Don't leave the game.

 

Théo Lemattre
Don't leave the game
Juno Publishing (Themis) - 2021
264 pages
16€50
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Adrian est un hors-la-loi dangereux et prêt à tout pour protéger son fils, Tyler. Acharné dans les combats clandestins au cours desquels il gagne sa vie, Adrian mène une vie dangereuse, traqué par Chloé, une brillante lieutenant de police. Depuis qu’il élève son fils seul, il s’est coupé de tout et de tout le monde, n’acceptant personne dans sa vie, jusqu’au jour où il rencontre Vinciane, une jeune femme explosive qui lui ressemble beaucoup.
Elle aussi cherche à fuir ses démons et à se venger d’une vie qui ne lui a pas fait de cadeau.
Le soir, dans la salle d’entraînement qu’ils partagent, ils frappent tous les deux de toutes leurs forces, comme si leur vie en dépendait. Elle n’a pas le droit à l’erreur. Sa mission est délicate. Ce sera elle, ou lui.
Ils n’ont pas le droit de se rapprocher. Elle, le feu. Lui, la glace.
Ils se mettraient tous les deux en danger.
Ce serait une folie, mais pourront-ils résister à la tentation ?
Avec des tempéraments aussi forts, rien de moins sûr.

La première fois que j'ai découvert cet auteur, je n'étais pas spécialement convaincu par la plume ou, du moins, par la tournure que prenait l'histoire, au point que j'en avais abandonné ma lecture. Je ne regrette pas d'avoir découvert un autre de ces livres. Une ambiance bien différente et même surprenante !

Depuis qu'Adrian s'occupe seul de son fils, il n'y a plus que leur survie qui compte. Combats clandestins ou livraison de drogues, Adrian s'est engouffré dans un cercle vicieux dangereux mais qui lui rapporte gros et qui lui permet de mettre son fils à l'abri, au moins pendant un temps. Car il en a conscience, cette situation ne peut pas durer...
Il s'est juré de ne plus faire entrer personne d'important dans sa vie, jusqu'à sa rencontre avec Vinciane. Il se retrouve beaucoup en elle et tout semble les rapprocher.
En parallèle, Chloé, jeune lieutenant de police, met tout en œuvre pour arrêter l'inarrêtable Curtis, le boss d'Adrian...

La narration alterne entre flash-back et moments présents, ainsi qu'entre différents points de vues : Adrian, Chloé et Vinciane. Ce qui peut parfois être déroutant, mais finalement indispensable pour avoir cette fin surprenante. Si tout paraît couler de source au départ, malgré les nombreux flash-back qui peuvent nous perturber un peu, l'auteur prend des tournants de plus en plus imprévisibles. Plus on s'approche de la fin et plus les révélations pleuvent. Certaines sont prévisibles au vu de la tournure des événements et des dates mais d'autres le sont bien moins et toutes, sans exception, sont un plaisir à découvrir. Ça nous tient en haleine, tout est présent pour qu'on ne lâche pas le livre. La romance interdite, l'intrigue policière parfois un peu tirée par les cheveux mais captivante malgré tout, les personnages bien développés. Le seul bémol est peut-être que le tout n'est pas assez approfondi, on arrive rapidement et facilement à la fin, même Adrian et Vinciane ne luttent pas très longtemps contre leur attirance alors qu'ils savent qu'ils ne doivent pas être ensemble. Que ce soit la romance ou même l'enquête tout s'enchaîne très vite et se résout également très vite. Malgré tout, cette fin, ces révélations valent largement le détour et apportent tout ce qu'il faut pour apprécier cette lecture.

Adrian est un personnage très touchant. On assiste à quelques flash-back nous expliquant pourquoi il élève seul son fils et, bien que je ne comprenne pas trop pourquoi il n'a pas eu le choix de gagner de l'argent de la sorte, son parcours le rend touchant. Il est combattif, entier et est clairement prêt à tout pour protéger ceux qu'ils aiment.
Vinciane est exactement comme lui. On a moins de détails sur elle que sur Adrian, c'est un personnage assez mystérieux mais avec un bon fond. Elle aussi est prête à tout pour s'en sortir et agit autant avec son cœur qu'avec sa raison.
Chloé est un personnage au passé moins tortueux que les autres mais avec un présent très sensible. Elle a perdu sa sœur et est prête à tout pour avoir le fin mot de l'histoire et prendre sa vengeance si l'occasion lui en est donnée. Sa douleur est très palpable et c'est sans doute le personnage le plus convaincant de cette histoire.

En bref, c'est une courte romance policière que je ne peux que recommander. Si tout n'est pas exploité à son plus haut potentiel, ça n'en fait pas moins une histoire captivante et surprenante à découvrir. Ce côté léger à tout de même du bon compte tenu du passé de certains personnages et du présent se dévoilant de plus en plus tendu. Les personnages sont suffisamment approfondis et l'auteur sait nous tenir en haleine grâce à ses rebondissements et ses révélations.

Où es-tu maman ?, Cathy Glass

Titre : Où es-tu maman ?

Auteur : Cathy Glass

Éditions : Archipoche

Genre : Témoignage

Pages : 400

Prix : 7,95€

Ma note : 5 / 5

Résumé :

Élevée par une mère droguée et alcoolique, la petite Melody, 8 ans, vit dans un sous-sol froid et humide, ne mange que rarement à sa faim, ne se lave pas et ne va plus à l'école. Lorsqu'elle est confiée à Cathy Glass, son histoire apparaît tristement banale à cette maman d'accueil habituée à recevoir chez elle des enfants en grande détresse. Mais, derrière ce cas de maltraitance, se cache une réalité plus complexe... et douloureuse. Avec douceur, Cathy va tenter de redonner confiance à la fillette

Mon point de vue :

Il y a seulement deux auteures (et oui deux femmes bizarrement) dont je suis absolument fan. Patricia McDonald dans le genre thriller/policier, et Cathy Glass dans le genre témoignage. J'ai lu tous leurs livres et je ne m'en lasse pas. Je ne suis jamais déçue. J'adore, je lis, je dévore du début à la fin. Et je ferme toujours le livre en me disant "mince, je vais devoir attendre encore un paquet de temps avant de pouvoir remettre le nez dans un de leurs bouquins". Et dans ce livre-là, ça m'a fait cet effet-là, puissance mille.

Cathy Glass est une assistante familiale qui écrit sur les enfants qu'elle accueille. En changeant bien évidemment certains faits ou lieux mais surtout les noms. Dans ce livre, on découvre l'histoire de Melody, 8 ans. Et quelle tristesse.

À lire le résumé au dos du livre, je me suis dit : mon dieu mais qu'est-ce qui est encore arrivé à cette pauvre gamine. Et quand je l'ai découvert, je me suis fait la réflexion que des fois, l'histoire est triste parce que l'enfant subit l'esprit tordu des personnes qui l'entourent. Mais alors je ne me serais pas du tout imaginée ce genre de chose.

En découvrant la vie de la petite fille, cela nous rappelle à quel point nous sommes peu de choses. J'aime lire les livres de Cathy Glass pour cette raison. Il y a tellement d'horreur dans la vie de ces enfants que je ne peux pas m'empêcher de lire et de me dire à quel point j'ai de la chance.

J'ai été profondément touchée par l'histoire de Melody et j'ai fermé le livre en me disant que j'aimerais moi aussi aider des enfants dans le besoin comme cette auteure peut le faire. C'est un récit plein de tristesse qui au fur et à mesure des pages laisse la maltraitance de côté pour arriver sur une tristesse profonde. L'auteure, douce dans ces accompagnements auprès des enfants, le confirme tout naturellement dans ce livre.

En conclusion, je crois que je ne suis plus du tout objective vis à vis de mes auteures préférées et encore moins vis à vis de Cathy Glass. Elle arrive à me transporter dans chacun de ses livres. Elle me fait passer par tout un tas d'émotions. Que ce soit la colère, la tristesse, le désarroi ou même la joie. À lire de toute urgence !!!

Chaos - Tome 1.

Sylvie G.

Chaos : Vérité ou conséquence (Tome 1)

JCL - 2019

352 pages

19$95

Après une soirée bien arrosée où le jeu « vérité ou conséquence » était à l’honneur, une bande d’étudiants reçoivent des courriels anonymes les menaçant de révéler leur plus lourd secret. D’abord suspicieux les uns envers les autres, ils finissent par s’unir pour tenter de découvrir la personne se cachant derrière ces messages qui semblent tous reliés à la mort de June Walker. La vérité entraînera-t-elle des conséquences dévastatrices ?

Pour ceux qui connaissent Pretty Little Liars (Les Menteuses en français, de Sara Shepard), je dirais que cette saga est dans la même veine. Le rythme est assez lent, bien que ça ne pose aucun problème pour ce style d'histoires pour ma part, et tout est énigmatique du début à la fin. L'histoire repose entièrement sur l'attente de révélations (qui ne sont pas forcément dévoilées dans ce premier tome) et la vie de plusieurs jeunes. Autant être prévenu, parce que je pense que c'est un style de récit où l'on accroche ou non, mais qu'il n'y a pas de demie-mesure. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé.

Après un jeu de "vérité ou conséquences" plutôt alcoolisé, une bande de jeunes est menacée de voir leur plus lourd secret révélé au grand jour. Tout semble avoir un rapport avec cet incident survenu un an plus tôt qui a coûté la vie à leur amie June... Qui se cache derrière ses messages de menaces ? Quel secret se cache derrière tous ces jeunes ? Pourquoi leur fait-on ça ?

À la lecture du résumé, j'avoue avoir pensé être en plein cœur du jeu tout au long du roman et que celui-ci aurait à chaque fois des conséquences que l'on découvrirait donc au fur et à mesure. Je ne sais pas pourquoi mais en tout cas, ce n'est pas du tout ça et je suis loin d'en être déçue.
Dès le début, on entre dans le vif du sujet avec la mort de June Walker, une jeune fille morte d'une overdose. L'histoire commence réellement un an plus tard, du point de vue de ses amis et d'autres qui ont juste un rapport avec ces derniers. Les chapitres sont alternés avec les différents personnages que l'on suit tout au long du récit : Rebel, Kyle, Brooklym, Kei, Sasha et Charity. Tous ne connaissaient pas June mais ils se connaissent tous plus ou moins entre eux, parfois par la force des choses car le point commun qu'ils ont est la réception de messages de menaces envoyés par un inconnu. Tout semble lié à la mort de June aussi mais il faut s'armer de patience pour suivre tout ce petit monde car, si le nombre de personnages n'est pas un problème pour retenir aisément qui est qui, les informations et certaines révélations tombent au compte-goutte. C'est un rythme qu'il faut savoir apprécier mais c'est tellement maitrisé ici que, personnellement, ça l'a totalement fait. Plus les chapitres avançaient, plus je m'attachais à certains personnages, plus j'avais envie de découvrir la suite des événements.
L'auteure sait vraiment comment captiver et comment rendre ses personnages intéressants malgré le peu d'action. Ce n'est pas un récit à action, c'est plus psychologique. La fin peut être toutefois frustrante si on n'a pas le deuxième tome sous la main car l'auteure nous abandonne littéralement sur quelques rebondissements qui nous donnent envie de nous jeter sur la suite sans attendre une seconde de plus !
Les différents thèmes abordés sont très forts et, même si je ne me reconnaissais dans aucun des personnages (à un détail près) voire des situations, ça ne m'a jamais posé problème ni empêché de m'attacher à certains, ni rebuter à continuer ma lecture. Il y est question de drogues, d'alcool, de sexe, d'études, d'interdits, de limites. Des thèmes que l'on peut découvrir justement en étant jeune adulte, face à un deuil, ou autres. Même si on ne s'y retrouve pas, tout ça parait très réel, et on s'attache tellement à certains personnages que l'on veut en savoir encore et encore. C'est tout ce qui fait la force de ce récit : la façon dont l'auteure a amené les choses et a développé ses personnages.

Je me suis beaucoup attachée à Kyle, c'est peut-être le plus stable du groupe dans sa tête, dans ses choix et dans ses convictions. Il parait tellement mûr et tellement droit dans ses baskets. J'aime beaucoup sa façon de voir les choses, de les appréhender et sa personnalité aussi. Bien sûr, à ce stade-là de l'histoire, tout ça n'est peut-être qu'apparence mais, pour le moment, il m'a faite une forte impression.
Brooklyn m'a beaucoup plu aussi. Elle est nouvelle dans le groupe, on la découvre un peu en même temps que tout le monde mais elle a un fort caractère, tout en bienveillance et sans jugement.
Sasha et Charity sont plus durs à cerner. Je ne les déteste pas mais je n'ai pas eu d'accroche particulière avec eux même si certains choix de Charity m'ont touchée par moment. J'ai tout autant hâte de lire la suite en ce qui les concerne, je sens qu'il y aura des surprises. Tout comme pour Kyle...
Kei est un personnage attendrissant mais je me suis trop retrouvée dans son comportement social pour réellement l'apprécier... C'est un choix plus personnel en ce qui le concerne donc je ne suis pas objective mais j'ai aimé que les thèmes de l'homosexualité et l'homophobie soient abordés à travers lui.
D'une façon plus globale, absolument tous les personnages sont parfaitement développés, autant psychologiquement, qu'au niveau de la personnalité ou du caractère. On ne se perd pas malgré le nombre important de protagonistes que l'on suit, tant ils sont tous différents et facilement dissociables les uns des autres. De plus, les points de vue changent d'une façon logique par rapport à l'avancé du récit, on ne se retrouve pas catapulté par hasard avec je ne sais qui je ne sais où.

En bref, c'est un récit plutôt lent et psychologique que nous propose l'auteure mais qui est parfaitement mené du début à la fin et qui pousse sans cesse à la curiosité. Les rebondissements que l'on découvre ne sont jamais placés par hasard et donne constamment envie d'en découvrir davantage sur les protagonistes. On se lie à certains très rapidement et, dans tous les cas, personne ne nous laisse indifférent. À découvrir de préférence avec le deuxième tome sous la main !

Ce qu'il reste de nous

Ce qu'il reste de nous

Céline Musmeaux

Sortie le 15 janvier 2019

Ebook

« Peut-on recoller les morceaux d'un cœur brisé ? »

Tamara a connu son premier amour à seize ans. Il s’appelait William. Elle le surnommait Willy. Ils s’aimaient d’un amour complice et fusionnel. Mais leur idylle s’est brusquement arrêtée au divorce de ses parents. Leur couple n’a pas survécu à son déménagement précipité. Les rapports avec sa mère se dégradant de plus en plus depuis sa majorité, Tamara décide de prendre un nouveau départ en se rapprochant de son père. C’est également l’occasion pour elle de découvrir ce qu’est devenu ce garçon qu’elle n’a jamais pu oublier. Seulement, celui qui se fait maintenant appeler Will a beaucoup changé. Guitariste d’un groupe, tatoué, enfermé dans des relations toxiques et dangereuses, il n’a plus rien en apparence de celui qu’elle aimait.Quand leur regard se croise au détour d’une ruelle, aucun d’eux n’est capable de faire le premier pas. Le lien qui les unissait est-il définitivement détruit ?

Ce roman est mon premier de l'auteur et je dois dire que c'est par simple curiosité que je l'ai lu mais je n'ai pas autant aimé que je l'aurais souhaité car je m'attendais à beaucoup mieux. Ce qui est dommage. Suite aux nombreux avis que j'ai entendus sur cette auteur, je m'attendais à un livre vraiment génial mais ça n'a pas été le cas pour ma part et je pense que c'est parce que j'en ai justement trop entendu parler.

En résumé, une jeune fille revient chez son père du jour au lendemain pensant reprendre un peu sa vie là où elle l'avait laissée en partant, mais non. Son amour d'avant a beaucoup changé depuis son départ : drogue, alcool et sexe sont maintenant son quotidien. Toutefois, elle l'aime encore et elle va le lui faire comprendre. Mais est-ce que toute la volonté et la bienveillance de Tamara vont suffire ? 

On se retrouve avec des personnages principaux qui ne m'ont pas fait grande impression car, que ce soit Tamara, une jeune femme qui se laisse manipuler et qui est influençable par les personnes qui sont proches d'elle, ou encore William qui a pas mal de vices et qui donne l'impression de se plaire comme il est, j'ai trouvé tout cela très décevant. 

Dans l'ensemble, l'histoire était assez bien trouvée, l'auteur a une façon d'écrire qui pourrait me plaire, mais les personnages sont restés trop plats à mon gout. Néanmoins, c'est un livre qui se lit tout seul, l'écriture est fluide et je l'ai lu en vraiment peu de temps. 

En conclusion, ce roman aurait pu me plaire mais les personnages ne m'ont pas fait accrocher. Je ne sais, pas comme je l'ai dit plus haut, si cela vient du fait que j'avais un peu trop d'attente, mais cela  me pousse malgré tout à tenter un autre roman de Céline Musmeaux et ainsi  me conforter dans ce que j'ai pensé ou bien me faire penser autrement. Mais dans tous les cas, je vous en souhaite une bonne lecture. 

We are young.

Cat Clarke

We are young

Robert Laffont (R) - 2019

360 pages

18€

Trois personnes sont mortes et personne ne se demande pourquoi.

Mais j'ai besoin de réponses.

Je dois découvrir ce qui s'est réellement passé cette nuit-là.

Un nouveau Cat Clarke qui m'a vraiment conquise ! J'ai absolument tout aimé dans ce roman et il n'est pas passé loin du coup de cœur (et c'est même entièrement de ma faute si ce n'en est pas un...) ! Le thème abordé est bien traité et j'ai adoré les messages véhiculés. Bref, une belle réussite !

Evan, 17 ans, mène une vie plus ou moins tranquille avec ses deux meilleurs amis, Sid et Daze, qui sont également ses ex... Sa famille est recomposée depuis que sa mère sort avec l'animateur de la radio locale, et prévoit de se marier avec. En plus de son petit frère, elle a désormais un grand frère qu'elle connait à peine...

Rien de tout ça n'est réellement compliqué jusqu'au jour du mariage. Un accident de voiture se produit et trois personnes sur quatre sont mortes. Le survivant, le demi-frère d'Evan, est dans le coma.

Alors que l'histoire, aussi choquant soit-elle, est un peu classée fait divers, Evan est bien décidée à comprendre ce qu'il s'est réellement passé car, pour elle, ce n'est pas logique que quatre personnes qui ne se connaissaient pas au premier abord, finissent mêlés à ce même accident...

Pour tout dire, si ce n'est pas un coup de cœur, c'est parce que je connaissais déjà le thème de l'histoire... L'auteure parle d'infos utiles à la fin du livre et j'y suis allée avant même de l'avoir commencé. Grosse erreur ! Je n'avais plus aucune surprise quant au dénouement de l'intrigue. Bon, ce n'est pas tout à fait vrai, j'ai été quand même surprise car je n'avais pas tous les éléments en main mais je connaissais la trame principale dès le début. Ne faites pas comme moi !

Mise à part ça, je trouve ce roman juste parfait. Parfait pour le thème qu'il aborde, parfait pour la façon dont tout a été amené, parfait pour les messages véhiculés, parfait pour l'importance donnée au thème. Une chose dont l'auteure parle à travers ses personnages, c'est que peu de personnes croient qu'un ado peut être réellement mal dans sa peau. Au-delà des mots, au-delà de la simple crise d'adolescence. J'exagère peut-être en disant "peu" mais je sais à quel point ça peut être minimisé et j'ai vraiment apprécié comment l'auteure aborde ceci, que ce soit par la négativité puis par la positivité. On a plusieurs situations mises en place, qui peuvent servir à titre d'exemple. Rien de très fouillé, sauf ce qui arrive directement à Ethan, mais ça vient étayer le thème et ça lui donne encore plus d’impact, plus de réalisme. Tout ça, sans tomber dans la dramatisation pour autant. Tout n'est pas beau à voir, tout n'est pas bon à entendre, tout n'est pas facile à vivre mais, malgré tout, de fil en aiguilles, on ressort plus fort de cette histoire. Plus humain. C'est touchant et bouleversant de bien des façons !

J'ai eu un gros coup de cœur pour Evan. Tout n'est pas toujours facile pour elle même si sa vie est plus ou moins tranquille. Rester en excellents termes avec ses deux ex, assumer sa bisexualité, son look excentrique, sa famille recomposée avec un beau-père qu'elle se force à apprécier et un père alcoolique qui s'éloigne de plus en plus, ce n'est pas forcément simple à gérer et pourtant, elle le fait. On sent bien que certaines choses la dérangent à certains moments mais, dans un premier temps, elle a l'air de prendre comme ça vient, sans se préoccuper des autres, sans vraiment se prendre la tête. Et je la trouve juste exceptionnelle. Elle fait bien son âge, ça se voit dans certaines de ses réactions ou attitudes mais elle ne part pas dans tous les sens pour autant. Elle parait stable malgré tout et c'est un vrai plaisir de la suivre. Sa relation avec Daze, sa meilleure amie et ex, est très particulière et fait sourire plus d'une fois !

Pour conclure, je crois que ce roman est mon préféré de tous les Cat Clarke ! Le message est fort, poignant et passe facilement sans dramatisation ou reproches, sans trop de détails non plus. Juste ce qu'il faut pour que l'on comprenne bien l'importance (trop négligée en temps normal) du thème. Tout le monde se retrouve forcément d'un côté ou de l'autre de cette histoire, ça fait réfléchir tout en divertissant et c'est très agréable !

•  Retrouvez également l'avis enthousiaste de Laety !

13 minutes.

Sarah Pinborough

13 minutes

Castelmore - 2018

448 pages

16€90

« Je suis morte pendant treize minutes. Et maintenant je veux savoir pourquoi. »

Natasha, seize ans et reine du lycée de Brackston, ne se souvient pas comment elle a fini dans les eaux glacées de la rivière. La seule chose qu’elle sait : ce n’était pas un accident.

D’après le proverbe, il faut être proche de ses amis et encore plus de ses ennemis. Sauf que, au lycée, il est parfois difficile de les différencier.

Ses amies l’aiment, Natasha en est sûre. Mais ça ne veut pas dire qu’elles n’ont pas essayé de la tuer...

Un thriller young adult assez long à se mettre en place mais qui se retrouve étonnant dans sa finalité. Je pense que c'est le genre de roman où l'on ne retrouve que deux choix à sa lecture : ça passe ou ça casse. Il faut avoir la patience d'aller jusqu'au bout, c'est assez dense par moments, mais la fin vaut vraiment le coup.

Natasha est morte pendant treize minutes. Retrouvée dans une rivière glacée par un promeneur, elle a pu être sauvée à temps. Malgré tout, ce fut un choc pour la victime et sa mémoire quant à cette journée a été effacée, elle ne se souvient de rien. Petit à petit, elle se rend compte que ses deux meilleures amies sont étranges avec elle, et ont un comportement assez suspect mais pourquoi ? S'en veulent-elles pour quelque chose ? Que savent-elles sur cette journée qui a failli coûter la vie à la populaire Natasha ?

Comme je le disais, dans l'ensemble, l'intrigue est assez dense, principalement parce qu'il y a pas mal de passages à rallonge et assez inutiles je pense. Mais l'auteure a su toujours mettre quelque chose en place pour nous maintenir en haleine et nous donner envie de poursuivre. Le suspense est très présent. Personnellement, c'est ce qui m'a donné en vie de poursuivre. De plus, quelques chapitres "spéciaux" viennent se glisser entre les "normaux" : des extraits de journaux locaux, des extraits du journal intime de Natasha lorsqu'elle suit une thérapie après sa noyade, des extraits du rapport de l'enquêtrice, des échanges de textos entre deux personnages clés, ainsi que les chapitres mettant en avant le point de vue de Natasha qui sont écrits à la première personne du singulier. Tous les autres chapitres sont centrés sur Becca, l'ex meilleure amie de Natasha, ou encore Jamie, le promeneur qui l'a sauvée de la rivière, qui sont, eux, écrits à la troisième personne. Un peu déroutant au début mais on s'y fait finalement très vite et le fait de changer régulièrement de point de vue donne du rythme au récit, ce qui casse un peu la densité globale que l'on ressent de temps à autre.

Le gros point fort de ce thriller, c'est la manipulation de l'auteure envers ses lecteurs. Elle nous amène naturellement sur une conclusion évidente et prévisible où l'on a finalement juste envie de savoir le "pourquoi" plutôt que le "qui", pour ensuite changer complètement la donne. Là encore, on veut savoir pourquoi mais on se rend compte aussi que l'auteure a fait très fort lorsqu'elle a tissé son intrigue. Je ne pensais pas me faire avoir, je pensais être un peu déçue par le final en me disant que c'était trop facile et qu'il ne s'y passait rien de surprenant mais la troisième partie l'est, surprenante ! Je ne m'y attendais vraiment pas et je n'ai finalement pas regretté d'avoir été jusqu'au bout, même si j'avais l'impression que ce livre était interminable. C'est assez inégale dans l'ensemble mais, comme je le disais, il y a toujours quelque chose qui nous intrigue, de nouveaux éléments qui s'imbriquent dans l'histoire, et qui nous donnent envie de continuer.

On suit pas mal de personnages mais chacun est facilement reconnaissable de par leur personnalité mais aussi par leur façon d'agir au fil du récit. Je ne suis pas vraiment attachée à eux mais je dois dire que j'ai bien aimé suivre Becca, même si elle n'a rien de particulier. Elle est même détestable à certains moments.

En ce qui concerne les autres, je les ai trouvés assez bien développés, beaucoup de détails sont donnés sur eux et nous amènent exactement là où l'auteure l'a souhaité. Toutefois, j'ai trouvé difficile de s'identifier ou de s'attacher à l'un d'eux, la drogue étant très souvent présente.

En bref, c'est un thriller plutôt bien construit dans l'ensemble, avec tout ce qu'il faut pour nous tenir en haleine malgré la densité du récit. Les personnages sont bien développés mais pas forcément attachants. Toutefois, ils intriguent et rendent la manipulation de l'auteure très crédible ! Malgré les quelques points faibles, la fin vaut bien le coup d'avoir suivi l'intrigue dès le début tellement elle est surprenante et c'est là qu'on se rend compte que l'auteure a fait très fort ! Chaque détail a son importance et ça reste donc plaisant de découvrir le fin mot de l'histoire.

L'enfant de l'enfer, Cathy Glass

Titre : L'enfant de l'enfer

Auteur : Cathy Glass

Éditions : Archipoche

Genre : Témoignage

Pages : 372

Prix : 7.80€

Ma note : 4 / 5

Résumé :

Malgré ses années d'expérience en tant que mère d'accueil, Cathy Glass fait face à un défi de taille avec le cas d'Aimée, petite fille de 8 ans, qui n'a jamais connu que des conditions de vie déplorables : pas d'hygiène, pas d'éducation... et une violence omniprésente. Alors qu'elle découvre les joies simples de l'enfance, Aimée se libère de ses plus sombres souvenirs.

Mon point de vue :

Aimée est une fillette âgée de 8 ans qui vit avec sa maman. Le problème ? La maman de la petite fille s'est vu retirer la garde de tous ses enfants, alors pourquoi pas celle d'Aimée ? C'est l'une des interrogations de Cathy, ainsi que des services sociaux. La fillette n'a jamais été scolarisée, ne sait pas ce que c'est que de prendre un bain ou une douche. À tel point qu'elle craint l'eau. Agressive et violente, elle va tout de même découvrir auprès de sa famille d'accueil, la vie à laquelle chaque enfant devrait pouvoir aspirer.

Cathy Glass est donc famille d'accueil. Séparée de son mari depuis quelques années déjà, Cathy est la maman d'Adrian, qui est maintenant à l'université, de Lucy qui travaille, et c'est aussi la mère adoptive de Paula, une petite fille qu'elle a accueillie, tout comme Aimée, mais qui est restée. Paula, quant à elle, termine ses études et s’apprête à passer ses examens.

C'est lors d'un rendez-vous avec sa supérieure, que Cathy apprend qu'elle va avoir à sa charge la petite Aimée. Quand Jill lui apprend la nouvelle elle n'y va pas par quatre chemins et explique à Cathy que la fillette a beaucoup de ressemblances avec Jodie, une petite fille dont Cathy s'est occupée, qui était très perturbée (lire ma chronique sur le livre du même auteur "violentée"), très violente et dont la famille a été toute retournée. Cathy a donc toutes les raisons de se poser la question sur le fait d'accueillir ou non cette enfant. Bien que cela ne dure pas longtemps et que toute la famille se joint à l'aventure. Même si Paula émet quelques doutes quant au fait de s'occuper d'Aimée à l'approche de ses derniers examens.

Cathy voit tout de suite qu'Aimée, bien qu'elle lui ressemble à de nombreux égards, n'est pas comme Jodie. Même si elle l'est, Aimée est tout de même violente et semble avoir subit moins de sévices. Tout du moins, rien n'a encore été signalé à ce sujet. Mais peu à peu, Aimée se dévoile. Obsédée à l'idée de plaire à sa mère et de retourner vivre près d'elle, Aimée se permet bien des mensonges qui sèment le trouble au sein des services sociaux et qui vont peser lourds dans le dossier de Cathy. Elle va devoir user de tout son amour, de toute sa gentillesse, pour montrer à Aimée que ce qu'elle fait est mal et peut réellement lui causer du tord.

C'est le cinquième livre que je lis de Cathy Glass. Je ne sais pas pourquoi, mais ses récits me font toujours quelque chose. Je pense qu'au fond, je l'admire de faire ce métier, qui au fur et à mesure des années ne doit plus en être un. Ce doit être une vocation. Il faut être armé de tout son courage, et de toute sa bonne volonté pour pouvoir entendre ce que les enfants ont subit. Trouver le bon équilibre, ne pas trop s'impliquer, accorder du temps à sa famille. Et Cathy arrive à coordonner tout cela avec brio. Je suis réellement admirative de cette auteure.

En conclusion, je dirais que l'auteure a encore su me plonger dans son quotidien, oh combien hors du commun. Un moment encore une fois bien trop court et qui pour cette lecture m'a bouleversée jusqu'aux dernières pages.

Sex game or passion ?, tome 1 / tome 2

Sex game or passion ?, Tome 1

Totaime

520 pages

Sortie le 5 mai 2017

Sex game or passion ?, Tome 2

Totaime

428 pages

Sortie le 22 novembre 2017

Ben et Zoé se connaissent à peine et pourtant ils se détestent au point de ne pas pouvoir rester trop longtemps l'un près de l'autre au risque de s'étriper. Toutefois, par amitié pour Lola, leur meilleure amie commune, ils sont prêts à quelques concessions... Jusqu'au jour où ils sont contraints de vivre sous le même toit. La déclaration de guerre semble inévitable... À moins que chacun décide d'y voir un jeu? Un jeu d’adultes qui pourrait s'avérer dangereux et remettre en cause leur relation.

Waouh ces deux livres sont trop bien ! Je viens de dévorer ces deux tomes en très peu de temps et je dois bien reconnaitre que je n'ai vraiment pas été déçue. L'histoire et les personnages m'ont captivée du début à la fin, j'étais tellement prise par ma lecture que j'en ai eu du mal à la lâcher pour faire autre chose. Franchement, ces livres ont eu toute mon attention et je ne l'ai pas regretté. L'auteur a su mettre tout ce qu'il fallait pour captiver et donner envie de ne pas s'arrêter. Bon, je dois quand même reconnaitre que mon préféré de ces deux tomes a été le premier, car j'ai eu pas mal de bons fous rire avec. Et même si ces livres ont des passages bien chaud, je n'ai pas eu envie de m'arrêter comme avec certains livres ; j'ai même bien rigolé. 

Ben et Zoé ne peuvent pas se voir, c'est plus fort qu'eux, dès qu'ils le peuvent ils se tirent dans les pattes. Pour leur meilleure amie, ils sont prêts à faire des efforts, mais comme on dit : chassez le naturel et il revient au galop. Ils vont vite découvrir par eux-mêmes que la haine peut être très proche de la passion mais aussi de l'amour. Et cela, ils vont le découvrir en se faisant des crasses. Par la suite, ils vont aussi devoir affronter leurs démons et leur passé respectif et cela va les faire se découvrir un peu plus à chaque fois. 

Les personnages sont vraiment super, ils ont chacun un caractère bien à eux. Ils sont joueurs et ne s'en cachent pas. Ben est un homme qui aime les femmes et le sexe ; Zoé est une femme qui aime plaire et bien entendu qui aime les hommes et le sexe. Ces deux-là sont des protagonistes qui ne laissent pas indifférents les lecteurs grâce aux jeux qu'ils se font entre eux, mais aussi grâce à leur amour dont ils ne se doutent même pas quand ils sont ensemble. En tout cas, ce sont deux personnes qui sont prêts à tout faire pour que leur meilleure amie soit heureuse, et c'est ce qui les rapproche.

L'intrigue pour ces deux tomes est bien entendu une romance, mais ce que j'ai adoré avec ces romans ce sont les rebondissements que l'on découvre tout au long de l'histoire, et je dois dire que cela fait que l'on avance tout le temps et de ce fait, on ne peut pas arrêter la lecture. Du début à la fin, on est aussi sous le charme des personnages grâce au franc parlé. J'ai vraiment pris plaisir dans cette lecture.

L'auteur a vraiment su m'apporter ce que je recherche habituellement dans mes lectures. Sa plume est addictive, drôle, et en même temps les scènes hot sont super bien faites, car j'ai eu ma meilleure partie de fou rire grâce à l'une de ces scènes. En tous cas, j'ai vraiment eu du plaisir dans ma lecture grâce à la plume de l'auteur.

En conclusion, je suis très heureuse d'avoir pu lire ces deux tomes de Sex game or passion ?. L'auteur m'a permis de passer un très bon moment. Alors j'espère vraiment que, tout comme moi, vous prendrez plaisir avec ces romans. Bonne lecture à tous.

Riku-Do, la rage aux poings - Tome 1 à 4.

Toshimitsu Matsubara

Riku-Do, la rage aux poings (Tome 1)

Kazé - 2017

192 pages

8€29

Pour se venger des coups qu'il a reçus, Riku boxe le corps de son père qui vient de se pendre. Il veut vivre avec sa mère, mais il découvre avec horreur qu'elle est dépendante d'un dealer brutal et sadique. Empli de rage face à toutes ces tragédies, Riku demande à un ancien boxeur devenu yakuza de lui apprendre à se battre pour défendre ceux qu'il aime. L'ex-champion refuse mais l'envoie chez son ancien entraîneur de boxe. Le jeune garçon trouvera-t-il sa voie dans ce sport âpre et violent ?

Mon avis :

À première vue, je ne me serais pas jetée sur ce manga, mes préférences allant vers d'autres styles. Mais en le regardant de plus près, en le lisant, je ne regrette finalement pas, c'est une bonne surprise ! Toutefois, beaucoup de scènes ne sont pas conseillées aux plus jeunes... Il est d'ailleurs destiné aux plus de 16 ans, la violence n'étant qu'à peine voilée.

Riku a commencé la boxe très jeune, en tapant dans le corps de son père qui venait de son père. Il ne trouvait pas cette situation bizarre, il voulait simplement rendre les coups qu'il a reçus. Un ancien boxeur passe par là, venant récupérer ce que l'homme décédé lui devait, et lui donne un premier conseil avant de repartir. Ce conseil s'avère précieux par la suite, lorsque Riku décide de vouloir vivre chez sa mère et qu'il se rend compte que celle-ci est complètement dépendante de son dealer de compagnon ; un homme violent et sans aucun respect pour personne.

Riku demande alors à l'ancien boxeur de lui apprendre ce sport, pour qu'il puisse être plus fort. Celui-ci refuse mais le redirige vers son ancien entraîneur, qui le prend finalement sous son aile...

Cette série n'est clairement pas destinée aux plus jeunes tant la violence est présence. Entre les meurtres, la prostitution, les viols et toutes les bastons qui surgissent parce que c'est la vie du quartier où habite désormais Riku depuis qu'il est placé en foyer, ça ne s'arrête jamais. Et ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Riku veut savoir se débattre, il veut surtout savoir se défendre tant le malheur s'obstine à frapper à sa porte !

On s'attache très vite à ce petit bonhomme qui, on le sait très vite, on en a toujours vu de toutes les couleurs. Peu importe où il décide d'aller, la vie lui donne des coups et il est bien déterminé à les lui rendre. On ne suit pas Riku seulement lorsqu'il est enfant ; sept ans plus tard, on le découvre bien plus en forme, bien plus entrainé qu'au commencement de notre lecture. Plus solitaire aussi... Mais toujours aussi déterminé et fort, malgré ce qu'il croit.

Les scènes de violence en tous genres ne sont pas clairement explicites, pas les scènes de sexe du moins, mais on comprend tout de même très vite de quoi il retourne et ça peut heurter la sensibilité de certaines personnes, autant le savoir à l'avance ! Même en ayant été avertie, j'ai été certaines fois choquée ou dégoutée de ce que je comprenais voir. C'est un avantage car on se rend bien compte de la difficulté de la vie de Riku dès son plus jeune âge, et les images ne sont pas choquants, ce sont surtout les gestes, les situations que l'on comprend très bien. Mais il faut tout de même être prévenu.

J'ai beaucoup aimé les dessins, même s'il n'y a rien d'extraordinaire. Simplement, les personnages reflètent bien ce qu'ils ressentent et ils passent bien réels. Il n'y a pas encore eu vraiment des scènes de vrais combats de boxe mais, le peu que l'on voit des combats donnent envie d'en voir ; les dessins risquent d'être plaisant.

Un premier tome bien prometteur pour cette nouvelle série où il y a, certes, beaucoup de violences, mais également une vengeance sur la vie que porte un petit garçon qui a toujours été gravement amoché, tant physiquement que mentalement. C'est touchant et j'ai très envie de voir ce que nous réserve la suite.

Toshimitsu Matsubara
Riku-Do, la rage aux poings (Tome 2)
Kazé - 2017
190 pages
7€99

Riku, désormais boxeur professionnel, s’apprête à livrer le premier combat officiel de sa carrière. De l’autre côté du ring se tient Kikuchi, un ancien poids welter qui souhaite rendre fier son fils venu l’encourager. Mais face à cet amour filial qui lui a cruellement fait défaut, difficile de garder son sang-froid ! D’autant que ce n’est pas un seul adversaire qu’il doit affronter, mais bien une famille...

Mon avis :

Un deuxième tome qu'il me tardait de découvrir tant j'avais aimé le premier et celui-ci en est tout à fait à la hauteur. Je dirais même que je l'ai préféré au premier. Moins de violence, moins cruellement disons, mais tout aussi poignant.

Riku a fait du chemin depuis le premier tome et il est maintenant boxeur professionnel. Pour son premier combat officiel, il est contre Kikuchi, un jeune papa qui veut rendre son fils fier de lui. Riku assiste à cette scène entre père et fils, et il en est très touché... Doit-il laisser l'adversaire gagner, ou bien doit-il donner tout ce qu'il a en tachant de faire abstraction de cette famille qu'il pourrait briser ? Si Riku est de taille physiquement, c'est une autre histoire quant à ses sentiments...

Quel plaisir de retrouver Riku ! On s'attache tellement à lui dans le premier tome que ça fait du bien de continuer l'aventure et voir ce qu'il a encore à traverser. Dans ce tome, Riku se replie pas mal sur lui-même, à cause de l'adversaire qu'il doit affronter. L'image qu'il a de ce père et de son fils lui rappelle des souvenirs perplexes dont il n'arrive pas à faire face. Il ne sait plus quoi faire, entre prendre le risque de détruire un lien si spécial entre père et fils, et tout faire pour gagner l'un des matchs le plus important de sa vie.

Ce qu'il y a de génial avec ce manga, c'est qu'il n'y a pas besoin d'aimer ce sport, la boxe, pour aimer ce manga justement. Personnellement, je ne m'y intéresse pas du tout et pourtant j'adore suivre l'ascension de Riku dans ce sport. Les personnages sont tellement humains, tellement vrais, on ressent tellement de choses à travers Riku (notamment grâce au premier tome) que l'on ne peut qu'accrocher et, finalement, tout va bien au-delà que la boxe. Il s'agit de sentiments, d'émotions que les personnages arrivent à communauté aux lecteurs. C'est le gros point fort de ce manga.

La violence est moins pesante ici. Évidemment, il y en a toujours un peu, puisqu'il y a des combats, mais ce n'est pas aussi cru que dans le premier tome. Toutefois, ça marche tout autant ! L'auteur avait mis le paquet pour commencer, ce qui a aidé à nous attacher au "petit" Riku mais maintenant, nous n'avons clairement plus besoin de tant de cruauté pour adorer ce que l'on découvre. 

Il n'y a pas que cela dans ce premier tome, il y a aussi d'autres petites histoires en rapport avec d'autres personnages, qui viennent se greffer à l'intrigue principale. Je pense notamment à Naeshiro qui s'intéresse un peu plus à la boxe parce qu'elle ne comprend pas que Riku s'y plie autant... Ainsi qu'à un nouveau personnage que l'on devrait voir dans les prochains tomes puisqu'il a un rôle bien spécifique par rapport à Riku...

Riku reste mon personnage préféré. Il évolue tellement et on voit tellement d'émotions passées chez lui... Notamment lorsqu'il voit le fils de son adversaire, il y a des scènes déchirantes par rapport à ça...

Ce deuxième tome est donc une vraie réussite pour moi, bien plus que le premier encore ! Les bases sont posées depuis le début, et les choses sérieuses commencent dès maintenant. J'ai hâte de découvrir la suite !

Toshimitsu Matsubara
Riku-Do, la rage aux poings (Tome 3)
Kazé - 2017
192 pages
7€99

Pour son deuxième combat chez les pro, Riku affronte Misehaya, son camarade de classe ! Ce dernier est convaincu de sa supériorité et n’éprouve que du dédain pour Riku, contraint par son entraîneur à changer son style de boxe. Pour ces deux challengers que tout oppose, quelle sera la vérité du ring ?

Plus j'avance dans ce manga, plus je l'adore. Chaque tome se déroule sur une courte période mais on en apprend quand même pas mal à chaque fois et Riku est tellement intéressant ! Sans parler des dessins qui sont toujours aussi magnifiques... Bref, ce n'est que du bonheur, une fois de plus !

Dans ce troisième tome, on assiste au deuxième combat de Riku chez les pros. Cette fois, il affronte Misehaya, un camarade de classe, en étant obligé de changer son style de boxe... Riku et Misehaya sont différents, ils ne combattent pas pour les mêmes raisons et n'ont pas la même façon de procéder. Ils vont tous les deux apprendre beaucoup sur eux-mêmes...

Ce troisième tome est dans la même lignée que les deux précédents, toujours aussi violent, sombre et très réaliste. Mais je le trouve encore plus plaisant parce que l'intrigue fait que l'on découvre un peu plus en profondeur les personnages, notamment Riku, sans que l'on ne s'en rende compte au départ. C'est très progressif puisque c'est l'entraineur qui met le suspense en obligeant Riku à changer de style de boxe mais avec une idée bien précise et tout n'est pas dévoilé de but en blanc. On découvre d'ailleurs en même temps que Riku pourquoi il lui a imposé ce changement. Et c'est très agréable, parce que Riku grandit, mûrit à mesure qu'il combat.

J'aime toujours autant les dessins également. C'est un univers sombre mais, les dessins ne l'étant pas trop, ça adoucit un peu certaines scènes ; l'ambiance reste sombre mais on prend plaisir à regarder ces belles illustrations. De plus, il y a beaucoup de détails, que ce soit au niveau du corps des personnages, des vêtements ou des décors, ce qui augmente grandement le plaisir visuel.

Comme je l'avais résumé plus haut : ce n'est que du bonheur !

Riku est un personnage assez réservé et mystérieux mais on le découvre de plus en plus et, bien qu'il soit très solitaire et peut donc paraître froid, on s'attache de plus en plus à lui. Ses comportements assez bizarres et distants nous paraissent tout naturels à mesure que l'on s'immisce dans ses pensées.

Une fois de plus, Riku a beau être solitaire et distant, il ne réfléchit pas trois ans lorsqu'il s'agit de sauver la vie de quelqu'un...

Un troisième tome à la hauteur des deux premiers qui donnent grandement envie d'en découvrir davantage sur la vie de Riku. Tout ne tourne pas autour de lui dans cette saga mais il est quand même bien plus au centre de l'intrigue que les autres et, personnellement, c'est surtout (pour ne pas dire uniquement) pour lui que j'aime cette série. Pour ce qu'il est, pour la façon dont l'auteur le met en valeur tout en installant un peu de suspense et aussi, bien sûr, pour ces magnifiques illustrations qui sont un régal pour les yeux !

Toshimitsu Matsubara
Riku-Do, la rage aux poings (Tome 4)
Kazé - 2017
192 pages
7€99

Dans ce premier tour du East Japan Rookie King, Riku affronte Tsuwabuki, un ancien kick-boxer que Tokorozawa a secrètement entraîné. Pour la première fois de sa jeune carrière, Riku est en sérieuse difficulté et même envoyé au tapis ! Parviendra-t-il à trouver la faille et faire plier cet adversaire aussi endurci physiquement que mentalement ?

Un quatrième tome égal au précédent, ça reste toujours un excellent manga basé sur la boxe, mais pas seulement, et c'est ça sa plus grande force. La psychologie des personnages a une grande place, on en apprend davantage et, psychologiquement parlant, autant que techniquement, les choses deviennent de plus en plus difficiles...

Riku affront Tsuwabuki pour le premier tour du East Japan Rookie King et est envoyé pour la première fois au tapis. Pour la première, le match est vraiment compliqué pour lui et il doit trouver la faille pour battre son adversaire qui a été secrètement entraîné par Tokorozawa...

Dans ce tome, on assiste à deux combats. Celui de Riku contre Tsuwabuki mais aussi, plus discrètement, celui de Tsubaki contre Takizawa auquel assiste Riku et où il se remet beaucoup en question. D'ailleurs, il se remet en question constamment, parce qu'ils sont plusieurs à lui dire qu'il n'est pas fait pour ce sport, qu'il est trop gentil... Dans ce tome, on sent que Riku est persuadé que la boxe est toute sa vie mais on sent aussi qu'il n'a pas forcément trouvé sa place dans la vie, à cause de son passé principalement. Naeshiro peut lui offrir une autre vie mais Riku n'est pas forcément prend à l'entendre... J'ai d'ailleurs adoré le chapitre les concernant tous les deux. On sait depuis le départ ou presque que Nae est amoureuse de lui, qu'il n'est pas forcément indifférent à ses charmes même s'il ne dit rien, et ce chapitre permet de faire avancer un peu cette facette de l'intrigue. De plus, on en apprend plus sur Naeshiro, sur son passé et ça fait plaisir ! Bien que son passé n'a rien de bien joli... On apprend pourquoi elle a été placée en foyer, pourquoi elle y est restée toutes ces années malgré le nombre de familles qui ont voulu l'adopter ; elle se livre bien plus que d'habitude et j'espère que cela influencera l'avenir de l'intrigue !

Riku fait peine à voir dans ce tome. On le sent complètement déboussolé, perdu à quelques reprises. Il se pose beaucoup de questions, on ressent même les questions muettes concernant son avenir. C'est un tome très fort en émotion, avec des personnages très expressifs suivant les situations, qui n'aident d'ailleurs pas à nous donner une pause ; lorsque l'on commence ce manga, on reste totalement immergé dedans, ressentant émotionnellement ce que les personnages sont en train de traverser...