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7 oct. 2024

900 - Tome 1 & 2.

 

Maelle Poe
900 : Réinsertion (Tome 1)
Hlab - 2020
Ebook
7€99
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En 2020, une épidémie a ravagé le monde. Des hommes sont morts, des villes ont été détruites. Seuls mille nouveau-nés ont pu être sauvés. Cinq cents garçons et cinq cents filles, qui ont été élevés dans des orphelinats séparés.
900 est l’une de ces filles. Elle appartient à la génération réparatrice. Ce sont eux qui créeront le monde de demain. Un monde où les discriminations n’existent pas. Pendant dix-sept ans, elle n’a vécu qu’avec des femmes. Mais dans un mois, la réinsertion commencera.
Les mille quitteront leurs orphelinats. Une nouvelle vie débutera.
Cependant, avant de partir, il leur faut apprendre la vérité. Ils ne sont pas seuls. Dehors, d’autres enfants sont nés. Dehors, règne l’anarchie. 900 et les siens sont le dernier espoir de la civilisation telle qu’ils l’ont rêvée...






Ce premier tome est très prometteur pour la suite ! Les événements se déroulent assez vite mais l'écriture fluide et le suspense constamment présent donnent envie de poursuivre, surtout avec ce gros point d'interrogation que laisse la fin.

Dix-sept ans après une épidémie qui a dépeuplé la Terre, il est temps pour les mille nouveau-nés rescapés de sortir de leurs orphelinats où on leur a inculqué de bonnes valeurs afin de construire un avenir meilleur. Cinq cents garçons et cinq cents filles, élevés dans deux orphelinats différents mais de la même manière, vont être expédiés dans une ville où ils devront cohabiter et débuter une nouvelle vie.
Un mois avant cette nouvelle vie, ils apprennent qu'ils ne sont finalement pas mille à devoir cohabiter mais qu'il existe deux autres générations, élevées d'une autre manière...

Je n'ai pas pu lâcher ce livre avant de l'avoir terminé. Dès les premières pages, on est curieux de voir où l'auteure va nous amener. Certains passages sont passés un peu trop vite à mon goût, comme la préparation à la réinsertion qui a pour but d'aider ces jeunes à appréhender leur nouvelle vie. On passe plutôt très rapidement au vif du sujet. À partir de là, on va de découvertes en découvertes et de rebondissements en rebondissements. Beaucoup de questions se posent, à cause de ces rebondissements, et finalement peu de réponses sont trouvées dans ce tome. J'espère les trouver par la suite car l'intrigue est vraiment très intéressante et prenante.
Le style de l'auteure est fluide et très agréable. On tourne les pages sans même s'en rendre compte, à tel point que j'ai été choquée d'avoir tourné la dernière, je ne m'y attendais simplement pas. Grâce à la plume, mais aussi à cause de cette fin délibérément ouverte !
J'attends de la suite qu'on en apprenne plus sur les autres générations, sur leur réelle utilité dans cette réinsertion, des réponses aussi sur les missions qui ont été données à 900 tout au long de sa réinsertion.

900 est le genre de personnage que l'on adore suivre dans les dystopies. Prude parce qu'elle a été conditionnée de cette façon mais qui évolue sans cesse au fil de ses rencontres et des situations nouvelles qui lui sont données de vivre. Elle ne stagne pas et a des réactions plutôt convaincante dans des situations assez difficiles.
Ugo est aussi un personnage que l'on adore découvrir. Mystérieux, protecteur, meneur. Il suscite quelques interrogations au sujet de sa place dans cette réinsertion, étant plus vieux et "mieux" placé que les autres jeunes.
Les personnages secondaires apportent tous quelque chose au groupe d'amis tant ils sont différents les uns des autres. 899, par exemple, est un pilier pour 900. Cette dernière a moins d'assurance quand 899 n'est pas là, car elles ont vécu et se sont soutenues pendant dix-sept ans, confinées dans cet orphelinat aux règles strictes, où émotions et dialogues n'étaient pas trop de la partie. Toutefois, 900 n'attend pas que 899 soit systématiquement présente pour prendre des décisions. On sent qu'elle a besoin de ce soutien à ses côtés, tout comme celui d'Ugo, mais elle est capable d'intervenir seule.

Ce premier tome rappelle un peu l'univers de Divergente, avec le conditionnement que subissent les jeunes pendant des années pour un meilleur avenir et le double jeu que jouent les adultes dans l'histoire. Mais la ressemblance s'arrête là. Les personnages sont originaux avec des personnalités bien travaillées.
Les nombreux rebondissements tiennent en haleine et la plume fluide nous fait oublier le temps. J'ai hâte de me plonger dans la suite pour avoir des réponses, ce premier tome posant surtout les bases.


















Maelle Poe
900 : Extermination (Tome 2)
Hlab - 2020
Ebook
7€99
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Lorsque 900 se réveille, elle se retrouve face à des visages inconnus. Qui sont ces gens ? Ces personnes qui se prétendent ses amis, cet homme, sombre et troublant, qui ne cesse de l’observer ? Tous semblent persuadés qu’elle a vu quelque chose qu’elle n’aurait pas dû. Quelque chose d’important. Quelque chose de grave. Mais quoi ? De son côté, Ugo n’a qu’une seule idée en tête : se venger de ceux qui les ont attaqués lui et 900. Mais son combat est loin d’être personnel. Qu’il le veuille ou non, la révolution est en marche et Ugo doit la mener. 900 et Ugo ont un pouvoir immense entre leurs mains. Celui de changer le cours de l’Histoire.




Ce deuxième tome est encore meilleur que le premier ! Avec enfin des réponses à des questions que l'on pouvait se poser dans le premier tome et toujours plus de rebondissements. Presque un coup de cœur !

900 se réveille sans aucun souvenir de ces dernières semaines. Elle ne reconnait pas les gens qui l'entourent, ni les lieux, à part sa meilleure amie, 899. Tout ce dont elle se souvient, c'est l'orphelinat et ce pour quoi elle a été préparée : la réinsertion. Personne ne comprend réellement ce qu'il se passe mais tous ont conscience que quelque chose de grave va arriver. Que ce soit à cause de Damien, qui prépare sa vengeance dans l'ombre, où à cause du Conseil, qui ne leur vient pas en aide malgré la violence qui s'est abattue sur la ville. Ugo, Camelia, 899, David, Simon, et même 900 vont devoir se préparer à affronter deux dangers qui pourraient bien mettre un terme à leur nouvelle vie...

L'histoire reprend exactement là où s'est arrêtée dans le premier tome. On retrouve donc une 900 totalement amnésique quant à la réinsertion. Qui lui a fait ça ? Dans quel but ? Chaque jour, elle va devoir apprendre à faire confiance et à se fier aux personnes qui l'entourent. Cette suite nous apporte encore un bon nombre de rebondissements et des révélations surprenantes !
Cette fois, la narration est alternée entre le point de vue de 900 et celui d'Ugo, ce qui apporte un gros intérêt à l'histoire étant donné que 900 ne se rappelle pas grand chose, du moins rien d'important au départ. L'action est constamment présente dans l'intrigue car ils doivent affronter deux dangers différents en même temps, même si l'un prend plus de place que l'autre. Il y a toute une organisation qui se met en place, de nouvelles alliances se créent et ce sont des personnages bien plus fort qu'avant que l'on découvre.
La fin est la partie la plus prenante et la plus émouvante de tout ce qu'on a pu lire jusqu'ici. Le temps est compté, la violence et la folie ne s'arrêtent pas, pas un seul moment de répit. On vit clairement l'histoire aux côtés des personnages, se révoltant avec eux. Et la plume est tellement addictive ! Encore une fois, je n'ai pas vu la fin arrivée tant les pages se tournent toutes seules.

Dans ce tome, Ugo est bien plus présent que 900 et ce n'est pas plus mal. Les chapitres la concernant restent plaisants parce qu'elle ne reste pas là sans rien faire, elle y met du sien dans tous les plans mis en place par le groupe, elle continue d'évoluer malgré sa mémoire perdue. On découvre d'ailleurs nous aussi une nouvelle 900, bien plus forte et téméraire.
Ugo est un peu cliché mais n'est pas moins intéressant pour autant. Bad boy au grand cœur, on prend plaisir à être dans sa tête un chapitre sur deux, le voir mener un clan en compagnie de Camélia et les jumeaux, découvrir ses émotions, ses sentiments et comment il gère tout ça. Il est attendrissant, pas seulement grâce à son comportement envers 900 mais grâce à son humanité, tout simplement. C'est un homme bon, pour qui la famille a une réelle valeur, qu'elle soit liée par le sang ou non.

En bref, il me tarde de découvrir le fin mot de l'histoire de tout ça ! Les révélations de ce second tome donne l'eau à la bouche et les personnages ont tous laissé un petit quelque chose qui ne nous donnent pas du tout envie de les quitter. C'est une saga totalement addictive de par ses personnages tous très attachants, son intrigue qui tient en haleine à chaque moment et la plume fluide de l'auteure. Sans avoir lu le troisième tome, je ne peux que recommander !

















Mindjack - Tome 1.

 

Susan Kaye Quinn
Mindjack : Esprits libres (Tome 1)
MxM Bookmark (Teen Spirit) - 2016
384 pages
19€
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Quand tout un chacun peut lire dans l'esprit des autres, il devient dangereux de garder un secret. A seize ans, Kira Moore n'est qu'une Zéro, quelqu'un qui ne peut lire dans les pensées des autres, et dont les autres ne peuvent pas lire les pensées non plus. Les gens comme elle sont des parias à qui on ne peut faire confiance, ce qui ne lui laisse aucune chance d'avenir avec Raf, le meilleur ami télépathe dont elle est amoureuse en secret. Mais lorsqu'elle prend le contrôle de l'esprit de Raf par accident et manque de le tuer, Kira tente de cacher ce nouveau pouvoir qui l'effraie à sa famille, ainsi qu'à Raf lui-même, dont la méfiance grandit chaque jour un peu plus. Mais les mensonges ne font que se resserrer autour d'elle, l'entraînant au plus profond du monde caché des mindjackers, où prendre le contrôle des gens qu'elle aime n'est que le début de la longue liste des choix mortels qui l'attendent.



Ce premier tome commence assez lentement mais se révèle finalement plein de bonnes surprises. De l'action, des rebondissements, un peu d'amour, de l'évolution, des révélations... Il est très complet et est de plus en plus captivant.

Être télépathe est devenu une normalité. À seize ans, Kira ne voit pas ce don arriver et est, par définition, une Zéro : quelqu'un qui ne peut pas lire dans les pensées des autres et à qui on ne peut pas lire les pensées non plus. Les Zéro sont des parias car on ne peut pas leur faire confiance, ne sachant pas ce qu'ils peuvent potentiellement cacher.
Mais un jour, Kira prend le contrôle de l'esprit de Raf, son meilleur ami, et manque de le tuer. Depuis, elle préfère cacher ce nouveau pouvoir qui lui fait peur et tenter de ne plus y avoir recours.
À l'aide d'un nouvel ami, Kira plonge dans un monde caché aux yeux de tous, celui des mindjackers, où manipuler les esprits est le seul mot d'ordre.

Le sujet est très bien développé par l'auteure. Il y a toute la première partie où l'on apprend dans quel univers Kira grandit depuis son enfance. Où lire dans les pensées de tout le monde est normal et même impossible à empêcher. Ce début est un peu fade car il ne s'y passe évidemment pas grand chose, Kira n'ayant pas ce don de télépathie. Toutefois, on suit son calvaire au quotidien, son rejet des autres parce qu'elle est différente.
Toutefois, on en vient assez vite au plus intéressant : la différence de Kira. Son don qui n'est pas comme les autres. Cette découverte amène son lot de rebondissements, d'action et de révélations ! J'ai trouvé que l'apprentissage de son don se faisait un peu trop facilement, on la découvre paniquée pour finalement faire des choses qui la surprennent elle-même. Mais l'action s'enchaine tellement et les événements sont tellement prenants que ça finit par n'être qu'un détail. L'univers des mindjackers est le plus développé et, quand on croit avoir tout découvert, d'autres révélations arrivent. Certaines choses m'ont gênée avec le personnage de Kira mais l'univers en lui-même vaut bien la lecture tant il est exploité.

Kira évolue sans cesse au fil de l'histoire et c'est ce qu'il y a de plus intéressant chez elle. D'abord assez naïve et sans réel caractère, elle se révèle plus forte et plus futée, prenant des décisions difficiles et encaissant la cruauté des hommes comme elle le peut. C'est finalement un personnage courageux et solide que nous découvrons. Elle passe par tellement de situations difficiles, témoin de violence et de choix à faire que personne ne devrait connaître... Plus on approche de la fin et plus les situations, ainsi que ses décisions, la rendent touchante. Ce qui m'a le plus dérangée avec ce personnage, c'est que tout va trop vite dans son évolution. L'évolution de son caractère est la bienvenue, elle se démarque bien plus des autres personnages donc elle est plus intéressante, mais l'évolution de ses pouvoirs est allée si vite que ça ne paraissait pas naturel. Ça ne rendait pas le sujet moins intéressant, juste moins crédible.
Raf est un personnage important pour Kira, c'est son meilleur ami, son pilier, la seule qui ne la rejette pas malgré sa différence. Néanmoins, je l'ai trouvé trop en retrait pour un personnage avec une telle importance. Même si on comprend pourquoi, il est un peu trop effacé et finalement similaire aux autres personnages secondaires.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome malgré quelques bémols concernant les personnages. L'univers est bien approfondi et les rebondissements nous tiennent en haleine. L'évolution du personnage principal est accrocheur et les révélations la concernant ou concernant l'intrigue donnent très envie de découvrir la suite !













29 août 2020

Little review [10]





Comme je n'ai pas toujours beaucoup de choses à dire sur un livre, ou pas forcément beaucoup de temps, mais que l'envie d'en parler est quand même présente, je ferai de temps en temps un article "Little review" qui réunira quelques livres en quelques mots.








Les éditions Taurnada sont une valeur sûre pour moi. Je sais que si je veux un bon thriller, je n'ai qu'à piocher les yeux fermés dans leur catalogue et je serai servie. Je n'ai pas tout lu mais suffisamment pour en arriver là. Ce thriller fait donc partie de ces merveilles.
On suit Alix Flament, une journaliste qui a suivi de près Eolane Frezet, une tueuse en série qui a beaucoup fait parler d'elle tant ses crimes étaient horribles. Cette dernière s'est d'ailleurs échappée de prison et en a après Alix... Elle doit honorer sa promesse. S'ensuit une course poursuite contre la mort elle-même... Du suspense du début à la fin, de l'angoisse, des questions qui finissent par trouver des réponses. Tout est fait pour nous tenir en haleine et plus on approche de la fin, plus on retient notre souffle ! Le thème des tueurs en série est commun mais celle-ci apporte sa petite touche d'originalité assez glauque... La fin m'a laissée perplexe, l'intrigue s'est résolue assez "facilement" mais j'ai tellement été prise dans l'histoire que ça n'a absolument rien gâché ! - Lecture commune avec Merry.


Haut le chœur - Gaëlle Perrin-Guillet - Taurnada (Le tourbillon des mots) - 2019 - Thriller - 9€99





J'ai lu ce livre en sortant d'une panne lecture. Je n'avais pas spécialement d'idées sur quoi lire et il me faisait envie depuis un petit moment. Je n'en suis pas déçue, je me rappelle avoir pris plaisir à suivre November dans cette école pas comme les autres mais cette lecture ne m'aura pas laissée suffisamment d'impression pour en faire une chronique complète... Je ne me souviens plus des détails de l'histoire, juste de mon ressenti, pas dans les détails non plus. Je me souviens donc avoir pris plaisir à suivre November, fraichement débarquée à Absconditi, une école où on apprend à sauver sa peau... C'est ce qui m'a attirée dans ce roman, l'originalité de l'école. L'enquête de November sur pourquoi elle est ici et qui lui en veut est très intéressante et prenante.
Je n'en garde pas un souvenir impérissable mais je sais que j'ai passé un très bon moment avec ce roman et ces personnages !




Killing November - Adriana Mather - Pocket Jeunesse (PKJ) - 2020 - Thriller YA - 17€90






Un recueil de nouvelles que j'ai beaucoup aimé découvrir. Certaines nouvelles m'ont plus marqué que d'autres mais, dans l'ensemble, elles sont toutes très intéressantes, avec pour thème, la fin comme commencement. L'amour y est beaucoup présent et souvent la clé de tout, mais suivant certaines nouvelles, la façon dont c'est relaté est totalement convaincante. Certaines nouvelles sont tellement plaisantes qu'on en aimerait davantage. Chaque univers se situe dans le futur mais il y en a pour tous les goûts, soit par des nouvelles technologies, soit par des aliens. Dans tous les cas, chaque nouvelle se lit rapidement et ne laisse pas indifférent.





La fin et autres commencements - Veronica Roth - Nathan - 2020 - Nouvelles Dystopie - 16€95







28 août 2020

L'ENFER, C'EST MOI


RACHEL MYLAN
L'ENFER, C'EST MOI
Évidence Éditions, 14 avril 2020
416 pages, 18€99





Melvinah Robins vit dans un monde divisé en deux castes bien distinctes : la Tersia et la Gentéria.
Gentérienne de naissance, elle y a grandi dans l’opulence, mais complètement à l’écart de la nature. Sa vie change le jour où elle décide de pratiquer la médecine auprès des Tersiens, caste opprimée et soumise depuis des siècles. Elle se confronte pour la première fois à la nature, à la sensibilité humaine, mais aussi à un jeune homme rebelle et insolent prénommé Merrick. Melvinah commence à admirer la Tersia en même temps qu’elle apprend à aimer cet homme tendre et sauvage à la fois. Mais lorsqu’elle décide de se rendre seule en Tersia durant la nuit, elle déclenche sans le vouloir une guerre féroce entre les deux clans.
Avec l’aide de Merrick, elle va alors tracer son chemin dans cet univers rude et précieux à la fois. Elle va également comprendre pas à pas comment chaque événement est lié à ses choix.






J'ai découvert ce livre et cette auteure grâce à Évidence Éditions et à leur fameux Crazy Books Day ! Je n'avais pas été sélectionnée mais, peu importe, il me fallait absolument ce livre. À lire le résumé, j’étais sûre que ce livre serait une pépite... et c'est le cas !
Plus je lisais ce roman, plus je vivais cette histoire, et moins j'avais envie qu'elle se finisse...

J'ai adoré Melvinah pour sa candeur, son ignorance, son intelligence, son esprit vif, le fait qu'elle se sente différente des Gentériens, mais encore plus pour ses cotés rebelle, femme forte et fragile en même temps, prête à tout pour ses convictions et un avenir meilleur, son envie de découvrir la Tertia malgré tout le mal qu'elle en entend dire. En effet, en Gentéria, la Tertia est synonyme de l'enfer, de mort, de danger, etc.
Pourtant, c'est en Tertia que son avenir va se jouer...
Elle y rencontre Merrick, homme bourru, sauvage, dangereux et surtout un homme de la Tertia. Merrick cache bien des failles par ses apparences. Tout au long de ma lecture, j'ai appris à l'aimer après l'avoir détesté !
Leur première rencontre est plutôt explosive, quant à leur deuxième rencontre, Melvinah doit fuir car elle sent le danger mais cette fuite est vaine, elle vient de déclencher son propre enfer mais aussi celui des castes. Et cela sans le vouloir !
Les Tertiens n'attendaient qu'un élément déclencheur pour pouvoir enfin réaliser leur plan : déclencher la guerre.
En effet, les Tertiens travaillent uniquement pour subvenir aux besoins des Gentériens qui, eux, profitent de la vie. Ils sont dans l'obligation de travailler pour eux, avec aucune reconnaissance en retour.
Melvinah va devoir apprendre à survivre parmi eux et surtout auprès de Merrick, car sa visite nocturne a déclenché une guerre où les Tertiens comptent bien en ressortir vainqueurs et libres ! 
C'est sans compter sur Melvinah, qui met un moment à réaliser ce qu'elle a déclenché : l'enfer.

Finalement, son diplôme de docteur va l'aider à survivre, à s'adapter, et malgré ces temps de guerre, elle finit par être à son aise en Tertia. Pas vraiment acceptée mais pas vraiment prisonnière, elle profite du mieux qu'elle peut de cette relative confiance établie entre elle et certains Tertiens.
Jusqu'au jour où tout bascule, son univers précaire n'a plus de sens, il faut qu'elle agisse et vite car le temps presse. Elle va trouver une aide inattendue pour l'aider à réaliser son projet fou, qui les mènera soit à la liberté soit à la mort...

J'aurais aimé que le roman soit plus long, je suis arrivée à la fin en me disant que j'en voulais encore ! 
Les dialogues sont tout aussi intéressants que l'histoire en elle-même, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteure qui, dès le début, m'a embarquée dans l'histoire sans jamais me lâcher jusqu’à la fin.
L'histoire est surtout racontée du point de vue de Melvinah, sauf deux passages (si ma mémoire est bonne) et j'avoue qu'avoir deux autres points de vue différents est très intéressant et ne coupe en rien l'histoire.
En bref, j'ai adoré cette dystopie, un véritable coup de cœur









16 juil. 2020

#murder - Tome 1.


Ce livre me faisait envie depuis sa sortie sans que j'ose pour autant me lancer... finalement, je ne regrette pas de l'avoir fait tellement il est addictif !

Sur l'île d'Alcatraz 2.0 réside les plus dangereux criminels incarcérés en attendant leur heure. Grâce à une nouvelle application, il est possible d'assister à leur exécution mais aussi les commenter et les partager, comme n'importe quelle émission de télé-réalité standard. Dee se retrouve sur cette île, accusée d'un meurtre qu'elle n'a pas commis...

On embarque directement sur cette île très spéciale, aux côtés de Dee, qui se réveille prête à affronter son bourreau... Ça met tout de suite dans l'ambiance ! C'est un huis-clos assez vaste puisque l'île paraît énorme mais on n'en sort jamais, le point de vue étant entièrement celui de Dee. On découvre tout en même temps qu'elle : pourquoi elle est ici, qu'est-ce qu'il s'y passe exactement, les autres criminels... Les pages tournent à une vitesse folle, nous plongeant de découvertes en découvertes, d'action en rebondissements, on ne trouve jamais le temps de s'ennuyer. Beaucoup d'endroits sont très bien développés, au point que l'on peut facilement les visualiser, ainsi que ce qui s'y déroule... et ce n'est pas toujours très "regardable" ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une suite possible. Enfin, vu la fin, c'est clairement possible mais ce premier tome est déjà tellement exploité et développé que je me demande ce que l'on pourrait encore y trouver par la suite.
Dee n’atterrit pas sur cette île par hasard ; j'ai beaucoup aimé qu'il y ait un fond à tout ça et que ce ne soit pas seulement une erreur judiciaire. L'auteure a vraiment creusé son intrigue, en y ajoutant beaucoup d'action et, même si certaines choses sont réglées assez facilement, ça n'enlève rien à l'intérêt qu'on peut porter à l'histoire et à Dee.

Dee est un personnage très attachant, avec un passé développé et bien mis en place au sein de l'intrigue. Les rencontres qu'elle fait sur l'île sont elles aussi très intéressantes. Il y a un personnage qui est prévisible dès le départ, dans ses attentions, mais encore une fois, ça ne gâche pas le plaisir de la lecture. Quant aux autres personnages qui tentent de résoudre les "mystères" de cette île, ils ne sont pas tous égaux en terme d'approfondissement. Certains sortent un peu du lot quand d'autres sont moins intéressants. Néanmoins, c'est le groupe que Dee forme avec les autres protagonistes qui est intéressant à suivre. C'est un ensemble. Et les actions de chacun restent très importantes.

En bref, c'est un thriller dystopique très addictif et très prenant au point qu'il est difficile de reposer le livre une fois commencé. Il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent, des découvertes, de l'action, des révélations, des scènes plus ou moins glauques... L'intrigue est très bien développée et donne envie, constamment, d'en savoir davantage sur ce qu'il se passe sur l'île d'Alcatraz 2.0.















30 juin 2020

Wilder girls.

Rory Power
Wilder girls
Robert Laffont (R) - 2020
439 pages
17€90




Voilà bientôt dix-huit mois qu'un mal inconnu, la Tox, a frappé l'île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine.
D'abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.
Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n'osent plus sortir de l'enceinte de l'école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis.
Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu'au bout...



En général, ce qui me fait décider à lire un livre de la collection R, ce sera juste sa couverture. Suivant le style de la couverture, je saurai si j'ai ou non envie de lire le roman en question. Peu importe qu'elle soit jolie ou non, ce n'est pas ce qui va me décider, c'est vraiment le style. Le résumé m'ayant fait penser à une dystopie, il ne m'en fallait pas plus pour me convaincre ! Si le début a été un peu compliqué pour moi à cause du style d'écriture, je ne regrette clairement pas d'être allée au bout de ma lecture !

Ça fait dix-huit mois que la Tox se répand sur l'île Raxter. La végétation, les animaux et les humains sont petits à petits infectés et ravagés par ce mal dont personne ne connait l'origine. Le pensionnat pour filles qui est situé sur cette île est désormais un lieu de quarantaine où sont cloisonnées toutes les survivantes, c'est-à-dire quelques pensionnaires et une petite poignée d'adultes. Chaque jour, elles luttent contre les effets du virus, amenant douleurs et modifications physiques, attendant qu'on leur livre le remède tant promis...

Au début, on suit principalement le point de vue de Hetty, tout en découvrant assez en profondeur l'identité de ses deux meilleures amies : Reese et Byatt. Le ton est très vite donné, on commence l'histoire avec la Tox déjà présente et après qu'elle ait fait déjà bien des dégâts... Au pensionnat, il y a des règles et une organisation assez simples mais indispensables pour assurer la survie de toutes. On leur apprend à utiliser des armes, la nourriture est rare donc stockée et distribuée minutieusement, chacune se découvre des talents d'infirmière, etc. Mais, surtout, la violence règne, même entre amies. C'est dans cette ambiance qu'on débute notre lecture. Le style de l'auteure m'a un peu gênée au début. C'était très sec, froid, voire distant comme façon de parler des événements, j'avais du mal à entrer dans l'histoire. Malgré tout, la curiosité est là, tout est fait pour qu'on veuille en découvrir davantage, avec certains passages qui trainent un peu en longueur et d'autres qui nous empêchent carrément de fermer le livre tant que l'on n'en sait pas plus.
Finalement, il y avait toujours quelque chose pour me tenir en haleine : la découverte des dégâts de la Tox sachant qu'elle n'a pas la même conséquence sur tout le monde, les chapitres concernant le point de vue de Byatt lorsque celle-ci finit par se retrouver séparée du groupe, l'enquête de Reese et Hetty pour découvrir ce qu'il se passe réellement, les personnages qui sont de plus en plus développés à mesure qu'on l'avance dans l'histoire, les réponses aux questions que l'on se pose depuis le départ et qu'on sent approcher... Si j'ai trouvé quelques passages longs, je ne me suis pas ennuyée pour autant et la narration est un peu changeante par moments, volontairement, nous permettant de mieux nous plonger dans la situation concernée.
Pour finir, toutes nos questions finissent par trouver des réponses et ce, jusqu'à la dernière page. Quand je pensais être arrivée au bout avec des questions encore plein la tête, le dernier chapitre m'a apportée tout ce qu'il me manquait. Finalement, la lenteur que l'on peut éprouver par moments quant à l'avancée du récit permet de garder cette ambiance glauque et flippante tout au long de l'histoire. Même quand il y a un petit temps de pause pour x raison, l'atmosphère ne change jamais, on ressent constamment une petite tension et on veut absolument trouver des réponses, et donc poursuivre la lecture.

Sans compter qu'on finit par s'attacher aux personnages. Si certains comportements m'ont étonnée au départ parce qu'il y avait beaucoup de violence entre amies, on finit par comprendre que ce sont ces dix-huit mois qui ont rendu ces filles comme ça, elles ne sont plus de simples jeunes filles. Elles sont des survivantes. Prêtes à tout. À se faire du mal entre elles pour un petit bout de pain, comme à s'aider quitte à risquer sa propre vie. J'ai beaucoup aimé Resse, qui est la plus discrète des trois, mais aussi la plus forte selon moi. Elle dégage quelque chose de plus intéressant que les autres, sans que je sache exactement quoi. Dans tous les cas, tous les personnages que l'on croise le plus sont développés, les rendant surprenant dans certaines situations.

En bref, c'est un roman qui traine un peu en longueur mais qui vaut vraiment la peine d'être découvert. On finit par être happé par l'histoire et les personnages et on a de plus en plus envie de connaître le pourquoi du comment. Les causes du virus ne sont peut-être pas détaillées autant que l'on peut s'y attendre dans ce genre de roman mais on a quand même toutes les réponses dont on a besoin, avec une atmosphère oppressante et palpable.

















27 janv. 2020

PROPAGATION

PROPAGATION
LINDSAY LORRENS
Elixyria, 1er janvier 2020
238 pages, 14€90


Merci à Lindsay Lorrens pour sa confiance, et de m'avoir permis de découvrir cette très belle histoire.




Sarah, 16 ans, se terre chez elle, seule, depuis des semaines. Le monde a plongé dans le chaos après qu'une épidémie a décimé la quasi-totalité de la population mondiale. L’adolescente est sur le point de sombrer dans la folie, lorsqu’elle aperçoit à la fenêtre de sa chambre son voisin de 17 ans, Mike. Lui et Sarah se détestent cordialement depuis plusieurs années. Malgré leurs divergences, ils partent à la recherche de l’oncle de Mike, ranger au Rocky Mountain National Park, au cœur des montagnes Rocheuses, dans l’espoir qu’il soit toujours en vie. Mais les survivants rôdent, le danger est partout. Dans un monde redevenu sauvage, où l’instinct de vivre règne en maître, deux adolescents inexpérimentés ont-ils la moindre chance de s’en sortir ?





Une dystopie post apo qui se lit très facilement, fluide et cohérente, un vrai plaisir de faire la connaissance de Sarah et de Mike.
Deux ados qui se retrouvent seuls dans cette ville où sévi un virus mortel. Ils se connaissent plus ou moins, ils sont voisins, vont dans le même lycée mais ne se fréquentent pas.
Mike prend son courage à deux mains quand il aperçoit Sarah à la fenêtre et lui propose de rester ensemble, d'affronter ce virus ensemble et d'essayer de s'en sortir ensemble. Sarah accepte sans hésitation. 
Elle est terrifiée et ses réserves de nourritures sont quasi inexistantes donc autant être à deux pour s'en sortir.
Ils décident de partir rejoindre Jack, l'oncle de Mike, Ranger au Rocky Mountain National Park, sans réellement savoir s'il a survécu à ce virus.
Les voilà partis dans l'aventure de toute une vie, celle qui peut leur sauver la vie. Mais le long du trajet, il faut se tenir à l’écart d’éventuels survivants car, dans ces cas-là, l'humain ne compte plus, juste l'instinct de survie compte. Ils ne peuvent faire confiance à personne.

J'ai suivi les aventures de Sarah et Mike en allant de surprise en surprise. Lindsay Lorrens nous tient en haleine jusqu’à la fin du livre, même si on s’aperçoit que les principaux protagonistes rentrent vite dans une routine.
Il y a quelques rebondissements inattendus qui sont les bienvenus et surtout placés aux bons moments dans l'histoire.

Pour finir, je vous conseille grandement ce livre, avec un petit clin d’œil à un film à la fin, petit détail que j'ai beaucoup apprécié. L'avant-propos de ce livre est très intéressant ce qui permet de situer la dangerosité de ce virus. 






5 janv. 2020

Le monde d'en bas.

Mathilde Lienard
Le monde d'en bas
72 pages
10€90




La population augmente sans cesse et les logements sont insuffisants. Le président et ses conseillers ont alors une idée : aménager les égouts et y envoyer des gens choisis au hasard. Des années plus tard, Sabine, Ariana et Wolf se demandent si ce tirage au sort a vraiment été équitable...



Un court roman prometteur au vu de son résumé mais qui nous fait vite ressentir le contraire dès les toutes premières pages... J'ai su après ma lecture que l'auteure est très jeune. Ma chronique n'en sera pas moins négative mais, pour le coup, ça pourrait expliquer certaines choses.

En 3456, la France est en surpopulation, il n'y a plus assez de logements pour tout le monde. Afin de résoudre le problème, le président et ses deux fidèles conseillers décident de tirer au sort 1300 personnes qui devront vivre dans les égoûts aménagés sommairement exprès pour eux.
Plusieurs années passent. Ariana, qui est née dans les égoûts, a toujours rêvé de voir le ciel. C'est alors qu'elle embarque ses amis, Sabine et Wolf, dans ses recherches, pour savoir ce qu'ils font réellement là, comment fonctionne ce système et, surtout, comment sortir de là.

Je trouve l'idée excellente et c'est typiquement le genre de livres qui m'attire d'emblée mais ça ne l'a pas fait avec celui-ci et ce, dès les toutes premières pages, malheureusement. Les idées sont là mais c'est plutôt sur la construction du récit que ça pose problème. En effet, il y a un gros manque de développement, avec parfois des incohérences ou des détails inutiles. On sait rapidement le fond du problème : la surpopulation. Mais tout ce qui s'enchaine ensuite va très vite et il n'y a pas plus d'explications données. Tout est trop facile et ça donne aucun suspense au récit.
Je vais m'expliquer un peu plus. Une fois tout ce petit monde dans les égouts, c'est toute une nouvelle vie qui doit se faire, un nouveau mode de vie. On n'assiste pas à ça. On ne sait pas comment ce nouveau "peuple" a fait pour s'en sortir au fil des années, hormis que l’État leur envoi une caisse de nourritures une fois par mois. Mais niveau survie, on ne sait rien finalement. Ariana finit par faire des recherches sur leur "captivité", y trouve son bonheur dont on nous fait part mais on ne sait pas où ni comment elle a pu trouver toutes ces informations. Ensuite, les événements s'enchainent, je ne vais pas m'attarder dessus en détails pour pas spoiler mais ce sont des événements qui ne durent pas alors qu'il y a matière à les développer, d'autant plus qu'ils ont l'air intéressants. Ensuite, le groupe des trois jeunes est parfois divisé, pour différentes raisons. Chaque fois qu'ils se retrouvent, c'est un heureux coup de chance, de hasard, qui fait qu'ils se retrouvent à un endroit spécifique au même moment. C'est trop facile. C'est la même chose pendant la rébellion (je ne spoile pas grand chose, il y a toujours une rébellion dans une dystopie), tout se déroule en très peu de temps et de façon très simpliste, ça manque de détails, de développement sur les actions et de complexité dans les situations qui seraient, en toute logique, très dangereuses. Tout ce manque de développement rend aussi le visuel compliqué. Il n'est pas rare que je puisse visualiser un roman entier dans ma tête, sans m'en rendre compte, ou au moins des parties clés, prenantes, et je pense que c'est pareil pour tout le monde. Mais c'est très compliqué de le faire quand on sait qu'on n'a pas toutes les infos.
Il y aussi quelques soucis au niveau du repère dans le temps. Au débit, il y a des dates et des âges donnés aux personnages, assez nombreux. Plus on avance, plus c'est difficile de réellement se repérer. Je ne saurais pas dire combien de temps il s'est écoulé entre le début de toute cette histoire et la rébellion. Il y a pas mal d'indices pour nous l'indiquer mais rien de bien fluide.
Pour parler des incohérences, il n'y en a pas forcément beaucoup mais ça peut faire tiquer. La télé dans les égouts ? Comment pourquoi ? On ne sait pas. Ariana rêve de la vie d'en haut mais elle ne l'a jamais connue. Dans le principe, on ne peut pas manquer de ce que l'on ne connait pas. Sabine est "emprisonnée" (là aussi il manque des infos) dans une école située plus bas que les égouts (si j'ai bien compris) où elle s'y sent heureuse et d'où elle ne veut pas partir. Encore une fois, comment ? Pourquoi ?

En ce qui concerne les personnages, c'est le même problème. Ils manquent de développement. On sait qu'Ariana est la fille d'une jeune fille du prologue, qui elle vient d'en-haut. On sait que c'est une rebelle dans l'âme dès son plus jeune page. Sabine, je ne me souviens pas avoir lu quelque chose de spécifique sur elle. Quant à Wolf, de son vrai nom Wolfgang, on sait que ses parents se sont fait tuer et qu'il n'aime pas beaucoup ses parents adoptifs mais on ne sait pas pourquoi. C'est aussi un personnage que j'ai réellement détesté malgré le peu que j'ai connu sur lui. Mais son côté narcissique a eu raison de moi...
C'est dommage car, encore une fois, on ne peut pas réellement visualiser l'ensemble des choses et encore moins s'attacher à eux.

En bref, cette jeune auteure a beaucoup de potentiel. Son style est fluide et les idées sont clairement là, rien à redire là-dessus. Mais il manque un travail global de développement et de complexité dans l'intrigue et les personnages.
















3 janv. 2020

Little review [8]





Comme nous n'avons pas toujours beaucoup de choses à dire sur un livre, ou pas forcément beaucoup de temps, mais que l'envie d'en parler est quand même présente, nous ferons de temps en temps un article "Little review" qui réunira quelques livres en quelques mots.






Kim déteste lire et ce n'est clairement pas un passe-temps pour elle. Jusqu'au jour où elle entend une auteure lire une partie de son livre et où elle s'y retrouve complètement dedans. Les faits sont tellement similaires à sa vie que Kim croit que l'auteure l'a raconte littéralement, en ayant juste changer les prénoms. De là, Kim s'y intéresse de plus près, sans réellement sans rendre compte.
Un roman jeunesse très sympa à découvrir et à lire mais qui en restera là pour moi. Il n'y a pas eu le petit truc qui le démarque spécialement des autres. Toutefois, il est agréable à lire du début à la fin.
Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est l'image de la lecture qui est véhiculée. Kim déteste lire, comme beaucoup de personnes, mais en ayant l'impression de retrouver une partie de sa vie dans un livre, sa vision des choses changent progressivement. Elle assiste simplement à la magie des livres, le fait que l'on puisse s'y retrouver, se reconnaître parfois. Kim n'est pas un personnage que j'affectionne particulièrement, je l'ai trouvée assez insolente mais j'ai beaucoup aimé le sujet du roman et la façon dont il a été abordé.


Ma vie n'est pas un roman - Alina Bronsky - Actes Sud Junior - 2019 - Jeunesse - 208 pages - 15€




Caleb a 19 ans et fait partie de l'un des plus grand clubs de foot d'Angleterre. À une soirée, il ne peut pas s'empêcher d'avoir le regard rivé sur Gary Devlin, un prodige d'un autre club. Il paraitrait même que ce dernier ne l'a pas lâché des yeux de la soirée non plus... Mais pourquoi s'intéresserait-il spécialement à lui, alors qu'il peut avoir toutes les filles qu'il souhaite et qu'il est déjà officiellement avec quelqu'un ? Caleb va prendre contact de façon détachée avec Gary, afin d'essayer de passer un peu de temps avec lui mais aussi de savoir ce qu'il a en tête...
J'ai beaucoup aimé la première partie du roman où il n'y a que des découvertes pour les protagonistes. Ils ne sont pas gay au départ, du moins c'est ce qu'ils pensent. Ils découvrent de nouveaux sentiments et essaient de vivre avec. J'ai apprécié ne pas rentrer dans le déni qui dure dix ans et qui peut être rapidement lourd. Ils se cachent mais on ne ressent pas un déni pesant. Surtout Caleb, qui se découvre amoureux de Gary, une grande première pour lui, mais qui ne rejette pas l'idée d'emblée. J'ai beaucoup aimé cette évolution. Le reste, par contre, m'a parue assez lent.


Échauffement (Tome 1) - Jeanne & Louise Corolle - BMR - 2019 - Romance M / M - 278 pages - 16€





Dans ce deuxième tome, on se retrouve propulsé quatre ans plus tard et la guerre contre les Déviants n'est toujours pas terminée. Gabrielle donne toute son âme pour la cause des Déviants, tandis que son grand amour ne se souvient plus d'elle... On retrouve des personnages qui ont évolué, aussi bien au niveau des pouvoirs que de leur personnalité.
Comme dans le premier tome, le rythme est dense mais se lit toujours facilement. On ne s'ennuie pas une seconde et ce, dès les premières pages. Il y a beaucoup d'action et d'émotions. Ça ne s'arrête jamais, pour notre plus grand plaisir. Voir les personnages constamment évoluer, le danger toujours omniprésent avec des personnages prêts à tout pour défendre une cause qui leur tient à cœur est toujours aussi agréable et prenant. Je ne peux que conseiller cette saga qui est forte en tout point : les émotions, l'intrigue, les personnages, l'écriture...




Déviants (Tome 2) - Cara Solak - Plumes du Web - 2017 - Dystopie - 359 pages - 17€90


















5 févr. 2019

La Sublime Communauté - Tome 1.

Emmanuelle Han
La Sublime Communauté : Les Affamés (Tome 1)
384 pages
15€




C'est la fin de notre ère. Aux quatre coins d'une planète surpeuplée et en pleine dévastation, six mystérieuses Portes apparaissent, ouvrant des brèches vers des mondes inconnus. En quête d'une terre promise, fuyant la misère et la mort, des flux d'hommes, de femmes et d'enfants désespérés, les « Affamés », se pressent aveuglément vers ces Six Mondes, ignorant tout à leur sujet.
Quels secrets renferment ces Portes ? Quel mal ronge les Affamés ? Quelle est la nature des Six Mondes ? En ces temps de détresse où la violence et le chacun-pour-soi font rage, seuls trois enfants pourront le découvrir. Ashoka, Ekian et Tupà ne se connaissent pas, vivent à des milliers kilomètres de distance. Pourtant, leurs destins sont liés. De leur union dépendra le sort de la Sublime Communauté.



Je n'ai pas du tout réussi à accrocher à ce premier tome... Rien que les premières pages ont été laborieuses mais j'ai finalement abandonné après plus d'une centaine de pages lues. Pourtant, certaines choses m'intéressaient, mais j'avais beaucoup trop de mal à rester concentrée et à réellement m'y intéresser...

Je ne ferai pas de résumé, parce que même après une centaine de pages, on n'est pas beaucoup plus avancé dans l'histoire.
On suit le point de vue de trois personnages différents, qui ne se connaissent pas et ne vivent pas au même endroit ni de la même façon : Ashoka, Ekian et Tupà. L'histoire de l'un de ces personnages m'intéressait beaucoup (je ne sais plus lequel... Ekian, je crois), c'est d'ailleurs ce qui m'a fait tenir jusqu'à cette centaine de pages. Mais ce n'était pas suffisant. Je repoussais chaque fois le moment de reprendre ma lecture et lorsque ça arrivait, je n'étais pas du tout motivée à me replonger dedans...
L'intrigue est très longue à se mettre en place. Beaucoup trop. Il y a beaucoup de descriptions qui ne sont pas forcément nécessaire à la compréhension de l'histoire et qui donnent un rythme lent et pas forcément captivant.
J'étais aussi très intéressée par cette histoire des Six Mondes. Pourquoi tout le monde veut aller là-bas ? Qu'est-ce qu'il y a d'ailleurs là-bas ? Je ne le saurai jamais. J'ai arrêté peu de temps avant qu'au moins un des personnages y parviennent, je pense, et ça non plus ça n'aura pas été suffisant pour que je continue.

Je n'aime pas forcément abandonner un livre parce que, malgré tout, j'ai envie de découvrir une fin à ce que je commence. Pourtant, ici, je ne regrette pas de l'avoir mis de côté. Ce n'est pas toujours très fluide, souvent lent et c'est surtout ça qui est peu captivant, car les personnages, leur façon de vivre et ce qui leur est destiné m'a parfois captivée. Malheureusement pas assez pour profiter de cette lecture jusqu'au bout.


















28 janv. 2019

Matriochkas - Tome 1 & 2.

Christelle Da Cruz
Matriochkas : Révélations (Tome 1)
Plumes du Web (Opale) - 2018
344 pages
17€90




Depuis près de soixante ans, le pouvoir appartient aux femmes. Une mystérieuse épidémie a lourdement décimé la population masculine et l’isolement des survivants a conduit à une réorganisation totale de la société.
Au cœur de la capitale, Gabrielle, chauffeuse de taxi, mène une vie sans histoire entre son boulot et ses amies. Un soir, au détour d’une course réalisée pour une riche cliente, elle va se retrouver plongée dans une intrigue inquiétante.
Qui est cet homme, évadé d’un pôle d’enfermement, qui ne cesse de la traquer ? Comment a-t-il pu atteindre la capitale sans être interpellé ? Autant de questions dont les réponses pourraient bouleverser l’ordre établi.















Ça fait longtemps que je n'avais pas lu de dystopie et c'est donc avec grand enthousiasme que je me suis plongée dans ce livre. Si tout ne m'a pas plu, un ou deux points seulement, je dois dire que tout y est pour que l'on passe un bon moment.

Gabrielle, chauffeuse de taxi, n'a pas connu l'époque où les hommes vivaient encore parmi les femmes. En effet, il y a à peu près soixante ans, un virus a causé la mort de nombreux hommes et enfants. Depuis, la société a été réorganisée afin que les femmes vivent mieux, isolant radicalement tout survivant masculin.
Un soir, pendant son travail, tout ne se passe pas comme d'habitude. Elle tombe nez à nez avec un homme qui s'est évadé. Depuis, il ne cesse de la suivre. Qui est cet homme ? Que lui veut-il ? Grâce à lui, Gabrielle va en apprendre davantage sur la société dans laquelle elle vit...

Le thème de cette intrigue donnait matière à faire et je trouve que l'auteure a très bien su l'exploiter pour un premier tome sans pour autant rentrer dans le féminisme total. En effet, les femmes sont au pouvoir, elles ont leurs raisons et, même s'il s'agit d'une généralité faite contre les hommes, on ne peut presque que reconnaître que ça devait en arriver là. C'est une situation extrême mais qui se tient et ça, c'est très appréciable.
Quand on commence la lecture, on trouve toute cette histoire de pouvoir justifiée et bienvenue, quand on voit comme les femmes galèrent à faire leur place pour certaines choses. Mais plus on avance dans l'intrigue, plus on se pose des questions. Était-ce vraiment nécessaire d'en arriver là ? La société est-elle vraiment meilleure sans hommes ? Les femmes sont-elles plus libres désormais ? En apparence, tout va bien dans le meilleur des mondes mais dès que l'on creuse un petit peu... J'ai beaucoup aimé comment l'auteure a réussi à développer tout ça. Tout va dans l'ordre des choses et tout parait plausible.
Là où j'ai le moins accroché, c'est à cause des longueurs. Il y en a quelques fois et, pour ma part, c'est surtout vis à vis de la romance. L'auteure a fait le choix de beaucoup la mettre en avant, donc on y rentre dans le détail à quelques reprises et comme ce n'est pas ce qui m'importe le plus dans une dystopie, ce ne sont pas les passages qui m'ont le plus embarquée. Toutefois, cet aspect aussi est maîtrisé et ne rebute pas pour autant. Les événements se produisent progressivement et dans l'ordre des choses, ce qui donne toujours un aspect logique à l'intrigue.
 
Je ne saurais pas vraiment quoi dire des personnages parce qu'ils ne m'ont pas plus captivée que cela. J'ai bien aimé les suivre mais j'ai préféré les personnages secondaires, comme la colocataire de Gabrielle, ou encore la sœur et la mère de l'homme en cavale...
La romance prend de plus en plus de place dans l'intrigue. Sans qu'elle soit étouffante, je trouve que ça a apporté des longueurs au récit. Toutefois, Gabrielle et cet homme mystérieux sont très complémentaires mais je ne peux pas en dire trop non plus...

En conclusion, on entre dans un univers assez captivant, assez différent de ce que l'on peut lire habituellement en dystopie, et surtout, qui parait crédible. Les révélations arrivent au compte goutte et cette manière de faire permet d'avoir toujours envie d'en apprendre davantage.
Des rebondissements au bons moments, des révélations surprenantes, des questions que l'on se pose tout au long du livre et qui nous donne envie de poursuivre pour connaître les réponses, des personnages forts et déterminés : un bon mélange pour une dystopie qui promet une très belle suite !


















Christelle Da Cruz
Matriochkas : Dissidence (Tome 2)
Plumes du Web (Opale) - 2018
376 pages
17€90




Alors que la résistance s’apprête à investir le pôle du lac Sainte-Claire, la révolte gronde. Le destin des hommes est entre les mains de l’opposition, menée par Rose. Tout se jouera au cœur de la capitale, où ils devront rallier le peuple à leur cause et s’unir face au gouvernement. Après soixante années passées dans l’ombre, les hommes vont-ils regagner leur place au sein de la société ? À l’heure où Gabrielle et Alexander sont à un tournant de leur relation, c’est tout leur avenir qui est en jeu...



Un deuxième (et dernier !) tome qui m'a bien plus intéressée et captivée que le premier. J'ai trouvé les éléments mis en place mieux dosés et ça a été un plaisir du début à la fin !

L'heure de la révolte a sonné. Gabrielle, accompagnée d'Alexander, de sa sœur et des autres résistants, s'apprêtent à faire face à ce qui pourrait être la fin pour eux... Mais ce ne sera pas sans se battre. En effet, convaincus qu'une vie peut être meilleure avec des hommes, tous les moyens seront bons pour faire plier l'ennemi...

J'ai tout simplement adoré ce deuxième tome ! Il est assez différent du premier, dans le sens où tous les événements sont mieux équilibrés : la romance n'est pas omniprésente mais là quand même, et l'action est au cœur de l'intrigue même s'il y a quelques moments de pause, notamment avec les chapitres qui nous projettent quelques années en arrière. Ce dernier point n'est pas différent du premier tome mais il est toujours autant appréciable ! Ça nous permet de mieux nous rendre compte de la situation actuelle et ça a une grande importance pour le dénouement de cette histoire.
Si les scènes de romance sont moins présentes que dans le premier tome, on est toujours conscient d'avoir ce couple sous les yeux, et pour cause... Alexander et Gabrielle mènent toujours le même combat pour leur avenir commun, si ce n'est encore plus qu'avant puisque cette fois, on entre bien en guerre contre l'ennemi. Il y a des pertes, des réflexions, des décisions difficiles à prendre et, par conséquent, pas mal d'émotions à encaisser.
Je n'y ai trouvé aucune longueur, l'action quasi permanente permet de rester accroché constamment au récit. On a simplement envie de découvrir le fin mot de l'histoire, on a envie de savoir ce que vont devenir Gabrielle et Alexander... Et malgré les moments difficiles qu'ils traversent, je ne suis pas du tout déçue du dénouement final !

J'ai adoré suivre Gabrielle dans ce second tome. Je n'ai pas toujours compris ses décisions vu sa situation, mais si elle avait choisi de rester constamment en retrait, ça n'aurait pas été intéressant non plus. Elle est déterminée, convaincue qu'il faut tout faire pour changer les choses. Et même lorsqu'elle doute ou qu'elle a peur, elle fait face avec une force admirable. Elle est simplement magnifique dans ce tome.

En conclusion, ce second tome est bien meilleur que le premier ! Le final est réussi et les personnages sont bien plus intéressants ; ce qui vaut également pour l'intrigue. L'action s'arrête rarement et les émotions sont au rendez-vous. Dans l'ensemble, c'est une excellente dystopie qu'il faut découvrir !