EST MOI


RACHEL MYLAN
L'ENFER, C'EST MOI
Évidence Éditions, 14 avril 2020
416 pages, 18€99





Melvinah Robins vit dans un monde divisé en deux castes bien distinctes : la Tersia et la Gentéria.
Gentérienne de naissance, elle y a grandi dans l’opulence, mais complètement à l’écart de la nature. Sa vie change le jour où elle décide de pratiquer la médecine auprès des Tersiens, caste opprimée et soumise depuis des siècles. Elle se confronte pour la première fois à la nature, à la sensibilité humaine, mais aussi à un jeune homme rebelle et insolent prénommé Merrick. Melvinah commence à admirer la Tersia en même temps qu’elle apprend à aimer cet homme tendre et sauvage à la fois. Mais lorsqu’elle décide de se rendre seule en Tersia durant la nuit, elle déclenche sans le vouloir une guerre féroce entre les deux clans.
Avec l’aide de Merrick, elle va alors tracer son chemin dans cet univers rude et précieux à la fois. Elle va également comprendre pas à pas comment chaque événement est lié à ses choix.






J'ai découvert ce livre et cette auteure grâce à Évidence Éditions et à leur fameux Crazy Books Day ! Je n'avais pas été sélectionnée mais, peu importe, il me fallait absolument ce livre. À lire le résumé, j’étais sûre que ce livre serait une pépite... et c'est le cas !
Plus je lisais ce roman, plus je vivais cette histoire, et moins j'avais envie qu'elle se finisse...

J'ai adoré Melvinah pour sa candeur, son ignorance, son intelligence, son esprit vif, le fait qu'elle se sente différente des Gentériens, mais encore plus pour ses cotés rebelle, femme forte et fragile en même temps, prête à tout pour ses convictions et un avenir meilleur, son envie de découvrir la Tertia malgré tout le mal qu'elle en entend dire. En effet, en Gentéria, la Tertia est synonyme de l'enfer, de mort, de danger, etc.
Pourtant, c'est en Tertia que son avenir va se jouer...
Elle y rencontre Merrick, homme bourru, sauvage, dangereux et surtout un homme de la Tertia. Merrick cache bien des failles par ses apparences. Tout au long de ma lecture, j'ai appris à l'aimer après l'avoir détesté !
Leur première rencontre est plutôt explosive, quant à leur deuxième rencontre, Melvinah doit fuir car elle sent le danger mais cette fuite est vaine, elle vient de déclencher son propre enfer mais aussi celui des castes. Et cela sans le vouloir !
Les Tertiens n'attendaient qu'un élément déclencheur pour pouvoir enfin réaliser leur plan : déclencher la guerre.
En effet, les Tertiens travaillent uniquement pour subvenir aux besoins des Gentériens qui, eux, profitent de la vie. Ils sont dans l'obligation de travailler pour eux, avec aucune reconnaissance en retour.
Melvinah va devoir apprendre à survivre parmi eux et surtout auprès de Merrick, car sa visite nocturne a déclenché une guerre où les Tertiens comptent bien en ressortir vainqueurs et libres ! 
C'est sans compter sur Melvinah, qui met un moment à réaliser ce qu'elle a déclenché : l'enfer.

Finalement, son diplôme de docteur va l'aider à survivre, à s'adapter, et malgré ces temps de guerre, elle finit par être à son aise en Tertia. Pas vraiment acceptée mais pas vraiment prisonnière, elle profite du mieux qu'elle peut de cette relative confiance établie entre elle et certains Tertiens.
Jusqu'au jour où tout bascule, son univers précaire n'a plus de sens, il faut qu'elle agisse et vite car le temps presse. Elle va trouver une aide inattendue pour l'aider à réaliser son projet fou, qui les mènera soit à la liberté soit à la mort...

J'aurais aimé que le roman soit plus long, je suis arrivée à la fin en me disant que j'en voulais encore ! 
Les dialogues sont tout aussi intéressants que l'histoire en elle-même, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteure qui, dès le début, m'a embarquée dans l'histoire sans jamais me lâcher jusqu’à la fin.
L'histoire est surtout racontée du point de vue de Melvinah, sauf deux passages (si ma mémoire est bonne) et j'avoue qu'avoir deux autres points de vue différents est très intéressant et ne coupe en rien l'histoire.
En bref, j'ai adoré cette dystopie, un véritable coup de cœur









23 août 2020

Revenge.

Ce roman avait tout pour me plaire : le résumé, le thème de la vengeance, la couverture... Et le départ m'a vraiment embarquée, pendant un bon moment. Mais j'en ressors assez déçue finalement, principalement à cause des longueurs...

Eden fête son anniversaire avec ses amis pendant une semaine, dans un chalet. L'une de ses amies prévoit d'être accompagnée de son petit-ami, que personne ne connait. C'est une fois que tout le monde est installé au chalet qu'Eden a la désagréable surprise de découvrir que ce petit-ami mystérieux n'est autre que Swan, son ex petit-ami. Celui qui a fait de la prison à cause d'elle... Eden ne comprend pas pourquoi il est là. Pour elle, ce n'est pas un hasard. Et plus le temps passe, plus elle est certaine qu'il est revenu près d'elle pour se venger...

On entre assez rapidement dans le vif du sujet. Après avoir fait un peu connaissance d'Eden et de son entourage, on arrive vite au moment du chalet, là où tout commence réellement. Et tout ce qu'il s'y passe est vraiment très intéressant à découvrir. Swan est un personnage totalement imprévisible et, plus on avance, plus on se demande jusqu'où il peut aller dans ses manipulations, ce qui nous tient facilement en haleine. Un petit huis-clos où absolument tout est possible. Mon intérêt est retombé progressivement quand Eden et Swan quittent ce huis-clos... Au départ, ça reste intéressant à suivre, on veut comprendre ce qu'il se passe, ce que prépare exactement Swan et surtout, comment va sortir Eden. Mais l'histoire finit par partir dans un autre sens, où il y a beaucoup de longueurs, avec des passages qui n'apportent pas grand chose à l'intrigue. J'ai peiné à finir ma lecture et je n'en suis pas ressortie complètement convaincue à cause de ces longueurs, pourtant l'histoire démarrait fort et bien ! J'ai souvent du mal quand il y a trop de détails. Ça peut être très bien pour le suspense, il n'en manque pas ici, mais dans mon cas, ça finit par me faire décrocher... Toutefois, certaines situations, même à rallonge, peuvent nous aider à mieux comprendre encore la relation entre Swan et Eden. Elle est vraiment compliquée, dans le sens où rien ne devrait attirer Eden dans le comportement de Swan. Absolument rien. Mais pas mal d'éléments sont présents pour nous faire comprendre pourquoi elle n'arrive pas à lâcher prise si simplement. Plusieurs flash-back concernant le passé d'Eden, tout au long du récit, nous permettent de mieux comprendre aussi cette relation ambiguë entre les deux protagonistes.

Swan pourrait avoir des allures de bad boy mais ce n'est pas du tout le cas. C'est juste un manipulateur, égoïste, qui veut quelque chose et qui fait absolument tout pour l'obtenir, sans se préoccuper du reste. Son aide n'est jamais vraiment anodine. Tout est toujours calculé et bien pensé. Au début, c'était vraiment intéressant de voir et d'essayer de comprendre ses réactions. Par la suite, c'était moins plaisant, parce que j'avais du mal à me dire qu'il pourrait y avoir ne serait-ce qu'un milligramme d'amour chez cet homme... Autant je comprends pourquoi Eden a du mal à décrocher de lui, autant je n'ai pas du tout aimé Swan à mesure que je le découvrais.
Eden est un personnage vraiment génial. Elle est forte, entière et intelligente. J'ai apprécié qu'elle ne se laisse pas complètement faire même quand elle le devait. Elle n'est pas totalement manipulable et permet de faire avancer l'histoire.

En bref, un roman qui m'a déçue malgré un début très prometteur et des personnages intéressants, surtout Eden. La noirceur de Swan est trop présente et trop forte pour moi. Dommage que l'histoire soit partie dans un autre sens qu'initialement, où il y a eu finalement trop de longueurs.















20 juil. 2020

1, 2, 3, nous irons au bois.

Philip Le Roy
1, 2, 3, nous irons au bois
Rageot - 2020
409 pages
15€90




Lassée par les révisions du bac, Fanny surfe sur les réseaux sociaux et tente sa chance pour participer au jeu Ne reviens pas  ! Sélectionnée, elle est convoquée avec neuf autres adolescents. On leur masque les yeux avant de les faire monter dans un fourgon et de leur expliquer l’objectif du jeu  : rester à l’intérieur d’une forêt isolée le plus longtemps possible, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul d’entre eux. Chacun pourra utiliser tous les moyens légaux pour pousser les autres à abandonner. Fanny s’inquiète, il n’y a pas de réseau et seulement neuf kits de survie ont été dissimulés dans la forêt. L’un des concurrents en sera donc dépourvu.
La nuit tombe, on dépose Fanny, seule, au milieu de nulle part. L’environnement obscur grouille de sons inquiétants. Il commence à pleuvoir. Le jeu peut commencer...



Autant le dire tout de suite, j'ai abandonné cette lecture arrivée à la moitié. J'ai hésité avant, parce que dès que je commençais un autre livre, ça me faisait mal au cœur de laisser celui-ci de côté, en me disant que j'allais peut-être rater quelque chose finalement. Donc je lui redonnais une chance à chaque fois, j'ai retenté de poursuivre ma lecture plusieurs fois mais ce n'était définitivement pas possible...

Fanny et quelques autres jeunes de son âge participent à une émission de télé-réalité. Ils sont tous lâchés au milieu d'une forêt réputée hantée, chacun à un point les uns des autres et doivent tenir jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une personne, pour gagner le grand prix...

Le début était plutôt prometteur, on entre rapidement dans le vif du sujet sans s'embarrasser de trop lourds et inutiles détails. On se retrouve donc vite dans cette fameuse forêt hantée aux côtés de Fanny. Assez rapidement, elle tombe sur d'autres participants au jeu, avec qui elle entretient des relations plus ou moins houleuses. En fait, tout se passe assez vite mais sans qu'il ne se passe réellement grand chose... J'ai arrêté ma lecture à la moitié du roman pour ce problème, en partie. Je suis arrivée jusque-là sans difficulté, les pages se tournent rapidement et les événements s'enchainent, mais il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans cette première partie. Il s'agit surtout de rencontres et des événements que ça entraînent. Ces rencontres m'ont d'ailleurs constamment déplu... Les dialogues m'ont été vite très insupportables. Les personnages passent leur temps à se descendre verbalement (et un peu physiquement aussi), souvent gratuitement, sans que ça apporte quelque chose de réellement important à l'intrigue (du moins jusqu'à la moitié du roman, je ne veux pas m'avancer pour son intégralité). Les rares fois où certains personnages auraient pu dire quelque chose d'intéressant, lié au jeu de télé-réalité auquel ils participent, ils préféraient se taire... J'ai persisté pas mal de fois, en abandonnant puis en reprenant, mais chaque page était sensiblement basée sur ces éléments qui me rebutaient de plus en plus...

Je n'ai apprécié aucun des personnages découverts... Ils sont jeunes mais ça n'excuse en rien leur façon de parler. J'ai trouvé ça fou par moments, vraiment. Je n'y ai trouvé que de la méchanceté gratuite, venant de tous. Peut-être que ça a son intérêt dans l'intrigue, je ne saurais pas dire du coup, mais je n'ai pas du tout supporter les dialogues.
Je ne sais même pas si je parle de la romance qui s'installe au bout de deux minutes... Peut-être que là aussi, ça finit par servir à l'intrigue mais au premier abord, ça parait beaucoup trop rapide pour être crédible.

En bref, une grosse déception qui m'aura fait abandonner ma lecture arrivée à la moitié. Des personnages trop agressifs verbalement, une romance qui se met beaucoup trop vite en place et une intrigue où tout se déroule rapidement mais sans qu'il ne se passe quelque chose de vraiment intéressant.

















16 juil. 2020

#murder - Tome 1.


Ce livre me faisait envie depuis sa sortie sans que j'ose pour autant me lancer... finalement, je ne regrette pas de l'avoir fait tellement il est addictif !

Sur l'île d'Alcatraz 2.0 réside les plus dangereux criminels incarcérés en attendant leur heure. Grâce à une nouvelle application, il est possible d'assister à leur exécution mais aussi les commenter et les partager, comme n'importe quelle émission de télé-réalité standard. Dee se retrouve sur cette île, accusée d'un meurtre qu'elle n'a pas commis...

On embarque directement sur cette île très spéciale, aux côtés de Dee, qui se réveille prête à affronter son bourreau... Ça met tout de suite dans l'ambiance ! C'est un huis-clos assez vaste puisque l'île paraît énorme mais on n'en sort jamais, le point de vue étant entièrement celui de Dee. On découvre tout en même temps qu'elle : pourquoi elle est ici, qu'est-ce qu'il s'y passe exactement, les autres criminels... Les pages tournent à une vitesse folle, nous plongeant de découvertes en découvertes, d'action en rebondissements, on ne trouve jamais le temps de s'ennuyer. Beaucoup d'endroits sont très bien développés, au point que l'on peut facilement les visualiser, ainsi que ce qui s'y déroule... et ce n'est pas toujours très "regardable" ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une suite possible. Enfin, vu la fin, c'est clairement possible mais ce premier tome est déjà tellement exploité et développé que je me demande ce que l'on pourrait encore y trouver par la suite.
Dee n’atterrit pas sur cette île par hasard ; j'ai beaucoup aimé qu'il y ait un fond à tout ça et que ce ne soit pas seulement une erreur judiciaire. L'auteure a vraiment creusé son intrigue, en y ajoutant beaucoup d'action et, même si certaines choses sont réglées assez facilement, ça n'enlève rien à l'intérêt qu'on peut porter à l'histoire et à Dee.

Dee est un personnage très attachant, avec un passé développé et bien mis en place au sein de l'intrigue. Les rencontres qu'elle fait sur l'île sont elles aussi très intéressantes. Il y a un personnage qui est prévisible dès le départ, dans ses attentions, mais encore une fois, ça ne gâche pas le plaisir de la lecture. Quant aux autres personnages qui tentent de résoudre les "mystères" de cette île, ils ne sont pas tous égaux en terme d'approfondissement. Certains sortent un peu du lot quand d'autres sont moins intéressants. Néanmoins, c'est le groupe que Dee forme avec les autres protagonistes qui est intéressant à suivre. C'est un ensemble. Et les actions de chacun restent très importantes.

En bref, c'est un thriller dystopique très addictif et très prenant au point qu'il est difficile de reposer le livre une fois commencé. Il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent, des découvertes, de l'action, des révélations, des scènes plus ou moins glauques... L'intrigue est très bien développée et donne envie, constamment, d'en savoir davantage sur ce qu'il se passe sur l'île d'Alcatraz 2.0.















30 juin 2020

Wilder girls.

Rory Power
Wilder girls
Robert Laffont (R) - 2020
439 pages
17€90




Voilà bientôt dix-huit mois qu'un mal inconnu, la Tox, a frappé l'île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine.
D'abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.
Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n'osent plus sortir de l'enceinte de l'école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis.
Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu'au bout...



En général, ce qui me fait décider à lire un livre de la collection R, ce sera juste sa couverture. Suivant le style de la couverture, je saurai si j'ai ou non envie de lire le roman en question. Peu importe qu'elle soit jolie ou non, ce n'est pas ce qui va me décider, c'est vraiment le style. Le résumé m'ayant fait penser à une dystopie, il ne m'en fallait pas plus pour me convaincre ! Si le début a été un peu compliqué pour moi à cause du style d'écriture, je ne regrette clairement pas d'être allée au bout de ma lecture !

Ça fait dix-huit mois que la Tox se répand sur l'île Raxter. La végétation, les animaux et les humains sont petits à petits infectés et ravagés par ce mal dont personne ne connait l'origine. Le pensionnat pour filles qui est situé sur cette île est désormais un lieu de quarantaine où sont cloisonnées toutes les survivantes, c'est-à-dire quelques pensionnaires et une petite poignée d'adultes. Chaque jour, elles luttent contre les effets du virus, amenant douleurs et modifications physiques, attendant qu'on leur livre le remède tant promis...

Au début, on suit principalement le point de vue de Hetty, tout en découvrant assez en profondeur l'identité de ses deux meilleures amies : Reese et Byatt. Le ton est très vite donné, on commence l'histoire avec la Tox déjà présente et après qu'elle ait fait déjà bien des dégâts... Au pensionnat, il y a des règles et une organisation assez simples mais indispensables pour assurer la survie de toutes. On leur apprend à utiliser des armes, la nourriture est rare donc stockée et distribuée minutieusement, chacune se découvre des talents d'infirmière, etc. Mais, surtout, la violence règne, même entre amies. C'est dans cette ambiance qu'on débute notre lecture. Le style de l'auteure m'a un peu gênée au début. C'était très sec, froid, voire distant comme façon de parler des événements, j'avais du mal à entrer dans l'histoire. Malgré tout, la curiosité est là, tout est fait pour qu'on veuille en découvrir davantage, avec certains passages qui trainent un peu en longueur et d'autres qui nous empêchent carrément de fermer le livre tant que l'on n'en sait pas plus.
Finalement, il y avait toujours quelque chose pour me tenir en haleine : la découverte des dégâts de la Tox sachant qu'elle n'a pas la même conséquence sur tout le monde, les chapitres concernant le point de vue de Byatt lorsque celle-ci finit par se retrouver séparée du groupe, l'enquête de Reese et Hetty pour découvrir ce qu'il se passe réellement, les personnages qui sont de plus en plus développés à mesure qu'on l'avance dans l'histoire, les réponses aux questions que l'on se pose depuis le départ et qu'on sent approcher... Si j'ai trouvé quelques passages longs, je ne me suis pas ennuyée pour autant et la narration est un peu changeante par moments, volontairement, nous permettant de mieux nous plonger dans la situation concernée.
Pour finir, toutes nos questions finissent par trouver des réponses et ce, jusqu'à la dernière page. Quand je pensais être arrivée au bout avec des questions encore plein la tête, le dernier chapitre m'a apportée tout ce qu'il me manquait. Finalement, la lenteur que l'on peut éprouver par moments quant à l'avancée du récit permet de garder cette ambiance glauque et flippante tout au long de l'histoire. Même quand il y a un petit temps de pause pour x raison, l'atmosphère ne change jamais, on ressent constamment une petite tension et on veut absolument trouver des réponses, et donc poursuivre la lecture.

Sans compter qu'on finit par s'attacher aux personnages. Si certains comportements m'ont étonnée au départ parce qu'il y avait beaucoup de violence entre amies, on finit par comprendre que ce sont ces dix-huit mois qui ont rendu ces filles comme ça, elles ne sont plus de simples jeunes filles. Elles sont des survivantes. Prêtes à tout. À se faire du mal entre elles pour un petit bout de pain, comme à s'aider quitte à risquer sa propre vie. J'ai beaucoup aimé Resse, qui est la plus discrète des trois, mais aussi la plus forte selon moi. Elle dégage quelque chose de plus intéressant que les autres, sans que je sache exactement quoi. Dans tous les cas, tous les personnages que l'on croise le plus sont développés, les rendant surprenant dans certaines situations.

En bref, c'est un roman qui traine un peu en longueur mais qui vaut vraiment la peine d'être découvert. On finit par être happé par l'histoire et les personnages et on a de plus en plus envie de connaître le pourquoi du comment. Les causes du virus ne sont peut-être pas détaillées autant que l'on peut s'y attendre dans ce genre de roman mais on a quand même toutes les réponses dont on a besoin, avec une atmosphère oppressante et palpable.

















La Tour.

Cécile Duquenne
La Tour
Ebook - 157 pages
3€99




Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués... Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper... Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?

Un court roman de science-fiction qui tient en haleine du début à la fin ! Si j'ai trouvé certains raccourcis un peu trop simples, je suis globalement très contente de ma lecture, de la conclusion du récit mais surtout du thème abordé.

Quelques jeunes, entre 15 et 25 ans, se réveillent dans un marécage renfermant des crocodiles affamés. Très vite, ils comprennent qu'ils doivent lutter pour survivre. Jessica, 16 ans, très observatrice, comprend la première qu'ils doivent fuir par les hauteurs. Seuls les plus rapides pourront survivre à ce cauchemar... Mais le cauchemar ne fait que commencer. Étage après étage, c'est toujours un nouveau danger qui rôde, des nouvelles questions qui se posent, et de nouveaux souvenirs qui arrivent. Pourquoi sont-ils enfermés dans ce qu'il semble être une tour ? Comment en sortir ? Qui sont-ils ? Jessica pourrait le découvrir d'étage en étage...

Si on commence l'histoire totalement dans le flou, au même titre que tous les personnages qui se trouvent enfermés dans cette tour, on en apprend constamment davantage. Chaque chapitre est un lot de découvertes et de révélations. Dès le début, le ton est donné : des personnages se réveillent dans une sorte de marécage infesté de crocodiles. La tension est déjà palpable dès les premières pages et chacun lutte déjà pour sa survie. Pour cela, il faut monter ! La seule issue étant au-dessus de leur-tête. À force de devoir monter pour échapper à divers danger, ils comprennent qu'ils sont dans une sorte de tour mais ils ne savent rien d'autres puisqu'ils ont perdu une grosse partie de leur mémoire. Les survivants se rendent compte qu'ils ne se souviennent que de leur prénom, de leur âge et quelques petites choses qui les concernent très personnellement, mais ça ne les avance pas beaucoup à savoir ce qu'ils font là.
Au fur et à mesure de leur ascension dans les étages de la tour, les souvenirs reviennent par bribes et, Jessica, le personnage principal, arrive de plus en plus à comprendre qui sont ces gens qui l'entourent, pourquoi elle ressent certaines choses vis à vis de certains en particulier et surtout, ce qu'elle fait là. Il en est de même pour tous les personnes mais, comme on suit principalement Jessica, l'auteure s'est surtout concentrée sur ce qui la concerne. C'est là où j'ai vu quelques raccourcis alors que j'aurais aimé plus de développement et peut-être moins de facilité dans certains événements mais ça ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer ma lecture et surtout la conclusion de tout ça !
Et, finalement, après réflexion, les raccourcis n'en sont pas forcément tous... J'ai été un peu sceptique de voir que, d'un coup, à un certain étage, les personnages se rappelaient de tout. Ou du moins, du pourquoi ils sont là. Sur le coup, j'ai trouvé ça trop facile. Mais ça suit finalement bien la logique des choses. Déjà, il fallait avoir la force d'arriver jusqu'à ce fameux étage, ça n'a pas été le cas de tous. De plus, métaphoriquement parlant, ce gros souvenir qui débloque toute la suite de l'histoire est très bien placé ! Je pense qu'il faut prendre le texte dans son ensemble et voir au-delà de nos premières impressions, si on en a. C'est à la rédaction de cette chronique que j'ai finalement compris plus d'éléments sur l'histoire, quelques jours après ma lecture donc... Bref !

Un autre point qui m'a un peu embêtée, c'est la concentration presque exclusive sur un seul personnage. On finit par savoir pourquoi elle est enfermée dans cette tour et pourquoi elle ressent certaines choses envers certains personnages et ça, c'est une très bonne chose. Mais tous les personnages restants finissent par savoir pourquoi ils sont là et j'aurais bien aimé en savoir davantage sur eux aussi.
Certains personnages sortent bien plus du lot que les autres. Je pense à Jessica, forcément, qui est le personnage principal et que l'on découvre plus en profondeur à mesure qu'elle gravit les étages. Sa personnalité est vraiment intéressante à découvrir et on en demande toujours plus. Mais je pense aussi à James, Jonathan ou même Melvin qui ont un caractère et une personnalité bien à eux, ce qui nous permet de les distinguer plus facilement des autres.

En bref, je ne retiens que du positif de cette lecture (mis à part sur les personnages secondaires pour lesquels j'aurais aimé plus de développement), surtout en ce qui concerne la fin. Si on nage dans le flou au départ, tout s'éclaire d'étage en étage, et tout ce que l'on découvre est vraiment saisissant ! Tout prend sens au fur et à mesure, très clairement et de façon totalement inattendue. Il y a un côté futuriste mêlé à une sorte de métaphore (l'ascension de la tour, les souvenirs revenant par bribes à des moments clés, les causes de ce huis-clos, le but et la façon d'atteindre une potentielle sortie...) qui rend l'ensemble vraiment intéressant et que je ne peux que recommander ! C'est un concentré d'action, de suspense, d'événements inattendus et bien plus encore qui sont réunis dans ce court roman.














27 janv. 2020

PROPAGATION

PROPAGATION
LINDSAY LORRENS
Elixyria, 1er janvier 2020
238 pages, 14€90


Merci à Lindsay Lorrens pour sa confiance, et de m'avoir permis de découvrir cette très belle histoire.




Sarah, 16 ans, se terre chez elle, seule, depuis des semaines. Le monde a plongé dans le chaos après qu'une épidémie a décimé la quasi-totalité de la population mondiale. L’adolescente est sur le point de sombrer dans la folie, lorsqu’elle aperçoit à la fenêtre de sa chambre son voisin de 17 ans, Mike. Lui et Sarah se détestent cordialement depuis plusieurs années. Malgré leurs divergences, ils partent à la recherche de l’oncle de Mike, ranger au Rocky Mountain National Park, au cœur des montagnes Rocheuses, dans l’espoir qu’il soit toujours en vie. Mais les survivants rôdent, le danger est partout. Dans un monde redevenu sauvage, où l’instinct de vivre règne en maître, deux adolescents inexpérimentés ont-ils la moindre chance de s’en sortir ?





Une dystopie post apo qui se lit très facilement, fluide et cohérente, un vrai plaisir de faire la connaissance de Sarah et de Mike.
Deux ados qui se retrouvent seuls dans cette ville où sévi un virus mortel. Ils se connaissent plus ou moins, ils sont voisins, vont dans le même lycée mais ne se fréquentent pas.
Mike prend son courage à deux mains quand il aperçoit Sarah à la fenêtre et lui propose de rester ensemble, d'affronter ce virus ensemble et d'essayer de s'en sortir ensemble. Sarah accepte sans hésitation. 
Elle est terrifiée et ses réserves de nourritures sont quasi inexistantes donc autant être à deux pour s'en sortir.
Ils décident de partir rejoindre Jack, l'oncle de Mike, Ranger au Rocky Mountain National Park, sans réellement savoir s'il a survécu à ce virus.
Les voilà partis dans l'aventure de toute une vie, celle qui peut leur sauver la vie. Mais le long du trajet, il faut se tenir à l’écart d’éventuels survivants car, dans ces cas-là, l'humain ne compte plus, juste l'instinct de survie compte. Ils ne peuvent faire confiance à personne.

J'ai suivi les aventures de Sarah et Mike en allant de surprise en surprise. Lindsay Lorrens nous tient en haleine jusqu’à la fin du livre, même si on s’aperçoit que les principaux protagonistes rentrent vite dans une routine.
Il y a quelques rebondissements inattendus qui sont les bienvenus et surtout placés aux bons moments dans l'histoire.

Pour finir, je vous conseille grandement ce livre, avec un petit clin d’œil à un film à la fin, petit détail que j'ai beaucoup apprécié. L'avant-propos de ce livre est très intéressant ce qui permet de situer la dangerosité de ce virus. 






20 janv. 2020

The Goose Game.

Mélie Sand
The Goose Game
Heartless - 2019
311 pages
17€




Quand Émilie et ses quatre amis reçoivent une invitation pour participer au Goose Game, ils ne savent pas que ce jeu grandeur nature est en réalité orchestré par un malade assoiffé de vengeance. Ils s'inscrivent en pensant comme beaucoup de leurs camarades vivre une aventure unique, une expérience palpitante... Mais très vite, les défis s'enchaînent. Tous plus étranges les uns que les autres. Quelqu'un les épie pour transformer l'expérience en véritables challenges destinés à les piéger. Le mystère s'épaissit, la tension s'installe et les adolescents ne voudront bientôt plus jouer... Ils vont pourtant apprendre à leur dépens qu'une fois la partie commencée, rien ne peut l'arrêter... Tout manquement à la règle entraîne des sanctions. Le Goose Game est le seul maître du jeu.



J'aime beaucoup ce type d'histoires en temps normal et ce, dans tous les genres littéraires. C'est toujours très prenant et addictif. Celui-ci ne déroge pas à la règle même s'il n'est pas parfait. Ce n'est pas un coup de cœur mais il permet de passer un excellent moment !

Le jeu du moment est le Goose Game : un jeu de l'oie réelle. Quand Émilie et ses amis reçoivent une invitation à y participer, tout le monde est excité, sans se douter une seconde que le but du créateur est de se venger... De quoi se venge-t-il ? Qui est-il ? Que veut-il exactement ? Tant de questions qui mettront en péril les participants...

J'ai adoré découvrir l'intrigue du début à la fin. Ça démarre assez soft mais ça tourne assez rapidement en vrai cauchemar. On se prend facilement au jeu et on assiste, impuissant, au sort de chaque personnage. Si je ne me suis pas spécialement identifiée aux personnages, qui paraissent plus jeunes qu'ils ne le sont, ça ne m'a pas empêché d'apprécier découvrir tout ce qu'il se passait, que ce soit négatif ou positif. L'intrigue est vraiment intéressante et, globalement, bien amenée.
Toutefois, j'ai été un peu gênée en arrivant à la fin. Je ne peux pas dire que je suis déçue car dans l'ensemble j'ai vraiment passer un bon moment, sans m'ennuyer une seule seconde. D'un autre côté, la fin m'a parue plus bâclée que tout le reste. Elle ne l'est pas complètement mais au vu des circonstances, je m'attendais à plus de développement sur la raison de cette vengeance. La raison de base est sans grand intérêt, c'est une raison assez futile, mais ce qui se cache derrière l'action de vengeance est bien plus intéressant. Malheureusement, c'est plus mentionné que réellement détaillé.
Je ne m'attendais pas du tout à ce coupable-là. On finit un peu par suspecter n'importe qui mais rien ne renvoyait vers celui-ci. C'est aussi ce qui m'a un petit peu dérangé. C'est génial quand on découvre au tout dernier moment qui est le coupable mais comme là il était impossible de le suspecter, il n'y a pas vraiment eu d'effet de surprise.
La plume de l'auteure est très fluide et, malgré le négatif que j'ai relevé, c'est un vrai plaisir de la lire et ces points négatifs n'enlèvent pas l'intérêt que l'on peut avoir pour l'intrigue. C'est prenant, très addictif. Il manque juste un peu de développement sur la fin à mon goût.

Les personnages sont pas mal développés même s'il n'est pas forcément simple de tous les différencier. De plus, je les ai trouvés plus jeunes que leur âge, dans leurs conversations ou reparties notamment mais, encore une fois, rien qui ne gâche la lecture. Le Goose Game permet de faire ressortir le pire comme le meilleur de chacun d'entre eux. On les voit de différentes manières et c'est quelque chose de très plaisant.
Contre toute attente, j'ai bien accroché au seul personnage qui n'est pratiquement pas développé parce qu'il a peu d'intérêt dans l'histoire : Camille. C'est la seule personne qui ne fait pas partie de la bande mais elle a eu une invitation elle aussi. Pour autant, on ne la voit que très rarement, même si elle est un peu plus présente à la fin. C'est un personnage qui m'a tapé dans l’œil malgré le peu de descriptions à son sujet.

En bref, c'est un très bon thriller psychologique young adult qui est prenant du début à la fin. L'action est au rendez-vous, avec très peu de temps mort. On ne ressent aucun ennui. Malgré des personnages paraissant plus jeunes, l'intérêt pour l'intrigue reste forte. Dommage que la fin donne une impression de bâclage, mais on passe tellement un bon moment durant toute l'histoire qu'on n'en est pas déçu pour autant.





















5 janv. 2020

Le monde d'en bas.

Mathilde Lienard
Le monde d'en bas
72 pages
10€90




La population augmente sans cesse et les logements sont insuffisants. Le président et ses conseillers ont alors une idée : aménager les égouts et y envoyer des gens choisis au hasard. Des années plus tard, Sabine, Ariana et Wolf se demandent si ce tirage au sort a vraiment été équitable...



Un court roman prometteur au vu de son résumé mais qui nous fait vite ressentir le contraire dès les toutes premières pages... J'ai su après ma lecture que l'auteure est très jeune. Ma chronique n'en sera pas moins négative mais, pour le coup, ça pourrait expliquer certaines choses.

En 3456, la France est en surpopulation, il n'y a plus assez de logements pour tout le monde. Afin de résoudre le problème, le président et ses deux fidèles conseillers décident de tirer au sort 1300 personnes qui devront vivre dans les égoûts aménagés sommairement exprès pour eux.
Plusieurs années passent. Ariana, qui est née dans les égoûts, a toujours rêvé de voir le ciel. C'est alors qu'elle embarque ses amis, Sabine et Wolf, dans ses recherches, pour savoir ce qu'ils font réellement là, comment fonctionne ce système et, surtout, comment sortir de là.

Je trouve l'idée excellente et c'est typiquement le genre de livres qui m'attire d'emblée mais ça ne l'a pas fait avec celui-ci et ce, dès les toutes premières pages, malheureusement. Les idées sont là mais c'est plutôt sur la construction du récit que ça pose problème. En effet, il y a un gros manque de développement, avec parfois des incohérences ou des détails inutiles. On sait rapidement le fond du problème : la surpopulation. Mais tout ce qui s'enchaine ensuite va très vite et il n'y a pas plus d'explications données. Tout est trop facile et ça donne aucun suspense au récit.
Je vais m'expliquer un peu plus. Une fois tout ce petit monde dans les égouts, c'est toute une nouvelle vie qui doit se faire, un nouveau mode de vie. On n'assiste pas à ça. On ne sait pas comment ce nouveau "peuple" a fait pour s'en sortir au fil des années, hormis que l’État leur envoi une caisse de nourritures une fois par mois. Mais niveau survie, on ne sait rien finalement. Ariana finit par faire des recherches sur leur "captivité", y trouve son bonheur dont on nous fait part mais on ne sait pas où ni comment elle a pu trouver toutes ces informations. Ensuite, les événements s'enchainent, je ne vais pas m'attarder dessus en détails pour pas spoiler mais ce sont des événements qui ne durent pas alors qu'il y a matière à les développer, d'autant plus qu'ils ont l'air intéressants. Ensuite, le groupe des trois jeunes est parfois divisé, pour différentes raisons. Chaque fois qu'ils se retrouvent, c'est un heureux coup de chance, de hasard, qui fait qu'ils se retrouvent à un endroit spécifique au même moment. C'est trop facile. C'est la même chose pendant la rébellion (je ne spoile pas grand chose, il y a toujours une rébellion dans une dystopie), tout se déroule en très peu de temps et de façon très simpliste, ça manque de détails, de développement sur les actions et de complexité dans les situations qui seraient, en toute logique, très dangereuses. Tout ce manque de développement rend aussi le visuel compliqué. Il n'est pas rare que je puisse visualiser un roman entier dans ma tête, sans m'en rendre compte, ou au moins des parties clés, prenantes, et je pense que c'est pareil pour tout le monde. Mais c'est très compliqué de le faire quand on sait qu'on n'a pas toutes les infos.
Il y aussi quelques soucis au niveau du repère dans le temps. Au débit, il y a des dates et des âges donnés aux personnages, assez nombreux. Plus on avance, plus c'est difficile de réellement se repérer. Je ne saurais pas dire combien de temps il s'est écoulé entre le début de toute cette histoire et la rébellion. Il y a pas mal d'indices pour nous l'indiquer mais rien de bien fluide.
Pour parler des incohérences, il n'y en a pas forcément beaucoup mais ça peut faire tiquer. La télé dans les égouts ? Comment pourquoi ? On ne sait pas. Ariana rêve de la vie d'en haut mais elle ne l'a jamais connue. Dans le principe, on ne peut pas manquer de ce que l'on ne connait pas. Sabine est "emprisonnée" (là aussi il manque des infos) dans une école située plus bas que les égouts (si j'ai bien compris) où elle s'y sent heureuse et d'où elle ne veut pas partir. Encore une fois, comment ? Pourquoi ?

En ce qui concerne les personnages, c'est le même problème. Ils manquent de développement. On sait qu'Ariana est la fille d'une jeune fille du prologue, qui elle vient d'en-haut. On sait que c'est une rebelle dans l'âme dès son plus jeune page. Sabine, je ne me souviens pas avoir lu quelque chose de spécifique sur elle. Quant à Wolf, de son vrai nom Wolfgang, on sait que ses parents se sont fait tuer et qu'il n'aime pas beaucoup ses parents adoptifs mais on ne sait pas pourquoi. C'est aussi un personnage que j'ai réellement détesté malgré le peu que j'ai connu sur lui. Mais son côté narcissique a eu raison de moi...
C'est dommage car, encore une fois, on ne peut pas réellement visualiser l'ensemble des choses et encore moins s'attacher à eux.

En bref, cette jeune auteure a beaucoup de potentiel. Son style est fluide et les idées sont clairement là, rien à redire là-dessus. Mais il manque un travail global de développement et de complexité dans l'intrigue et les personnages.
















30 sept. 2019

La pire soirée de ta vie.

Andy Rowski
La pire soirée de ta vie
404 - 2019
312 pages
14€95




Victor organise une soirée pour Halloween dans un vieux manoir en pleine campagne. Il raconte l'histoire morbide des lieux : il y a cent ans, un homme, dans un accès de folie, a sauvagement tué toute sa famille. La soirée bascule lorsque le lecteur découvre que le manoir est hanté et que le fantôme veut le tuer.



J'aime beaucoup ce genre de livres, où la fin de l'histoire dépend des choix du lecteur. Ici, il y a onze fins possible. Je n'en ai fait qu'une pour le moment mais je vais tenter de le recommencer encore quelques fois, histoire que l'intrigue soit plus développée car le "peu" que j'en ai lu ne m'a pas trop convaincue à ce sujet... Toutefois, arrivée à ce final, il est bien spécifié qu'en recommençant la lecture avec d'autres choix, il est possible de découvrir d'autres secrets, alors pourquoi pas. Ça se lit assez rapidement pour avoir au moins l'envie de retenter l'expérience.

Sacha va à une soirée avec des amis, organisée dans un manoir par Victor, pour Halloween. Ce dernier, en guise d'introduction, raconte à tous les invités l'histoire de ce manoir. Celle d'un homme qui a tué toute sa famille sur un coup de folie. Très vite, la soirée tourne au cauchemar, le manoir se révèle hanté et, surtout, les fantôme qui hantent les lieux en ont après nous...

Le concept est juste excellent. Tout m'a très vite attirée dans ce livre : la couverture, le thème de l'intrigue, la possibilité de faire des choix pour avancer, le résumé... C'est fluide du début à la fin et c'est plaisant de faire des choix pour découvrir de quelle façon on va avancer dans le récit. Néanmoins, je ne suis pas convaincue par la fin que j'ai découverte. C'est pour cela que je vais retenter l'expérience d'ailleurs. Il me manque certaines réponses, je pense, pour réellement apprécier ce roman. L'introduction, avant que l'intrigue commence réellement, est très bien développée. On sait où on met les pieds, on a le contexte pour le moment présent, l'univers, le décor ; tout est bien planté. Mais quand les choses se corsent, que l'horreur commence, j'ai trouvé que tout se déroulait un peu trop vite. Je pense que ça dépend de nos choix mais, même en essayant de faire trainer les choses, j'ai trouvé la conclusion un peu trop rapide. La fin sur laquelle je suis tombée est arrivée en milieu d'ouvrage à peu près donc c'est pour cela que je me dis qu'il doit me manquer pas mal de détails, et en feuillant un peu, j'ai pu voir d'autres personnages entrés en action, des personnages que je n'ai pas pu rencontrer dans la partie de l'histoire que j'avais choisie, donc je pense qu'il y a d'autres mystères à découvrir, d'autres réponses plus détailles que celles que j'ai pu découvrir. C'est ce qui est intéressant d'ailleurs dans ce genre de roman : la possibilité de relire une histoire mais avec d'autres éléments, qui pourraient compléter ce que l'on a déjà appris. Je vais attendre un peu avant de la relire, pour ne pas me mélanger les pinceaux mais je pense sincèrement que ça vaut la peine de tenter plusieurs fins différentes.

En ce qui concerne les personnages, je ne les ai pas trouvés spécialement bien développés... On sait facilement qui est qui et, pour les plus importants, on a leur histoire mais j'ai trouvé que c'était vraiment survolé, très vite conclu. Encore une fois, je pense que ça dépend de la fin sur laquelle on tombe. Mais pour cette fin, je ne suis pas convaincue. À voir, donc, avec une ou plusieurs relectures. Ensuite, le narrateur s'adresse directement à nous. C'est assez perturbant mais on s'y fait rapidement, même si ça m'empêche toujours un peu d'être vraiment dans l'histoire mais, ici, comme on a des choix à faire, ce n'est pas franchement gênant, on s'adapte bien. Là où j'ai eu le plus de mal, c'est qu'on est considéré comme un garçon, qui s'appelle Sacha... J'ai trouvé que ça n'allait pas très bien ensemble, que l'on s'adresse directement à nous mais qu'une identité, pour nous, soit déjà créé. De plus, comme on est censé être un garçon, des choix se portent de temps à autres là-dessus. Par exemple, au début, on nous demande si on veut suivre la mystérieuse jeune fille que l'on aperçoit ou non, parce que se sent attiré par elle. Si j'étais un homme, peut-être que je l'aurais fait direct, mais j'ai esquivé ce choix chaque fois que je le pouvais, pour finalement tenter de penser comme un personnage masculin plutôt que de faire mes propres choix comme si j'y étais... Je trouve cela assez dommage mais on peut s'y faire également. Disons que l'intérêt que l'on porte rapidement à l'intrigue nous permet de faire abstraction de certaines choses et d'apprécier un minimum ce que l'on découvre.

En bref, je pense que c'est un bon roman d'horreur pour ado, mais qu'il faut vraiment le relire plusieurs fois pour avoir plus d'infos sur l'intrigue, afin de réellement l'apprécier. La fin qui m'a été destinée est venue trop rapidement à mon goût et même au niveau des explications, j'ai trouvé le tout un peu trop précipité. Je retenterai l'expérience malgré tout avec plaisir dans quelque temps.

















25 mars 2019

20 minutes avant la tombe.

Murphy Myers (Cédric Murphy)
20 minutes avant la tombe
66 pages
4€75




 Au bord d’une route, Elia attend Owen.

Il ne voudra pas s’arrêter mais le fera quand même. Essayera de lutter, en vain. Elle montera dans la voiture. Fumera ses cigarettes à lui. Il lui demandera où elle veut aller, elle ne répondra pas. Ou bien dira que peu lui importe. Ça dépendra de son humeur.
Puis, après une vingtaine de minutes, ils croiseront un camion.
Et c’est là que les problèmes commenceront vraiment. Encore une fois...
Cette nouvelle est tout simplement excellente. Accrocheuse dès les premières pages, captivante du début à la fin et l'intrigue est superbement menée. Excellente !

Je n'essayerai même pas de faire un résumé moi-même tellement j'ai peur de trop en raconter... C'est le genre d'histoire qu'il faut absolument découvrir par soi-même, dont on ne peut quasiment rien dire, sinon tout est gâché. En tout cas, je ne m'y risquerai pas.

Cette nouvelle est courte mais il n'en fallait clairement pas plus, ce que l'on y découvre est amplement suffisant. Je n'aurai pas été contre en lire davantage mais, sincèrement, ce n'aurait pas été nécessaire qu'il y ait plus de pages. En effet, l'auteur a réussi à mener son intrigue avec brio en allant à l'essentiel dès le début mais en réservant quand même une part de mystère qui se dévoile chapitre après chapitre. Et même lorsque l'on sait les grandes lignes, de nouveaux rebondissements tombent !
Le premier chapitre laisse franchement perplexe. On peut s'imaginer plein de choses, mais ce n'est rien en comparaison de ce qu'il se passe vraiment par la suite... Le deuxième chapitre nous laisse tout aussi perplexe... On commence à être bien aiguillé au troisième chapitre mais, là encore, on est loin d'être au bout de nos surprises. Et c'est tellement bien mené ! Le suspense ne s'arrête jamais et même en connaissant l'état d'Elia, on retient notre souffle pour elle à plusieurs reprises. C'est prenant, haletant et clairement efficace !

La psychologie des personnages est vraiment excellente. Pas fouillée à fond mais aucun besoin, vraiment, on a tout ce qu'il faut pour savourer l'intrigue. La plupart du temps, il n'y a que deux personnages et on ne s'attend pas du tout à ce que chacun prenne ce tournant... Tout comme l'intrigue, on en découvre de plus en plus sur eux, à mesure qu'Elia rencontre Owen...

La plume est fluide et captivante, le thème dont-je-ne-peux-pas-prononcer-le-nom-sans-tout-gâcher est maîtrisé et très intéressant, l'intrigue est rondement menée, haletante, addictive... et je peux encore continuer longtemps ! Une nouvelle mêlant les genres horreur, fantastique et thriller, qui saura convaincre un large public. Un coup de cœur pour ma part !




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