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11 janv. 2020

La poupée aux yeux de verre.

Tony Perraut
La poupée aux yeux de verre
212 pages
21€90




Fabriquée en 1815 en Angleterre, après une vie d’ombre et de mystères, elle trouve désormais refuge chez un auteur. Après plusieurs nuits de confessions, il a commencé à écrire son histoire, parfois impossible à mettre en mots tellement l’horreur était insupportable. Il a quand même essayé de retranscrire au mieux ses mémoires. Bienvenue dans la tête d’une poupée. Ce n’est pas une simple poupée, c’est Mortifère.



J'ai déjà lu Sans jamais te retourner du même auteur avec lequel j'ai eu un peu de mal à comprendre l'intrigue et à vraiment m’imprégner de l'histoire mais en ayant aimé un minimum malgré tout. Tony Perraut a une plume intrigante, j'ai donc voulu retenter avec un autre roman, d'autant plus que beaucoup me faisaient envie de par leur résumé. Bizarrement, j'ai exactement le même ressenti avec ce second roman.

Je ne saurais pas vraiment faire de résumé tant ce texte est unique. On découvre différent point de vue, à différentes époques, mettant en commun Mortifère, la poupée de cire aux yeux de verre si particulière. On la découvre d'abord avec Marie en 1942, en pleine guerre. Puis avec Rose, en 2005, petite fille séquestrée par son propre père dans un hangar. Par la suite, on fait un gros bond dans le futur en découvrant Rose devenue femme et très perturbée par son passé...

J'ai réellement accroché à partir du moment où Rose et Ruth sont entrées en scène. C'est tellement touchant et poignant. Ces deux petites jumelles qui sont enfermées dans deux cages dans un hangar, par leur propre père, et qui sont séparées par la suite, ne restant plus que Rose. Qu'est devenue Ruth ? On se pose la question tout au long du roman, finissant par y trouver une réponse surprenante. En attendant, on découvre la vie malmenée de Rose, séquestrée, violentée et affamée par son propre père. La narration est un peu bancale, on passe de la première personne du singulier à la deuxième, puis à la troisième, et ainsi de suite. Ça change régulièrement. De ce fait, on ne sait pas toujours qui parle en narrateur, si c'est la poupée ou bien Rose. Suivant le contexte, on finit par le savoir, mais ce n'est pas flagrant dès le départ, c'est parfois perturbant. Malgré tout, les mots employés sont forts et bouleversants. Certains passages, notamment quand il est question de douleur psychique, sont éprouvants. De plus, les chapitres sont courts, ce qui rend la lecture assez facile. J'ai énormément accroché pendant les trois quarts du roman, l'intrigue étant bien ficelée malgré les changements de point de vue perturbants et tout donne envie de connaître la fin. On veut savoir ce qui est arrivée à Ruth, comment Rose s'en sort par la suite et les effets qu'a Mortifère sur le long terme...
J'ai adoré ce que j'ai lu, jusqu'à arriver à la fin où je n'ai pas spécialement compris de quoi il retournait. Encore une fois, malgré l'envie constante de poursuivre ma lecture, la curiosité qui prenait le dessus sur les petites erreurs et un récit très touchant, je pense être passée à côté de ce roman. J'ai compris l'ensemble du roman ainsi que le message qu'il véhicule, je pense, mais je n'ai pas compris cette fin, ce revirement radical. Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne l'ai pas du tout vu venir !

Rose est un personnage développé à la perfection. Avec des chapitres et un roman assez courts, l'auteur nous livre un personnage torturé dès son enfance, avec des mots qui vont droit au cœur du lecteur, qui touchent et qui blessent pendant un temps. On vit avec elle son calvaire, qu'elle soit enfant ou adulte.

En bref, l'auteur nous offre une intrigue sombre très poignante à travers un personnage torturé bouleversant. Le style d'écriture est particulier, poétique. Je suis passée à côté de la conclusion mais je n'en ressors pas totalement déçue (un peu, quand même, parce que j'aurais aimé comprendre la fin) grâce aux émotions qui se dégagent de cette histoire et de l'addiction qu'on peut facilement avoir dès que l'histoire de Rose commence.






SimPlement.pro











23 janv. 2019

Sans jamais te retourner.

Tony Perraut
Sans jamais te retourner
51 pages
3€99




Sans jamais te retourner, tu vas vivre cette journée. Tu vas tout donner, tout penser, tout imaginer. C est dans cette forêt que tu vas comprendre la solitude, C est dans ce bus que tu vas ouvrir ton ressenti, mais tu connais l'issue de cette journée, tu sais que demain tu ne verras pas le soleil se lever. Alors fonce gamin, va mourir.



Premier roman de l'auteur que je découvre et je ne suis pas vraiment convaincue. J'entends beaucoup de bien sur cet auteur, ma curiosité a été piquée mais ça ne le fera pas avec cette nouvelle. Pas totalement. Toutefois, d'autres de ces livres me tentent énormément (La poupée aux yeux de verre, Vivre/Mourir, Le cri des papillons, Extraction... à peu près tous du coup !) et je ne vais donc pas m'arrêter là.

C'est assez difficile de parler de cette nouvelle car tout réside dans le mystère justement. Moins on en sait avant de la lire, plus on l'appréciera ! Mais je peux au moins parler de ce qui m'a plu et de ce qui m'a le moins plu.

L'histoire en elle-même ne m'a pas "dérangée" dans le sens où c'est très sombre comme récit, le narrateur souhaitant plus que tout mourir, et ses sentiments étant très palpables mais je n'avais pas de pensées sombres pour autant après lecture de cette nouvelle ! Ça touche quelque part, ça fait réfléchir et la fin encore plus. J'avoue que j'ai mis du temps à comprendre cette fin d'ailleurs, plusieurs jours je dirais, et encore, je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi réellement. C'est un texte où la fin remet tout en question et je la trouve assez "flou", dans le sens où on pourrait se faire chacun sa propre idée de ce qui arrive au narrateur. Je ne sais pas si c'est voulu ou non, mais ça peut être vraiment pas mal si l'on discute à plusieurs sur cette nouvelle !
Là où j'ai eu un peu plus de mal, c'est avec le choix de la narration. Souvent, l'auteur utilise la deuxième personne du singulier mais aussi la première, et je trouve cela assez déroutant. J'ai eu du mal à m'y faire au début, finalement c'est plutôt bien passé mais je ne comprends pas pourquoi ce changement de temps à autre. Sans doute la fin a-t-elle un rapport avec cette façon de procéder...

Je pense que je suis simplement passée à côté de cette nouvelle, sans en être déçue pour autant. C'était peut-être trop poétique pour moi, j'ai sans doute besoin de lignes plus directes pour vraiment m'imprégner d'une histoire et la comprendre pleinement... Je ne sais pas. Ce que je sais, en revanche, c'est que celle-ci provoque forcément quelque chose chez le lecteur. On ne peut pas en ressortir totalement indifférent, tant par son sujet que par le style d'écriture.






SimPlement.pro