o

Dernières chroniques

DERNIÈRES CHRONIQUES ROMANS

Dernières chroniques mangas / BD

DERNIÈRES CHRONIQUES MANGAS / BD

Rechercher dans ce blog...

Affichage des articles dont le libellé est maltraitance. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est maltraitance. Afficher tous les articles

17 août 2021

Où es-tu maman ?, Cathy Glass





Titre :
Où es-tu maman ?
Auteur : Cathy Glass
Éditions : Archipoche
Genre : Témoignage
Pages : 400
Prix : 7,95€
Ma note : 5 / 5


Résumé :

Élevée par une mère droguée et alcoolique, la petite Melody, 8 ans, vit dans un sous-sol froid et humide, ne mange que rarement à sa faim, ne se lave pas et ne va plus à l'école. Lorsqu'elle est confiée à Cathy Glass, son histoire apparaît tristement banale à cette maman d'accueil habituée à recevoir chez elle des enfants en grande détresse. Mais, derrière ce cas de maltraitance, se cache une réalité plus complexe... et douloureuse. Avec douceur, Cathy va tenter de redonner confiance à la fillette


Mon point de vue :

Il y a seulement deux auteures (et oui deux femmes bizarrement) dont je suis absolument fan. Patricia McDonald dans le genre thriller/policier, et Cathy Glass dans le genre témoignage. J'ai lu tous leurs livres et je ne m'en lasse pas. Je ne suis jamais déçue. J'adore, je lis, je dévore du début à la fin. Et je ferme toujours le livre en me disant "mince, je vais devoir attendre encore un paquet de temps avant de pouvoir remettre le nez dans un de leurs bouquins". Et dans ce livre-là, ça m'a fait cet effet-là, puissance mille.

Cathy Glass est une assistante familiale qui écrit sur les enfants qu'elle accueille. En changeant bien évidemment certains faits ou lieux mais surtout les noms. Dans ce livre, on découvre l'histoire de Melody, 8 ans. Et quelle tristesse.

À lire le résumé au dos du livre, je me suis dit : mon dieu mais qu'est-ce qui est encore arrivé à cette pauvre gamine. Et quand je l'ai découvert, je me suis fait la réflexion que des fois, l'histoire est triste parce que l'enfant subit l'esprit tordu des personnes qui l'entourent. Mais alors je ne me serais pas du tout imaginée ce genre de chose.

En découvrant la vie de la petite fille, cela nous rappelle à quel point nous sommes peu de choses. J'aime lire les livres de Cathy Glass pour cette raison. Il y a tellement d'horreur dans la vie de ces enfants que je ne peux pas m'empêcher de lire et de me dire à quel point j'ai de la chance.

J'ai été profondément touchée par l'histoire de Melody et j'ai fermé le livre en me disant que j'aimerais moi aussi aider des enfants dans le besoin comme cette auteure peut le faire. C'est un récit plein de tristesse qui au fur et à mesure des pages laisse la maltraitance de côté pour arriver sur une tristesse profonde. L'auteure, douce dans ces accompagnements auprès des enfants, le confirme tout naturellement dans ce livre.

En conclusion, je crois que je ne suis plus du tout objective vis à vis de mes auteures préférées et encore moins vis à vis de Cathy Glass. Elle arrive à me transporter dans chacun de ses livres. Elle me fait passer par tout un tas d'émotions. Que ce soit la colère, la tristesse, le désarroi ou même la joie. À lire de toute urgence !!!
















Retrouve-moi, Lisa Gardner



Titre : Retrouve-moi
Auteur : Lisa Gardner
Éditions : Albin Michel
Genre : Policier
Pages : 468
Prix : 22,90€
Ma note : 4 / 5


Résumé :

Découverte macabre à Boston : quatre membres d'une même famille sont retrouvés sauvagement assassinés chez eux. Une mère, deux de ses enfants et son compagnon. Seule une personne semble avoir échappé au massacre : Roxanna, 16 ans, la fille aînée. Des témoins affirment l'avoir vue sortir promener les chiens avant les coups de feu. Heureux hasard ou aveu de culpabilité ? En plongeant dans le passé de Juanita Baez, la mère des enfants, l'enquêtrice D.D. Warren découvre l'histoire tourmentée, entre alcool, violence et famille d'accueil, qui pourrait laisser croire à une vengeance. Pourtant plus elle avance dans l'enquête, plus la voix de Roxanna, victime ou suspecte, semble la supplier en silence : "Retrouve-moi"...


Mon point de vue :

C'est le premier que je lis de cette auteure et je viens de découvrir qu'elle en a écrit un bon nombre avec la même enquêtrice. J'ai beaucoup accroché avec elle. Elle décrit comme quelqu'un de simple et ça me plaît plutôt bien. Le livre démarre dès la première page et c'est une bonne chose, on aurait pu craindre un peu de lenteur vu le nombre de pages. Eh bien non. Enfin pour ma part ça n'a pas été le cas.

C'est un livre que j'ai acheté par dépit. J'avais besoin de trouver un livre, et j'ai pris celui là faute de mieux. Je ne l'ai jamais lu, rangé au fond de ma bibliothèque. Mais, il m'a été offert à mon anniversaire et en relisant le résumé, je me suis dis bon sang faut vraiment que je me lise ce livre. Alors voilà. Ni une ni deux je l'ouvre et... Je le dévore.

Ceux qui ont déjà lu certaines de mes chroniques savent que je suis un peu rebutée par les livres qui sautent d'un protagoniste à un autre quand le chapitre suivant arrive. Eh bien ce livre ne déroge pas à la règle. C'est plutôt bien ficelé et cela tourne autour de trois personnages différents. L'inspecteur D.D Warren, Roxanna, et une troisième personne.

Ce que j'apprécie particulièrement dans un livre policier c'est de tenter de deviner qui est le tueur avant que la vérité n'éclate au grand jour. Bon, je n'ai pas réussi. Et j'aime ça ! Il n'y a pourtant pas beaucoup de personnages qui peuvent être le tueur mais comme on dit bien souvent : l'habit ne fait pas le moine.

En conclusion, je pense me pencher sur les autres livres de l'auteure. Que ce soit sur les enquêtes du même personnage, ou bien tout simplement ses autres œuvres. J'aime son style d'écriture, j'aime la manière dont elle tient le lecteur en haleine. Et j'aime beaucoup qu'elle prenne son temps à révéler tout le fond de l'histoire. À lire sans hésitation.
















29 août 2020

Tout en nuances - Tome 1.

Erika Boyer
Tout en nuances : Hyacinthe (Tome 1)
275 pages
14€90



Hyacinthe ne supporte pas de voir son reflet dans le miroir. Il vit loin de tout, isolé, reclus ; il se cache du regard des autres et consacre son existence à son art. Il n’entretient même plus l’espoir d’être un jour aimé.

Pourtant, quand Elea entre dans sa vie, il ne peut s’empêcher d’aspirer au bonheur. Ses regards sont des caresses, ses gestes des mots doux et l’artiste en vient à croire qu’il pourrait avoir un avenir différent de celui qu’il s’était toujours imaginé.

Peut-il être homme et non plus abomination à travers les yeux de cette femme ? Mieux, peut-il l’être à travers ses propres yeux ?



J'ai découvert cette auteure avec Le langage des fleurs (son deuxième roman, que j'avais adoré !), puis avec Pardon. Mais déjà dès ma première découverte, je n'avais qu'une envie, en découvrir d'autres ! Elle a un style bien à elle, tellement naturel et touchant pour décrire des choses plus ou moins simples de la vie. Dans sa saga Tout en nuances, elle nous relate des morceaux de vie, de différents personnages inspirés des divinités gréco-romaines. Des thèmes forts relatés avec beaucoup d'émotions.

Après un passé difficile, Hyacinthe fait le choix de vivre dans une forêt, loin de toute civilisation, de tout regard. Ne supportant pas son visage, il évite au maximum d'infliger cette vue aux autres. Seuls quelques membres de son entourage très proche peuvent le voir et encore, avec difficulté. Alexa, son amie d'enfance, fait partie de cet entourage. C'est elle qui l'aide pour la création de ses bijoux : elle le ravitaille en matériaux. Forgeron reconnu pour son talent, les commandes pleuvent et Hyacinthe est de moins en moins capable de les assumer seul. Alexa ne lui laisse donc pas le choix, il doit prendre un(e) assistant(e) s'il veut s'en sortir, et lui envoie son amie Elea, pour qui Hyacinthe est un modèle. L'arrivée d'Elea dans la vie du forgeron est une véritable épreuve qu'il n'est pas sûr de pouvoir surmonter. Et si elle partait en courant en voyant à quoi il ressemblait, un monstre plutôt qu'un homme ?

Erika Boyer aborde toujours des thèmes intéressants dans ses romances (l'inceste consenti pour Pardon, une relation toxique pour Le langage des fleurs, pour ceux que j'ai lu) et c'est particulièrement ce que j'apprécie. Ses personnages sont torturés, en quête d'eux-mêmes et d'un avenir meilleur. Ici, il est question de beauté physique et de l'importance qu'elle a pour une majorité de personnes. C'est triste mais c'est un fait ; si beaucoup s'en moquent, tout est fait pour nous montrer du doigt si on ne rentre pas dans une case en particulier, ce qui peut causer beaucoup de dégâts psychologiquement. C'est une chose de ne pas faire attention aux remarques et aux regards des autres, c'en est une autre de ne pas en être touché. Hyacinthe n'a rien à prouver à personne, il a du talent, un bon fond, c'est une belle personne et il s'en est toujours sorti tout seul ou presque. Mais il a conscience de son physique et de l'impact qu'il peut avoir sur les gens qui l'entourent. Comment se faire aimer si on ne s'aime pas un minimum soi-même ? Il se déteste physiquement au point de ne pas pouvoir se regarder dans un miroir et de vivre reclus de tout, dans la forêt. On ressent tellement sa détresse derrière sa certitude à pouvoir vivre seul...
Ça peut paraître être un sujet banal mais c'est tellement présent dans le quotidien de beaucoup de personnes... Même si c'est à différent degré, qui n'a jamais accordé d'importance aux regards des autres ? Si un compliment ou un regard agréable peut faire du bien, l'inverse marche aussi. L'auteure a mis l'importance sur ce thème donc, en se focalisant sur un morceau de vie de Hyacinthe, lorsqu'il rencontre Elea... Elle va complètement bouleverser ses opinions. La psychologie des personnages est quelque chose de fort dans cette saga et l'auteure les a très bien développé, au point que l'on a aucune difficulté à se mettre à leur place, à les comprendre et à s'attacher à eux. Rien n'est exagéré ou survolé, tout parait naturel.

Hyacinthe est donc un personnage torturé par son passé. Il est plus ou moins enfermé dedans, ne sachant pas tourner la page et voir autre chose que ce à quoi il ressemble. Il y attache bien plus d'importance que n'importe quelle personne qui le côtoie ou le croiserait simplement... Il fait une fixation sur son physique, jusqu'à l'empêcher de vivre pleinement, même s'il ne s'en rend pas vraiment compte. Sa solitude lui va très bien, du moins c'est ce qu'il s’efforce de croire. C'est dur de ne pas avoir de la peine pour lui. On a tellement envie de le secouer, dans le sens positif du terme, et de lui montrer qu'il est bien plus que l'image qu'il s'est faite de lui.
Elea est un personnage qui manque de confiance en elle pour certaines choses, notamment pour ses rêves. Elle n'a jamais osé et Hyacinthe, sans le savoir, lui offre la possibilité d'y arriver. J'ai trouvé ce personnage moins développé que Hyacinthe mais une chose est sûre : ils étaient faits pour se rencontrer ! C'est un peu le yin et yang, ils se complètent parfaitement.

En bref, c'est une petite romance qui fait beaucoup de bien à lire grâce aux personnages très attachants qui montrent un amour véritable malgré les apparences qui pourraient ne pas s'y prêter. Un amour qui va plus loin que le physique puisqu'il s'agit surtout de confiance en soi et de s'aimer soi-même. Une sorte de rédemption qui donne beaucoup d'espoir quant à la nature humaine.







SimPlement.pro















19 août 2020

Quand je ne serai plus là.





Je ne m'attendais pas à autant aimer ce roman ! Un peu sceptique pour la fin, parce qu'elle s'est déroulée plus rapidement et "négligemment" que le reste. Et encore, ces mots sont bien trop forts pour ce que je ressens réellement. Dans tous les cas, je n'espérais pas d'autres fins tellement j'ai été embarquée dans l'histoire et touchée par le personnage principal !

Jess Mount, une jeune femme au caractère bien trempé, voit sa vie vaciller lorsque son fil d'actualité Facebook lui montre sa propre mort quelques mois plus tard, plusieurs personnes de son entourage ayant posté des messages endeuillés... Elle croit d'abord à une mauvaise blague mais plus le temps passe, plus certains événements correspondent étrangement à ce qu'elle découvre sur le réseau social. Mais il n'y a pas que du négatif dans cet aperçu d'avenir et Jess est partagée entre continuer sa vie telle qu'elle se dessine au risque de mourir et tenter de le changer au risque de ne pas avoir ces événements positifs auxquels elle tient de plus en plus...

J'avoue que les sauts dans le temps m'effrayent un peu. puisque ça peut être quelque chose qui nous perde rapidement dans le fil du récit. Mais il n'y a pas du tout ce problème ici et, encore mieux, on est embarqué dès les premières pages et ce, grâce au personnage principal qui donne bien le temps et donne très envie de poursuivre ! De plus, on découvre rapidement les fameux messages venant du futur et tout s'enchaine rapidement sans pour autant que le récit s'essouffle. Au contraire, on est de plus en plus intrigué par les futures actions de Jess. On découvre son futur au compte-goutte, tout comme elle, ses réactions à chaud, ses questionnements sur comment régler tout ça, entre ce qu'elle désire réellement et ce qu'il devrait se produire si elle croit son fil d'actualité Facebook.
On a principalement le point de vue de Jess, mais aussi de certains personnages secondaires à des moments-clés. On découvre aussi directement certains statuts Facebook ainsi que les messages privés futuristes, ce qui pousse constamment notre curiosité à poursuivre la lecture. Que va faire Jess ? Quelle décision va-t-elle prendre pour la fin de ce cauchemar ?
Un cauchemar, parce que la vie qui se découvre Jess n'a rien de beau contrairement à ce qu'elle vit dans le présent. Ce sont avec les mêmes personnes mais avec une part d'horreur, qu'elle peine à croire. Et pourtant... Le thème abordé est tellement bien mis en avant. Vu le caractère de Jess, et vu comment elle "change" par la suite, on comprend mieux le genre de situation dans laquelle elle est tombée bien malgré elle, et que beaucoup de femmes vivent au quotidien...
Comme je le disais au début de ma chronique, la fin n'est pas du même gabarit que tout le reste du récit pour moi. Je n'espérais sincèrement pas d'autres fins, parce que celle-ci ne peut être que celle que l'on veut pour Jess, mais après avoir retenu mon souffle pendant la grosse majorité du roman, je ne m'attendais simplement pas à tomber sur une fin aussi brève, je dirais. Toutefois, ça n'a rien enlevé à mon enthousiasme et à mon ressenti pour cette lecture !

Jess est un personnage qui a beaucoup de caractère. Elle n'a pas sa langue dan sa poche, sait ce qu'elle veut (et surtout ce qu'elle ne veut pas) et ne mâche pas ses mots. Son tempérament bascule un peu au fil du récit, appuyant davantage le thème abordé et le rendant bien plus crédible. Ce qui rend encore plus facile l'immersion dans la tête de Jess. Plus elle découvre son futur, plus les questions bourdonnent dans sa tête. Des questions qui ont bien leur place ! Tout est là pour que l'on comprenne bien la situation dans laquelle Jess est empêtrée.
Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants à découvrir et à suivre. Je pense au père et à la meilleure amie de Jess qui sont des personnages vraiment formidables dans leur rôle respectif. La mère du futur mari de Jess à un certain intérêt aussi... mais pour d'autres raisons. On a quelques passages de son point de vue et, au fil du récit, il est vraiment intéressant d'être dans sa tête pour comprendre certaines de ses réactions parfois plutôt bizarres ou simplement incohérents au vu de la situation concernée. Ce n'est pas un personnage complexe mais elle se dévoile progressivement et c'est très plaisant de la découvrir de cette façon, progressivement !


Je commence à me sentir comme une simple passagère dans ma propre existence et je ne suis pas certaine de pouvoir arrêter le train et en descendre, même si je le désire.


En bref, au-delà du thriller, le récit est vraiment exploité en profondeur, avec des personnages forts et convaincants qui pourraient tout autant être réels. Les émotions sont au rendez-vous, ainsi que le suspense. On est tenu en haleine du début à la fin sans pouvoir lâcher notre lecture une seule seconde.
















21 juil. 2020

Des bleus au cartable.

Muriel Zürcher
Des bleus au cartable
Didier Jeunesse (Mon marque-page +) - 2020
192 pages
9€99
Dès 8 ans




La rentrée en sixième n'est pas toujours facile. Dès le premier jour, Ralph fait de Lana son bouc émissaire et tous les moyens sont bons pour la tourmenter. Zélie, elle, préfère regarder ailleurs ; pas question d'être une balance, surtout quand on veut être aimée et populaire dans sa classe.

Lana va-t-elle se laisser faire ?

Et pourquoi Ralph agit-il ainsi ?

Tour à tour, Lana, Ralph et Zélie racontent l'histoire.



Un excellent roman sur le thème du harcèlement. Court, simple et avec tous les points de vue possibles, il est largement accessible à tout le monde dès le primaire, même à ceux qui ne lisent pas beaucoup ou qui n'apprécient pas beaucoup la lecture. C'est un excellent support pour faire connaître le harcèlement et ses conséquences aux plus jeunes.

Ralph, Lana & Zélie rentrent au collège pour la première fois. Lana, plutôt réservée, a encore un sac de "bébé" et Ralph n'hésite pas une seconde à s'en prendre à elle dès le premier jour... Zélie, quant à elle, fait tout son possible pour devenir populaire car c'est dès la 6ème que ça se joue, hors de question de défendre un autre élève et risquer d'être cataloguée de balance... Mais pourquoi Ralph fait-il ça ?

On entre très vite dans le vif du sujet avec ce premier jour de rentrée et Ralph qui s'en prend rapidement à Lana. Pourquoi ? On finit tôt ou tard par le découvrir et on se rend compte qu'une situation de harcèlement peut survenir sans que l'on s'en rende vraiment compte... Aucun de ces personnages n'est réellement méchants et le harcèlement s'installe sans qu'il soit réellement calculé. On découvre le point de vue de Ralph, Lana et Zélie mais pas seulement. Dans tous ces chapitres, on a aussi celui des témoins muets.
Du point de vue de Ralph, on assiste à sa façon de harceler Lana mais on finit aussi par découvrir pourquoi il le fait. De celui de Lana, on assiste, impuissant, à toutes les misères que Ralph fait tomber sur elle. Et, enfin, du point de vue de Zélie, on assiste au témoin, qui rigole aux blagues de Ralph et qui ne dénonce pas les méfaits, mais qui se pose des questions malgré tout. L'auteure nous montre un harcèlement sous toutes les coutures, sans pour autant pointer quelqu'un du doigt. Il n'y a pas réellement de rôle de méchants ou de gentils. Chacun a ses raisons pour telle ou telle situation et les personnages évoluent avec ces situations, se posant les bonnes questions.

Les personnages dégagent beaucoup d'émotions. Le premier jour de collège est toujours très important. On a envie de se faire bien voir ou juste d'être le plus discret possible. On sait que chaque action que l'on fait pourrait avoir des conséquences par la suite aux yeux des autres. L'auteure a dressé le portrait de trois personnages différents, même si certains secondaires sont tout autant travaillés et ont tout autant d'importance dans leur façon d'intervenir ou de gérer une situation précise.
On découvre une vie assez détaillée des protagonistes, suffisamment en tout cas pour que l'on comprenne pourquoi ils ont le rôle de harceleur/harcelée/témoin. 

En bref, cette histoire se lit très vite avec des personnages très bien développés qui évoluent au fil du récit, où les émotions sont présentes à de nombreuses occasions. Le lecteur ne pourra que être touché par cette lecture, où il finira aussi par se poser les bonnes questions et voir certaines situations sous un angle différent, notamment parce qu'il n'y a aucun jugement dans cette histoire.




















30 juin 2020

La Tour.

Cécile Duquenne
La Tour
Ebook - 157 pages
3€99




Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués... Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper... Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?

Un court roman de science-fiction qui tient en haleine du début à la fin ! Si j'ai trouvé certains raccourcis un peu trop simples, je suis globalement très contente de ma lecture, de la conclusion du récit mais surtout du thème abordé.

Quelques jeunes, entre 15 et 25 ans, se réveillent dans un marécage renfermant des crocodiles affamés. Très vite, ils comprennent qu'ils doivent lutter pour survivre. Jessica, 16 ans, très observatrice, comprend la première qu'ils doivent fuir par les hauteurs. Seuls les plus rapides pourront survivre à ce cauchemar... Mais le cauchemar ne fait que commencer. Étage après étage, c'est toujours un nouveau danger qui rôde, des nouvelles questions qui se posent, et de nouveaux souvenirs qui arrivent. Pourquoi sont-ils enfermés dans ce qu'il semble être une tour ? Comment en sortir ? Qui sont-ils ? Jessica pourrait le découvrir d'étage en étage...

Si on commence l'histoire totalement dans le flou, au même titre que tous les personnages qui se trouvent enfermés dans cette tour, on en apprend constamment davantage. Chaque chapitre est un lot de découvertes et de révélations. Dès le début, le ton est donné : des personnages se réveillent dans une sorte de marécage infesté de crocodiles. La tension est déjà palpable dès les premières pages et chacun lutte déjà pour sa survie. Pour cela, il faut monter ! La seule issue étant au-dessus de leur-tête. À force de devoir monter pour échapper à divers danger, ils comprennent qu'ils sont dans une sorte de tour mais ils ne savent rien d'autres puisqu'ils ont perdu une grosse partie de leur mémoire. Les survivants se rendent compte qu'ils ne se souviennent que de leur prénom, de leur âge et quelques petites choses qui les concernent très personnellement, mais ça ne les avance pas beaucoup à savoir ce qu'ils font là.
Au fur et à mesure de leur ascension dans les étages de la tour, les souvenirs reviennent par bribes et, Jessica, le personnage principal, arrive de plus en plus à comprendre qui sont ces gens qui l'entourent, pourquoi elle ressent certaines choses vis à vis de certains en particulier et surtout, ce qu'elle fait là. Il en est de même pour tous les personnes mais, comme on suit principalement Jessica, l'auteure s'est surtout concentrée sur ce qui la concerne. C'est là où j'ai vu quelques raccourcis alors que j'aurais aimé plus de développement et peut-être moins de facilité dans certains événements mais ça ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer ma lecture et surtout la conclusion de tout ça !
Et, finalement, après réflexion, les raccourcis n'en sont pas forcément tous... J'ai été un peu sceptique de voir que, d'un coup, à un certain étage, les personnages se rappelaient de tout. Ou du moins, du pourquoi ils sont là. Sur le coup, j'ai trouvé ça trop facile. Mais ça suit finalement bien la logique des choses. Déjà, il fallait avoir la force d'arriver jusqu'à ce fameux étage, ça n'a pas été le cas de tous. De plus, métaphoriquement parlant, ce gros souvenir qui débloque toute la suite de l'histoire est très bien placé ! Je pense qu'il faut prendre le texte dans son ensemble et voir au-delà de nos premières impressions, si on en a. C'est à la rédaction de cette chronique que j'ai finalement compris plus d'éléments sur l'histoire, quelques jours après ma lecture donc... Bref !

Un autre point qui m'a un peu embêtée, c'est la concentration presque exclusive sur un seul personnage. On finit par savoir pourquoi elle est enfermée dans cette tour et pourquoi elle ressent certaines choses envers certains personnages et ça, c'est une très bonne chose. Mais tous les personnages restants finissent par savoir pourquoi ils sont là et j'aurais bien aimé en savoir davantage sur eux aussi.
Certains personnages sortent bien plus du lot que les autres. Je pense à Jessica, forcément, qui est le personnage principal et que l'on découvre plus en profondeur à mesure qu'elle gravit les étages. Sa personnalité est vraiment intéressante à découvrir et on en demande toujours plus. Mais je pense aussi à James, Jonathan ou même Melvin qui ont un caractère et une personnalité bien à eux, ce qui nous permet de les distinguer plus facilement des autres.

En bref, je ne retiens que du positif de cette lecture (mis à part sur les personnages secondaires pour lesquels j'aurais aimé plus de développement), surtout en ce qui concerne la fin. Si on nage dans le flou au départ, tout s'éclaire d'étage en étage, et tout ce que l'on découvre est vraiment saisissant ! Tout prend sens au fur et à mesure, très clairement et de façon totalement inattendue. Il y a un côté futuriste mêlé à une sorte de métaphore (l'ascension de la tour, les souvenirs revenant par bribes à des moments clés, les causes de ce huis-clos, le but et la façon d'atteindre une potentielle sortie...) qui rend l'ensemble vraiment intéressant et que je ne peux que recommander ! C'est un concentré d'action, de suspense, d'événements inattendus et bien plus encore qui sont réunis dans ce court roman.














11 mars 2019

Autour de Jupiter.

Gary D. Schmidt
Autour de Jupiter
Bayard - 2019
224 pages
13€90
Dès 12 ans




Quand Jack rencontre Joseph, son nouveau frère adoptif, il sait déjà trois choses sur lui :
Joseph a presque tué un professeur.
Il a été enfermé en rééducation à Stone Mountain.
Il a une fille. Son prénom est Jupiter. Et il ne l'a jamais vue.
Ce que Jack ne sait pas, c'est à quel point Joseph est désespéré de retrouver sa petite fille.
Et jusqu'où lui, Jack, sera prêt à aller pour l'aider.
Mais quand de nouveaux liens se tissent, d'anciennes blessures se rouvrent, et le passé rattrape toujours ceux qui tentent de l'oublier.



Ce roman poignant et touchant parle de plusieurs sujets sensibles : l'adoption, la maltraitance, la parentalité à l'adolescence, le deuil mais aussi de la reconstruction de soi et la quête de retrouver un être cher... Je grossis un peu les thèmes abordés car tout n'est pas forcément très développé parce que tout n'a pas lieu de l'être mais ce sont toutes ces "petites" choses que l'on peut retrouver dans ce roman. Et il ne laisse clairement pas indifférent...

Jack fait la rencontre de Joseph lorsque celui-ci arrive dans sa famille, en tant qu'enfant adopté. Tout ce qu'il sait sur lui, c'est qu'il a été très violent envers un prof, au point de presque le tuer, qu'il a été en centre de rééducation pour jeunes délinquants et qu'il a une fille qu'il n'a jamais vue.
Jack ne le prend pas en pitié pour autant, malgré son lourd passé, mais il se retrouve à être très protecteur avec lui, même s'il est plus jeune. Il ne peut simplement pas le laisser seul, pas après tout ce qu'il a vécu et le soutiendra dans tous ses choix, jusqu'au bout...

Je ne m'attendais vraiment pas à ce que ce roman soit si émouvant. Il a un juste équilibre entre les côtés tristes de l'histoire et les côtés plus joyeux. Ce qui n'empêche pas de ressentir des frissons ou de verser des larmes mais il fait également sourire à quelques reprises.
Jack est le narrateur. Comme il a 11 ou 12 ans, ça se ressent, c'est très crédible et ce n'est pas du tout dérangeant. Au contraire, c'est bien choisi car on découvrir l'histoire de Joseph à travers un regard plus jeune et extérieur à l'histoire de base. Jack nous raconte avec ses mots, avec sa compréhension, ce qu'il découvre de la vie de Joseph et ce qu'il fait instinctivement pour le protéger.
Tout n'est donc pas développé dans le détail mais suffisamment pour que l'on ressente les émotions des personnages, les liens qui se tissent entre eux, l'urgence de la situation pour Joseph, son envie pressante et déterminée de retrouver sa fille aussi. Le récit est dans la simplicité et la spontanéité, ce qui est très efficace ici, parce que ça renforce davantage les émotions qui ne font que s'intensifier au fil des pages.

Jack est un personnage vraiment très simple et sans superficialité. Il nous relate tout ce qu'il sait de la vie de Joseph à partir du moment où il est arrivé dans sa famille, d'après ce qu'il voit et ce qu'il comprend. Ça amène une toute petite touche de légèreté pour un récit aussi dur que celui-ci, ça ne fait pas de mal ! Pour autant, on tourne les pages avec l'envie de découvrir comment cela va se terminer, avec également une envie d'une bonne touche positive... Ce personnage est assez touchant par certains côtés, le fait qu'il soit protecteur envers Joseph de façon instinctive, qu'il ne le juge pas, ne le cherche pas à le mettre à l'écart alors que les premières phases d'approche sont difficiles... Il est d'un naturel gentil et dévoue, et rien que ça, c'est très agréable dans cette histoire.
Joseph est au cœur de toutes nos interrogations et j'ai eu un gros coup de cœur pour ce personnage. Il se met lui-même en retrait de tout le monde, à cause de ce qu'il a vécu en centre de rééducation, à cause de son passé avec Madeleine, à cause de la violence de son père... C'est un jeune écorché vif que l'on découvre à travers les yeux de Jack qui n'a qu'une idée en tête : retrouver Jupiter, sa fille. On sent sa détermination, on sent qu'il n'a que cette envie, on sent cet amour qu'il ressent pour ce bébé qu'il n'a jamais vu. On n'a jamais son point de vue direct mais on ressent pourtant tout ce qu'il ressent (on peut se surprendre à sourire lorsque ça lui arrive aussi !) tant ses émotions sont palpables.

Un très beau roman jeunesse qui touchera autant les adultes que les plus jeunes car le récit est construit de façon simple mais directe et les thèmes abordés sont forts en émotions. Préparez-vous à avoir des frissons, quelques larmes et quelques sourires également !
















28 janv. 2019

Matriochkas - Tome 1 & 2.

Christelle Da Cruz
Matriochkas : Révélations (Tome 1)
Plumes du Web (Opale) - 2018
344 pages
17€90




Depuis près de soixante ans, le pouvoir appartient aux femmes. Une mystérieuse épidémie a lourdement décimé la population masculine et l’isolement des survivants a conduit à une réorganisation totale de la société.
Au cœur de la capitale, Gabrielle, chauffeuse de taxi, mène une vie sans histoire entre son boulot et ses amies. Un soir, au détour d’une course réalisée pour une riche cliente, elle va se retrouver plongée dans une intrigue inquiétante.
Qui est cet homme, évadé d’un pôle d’enfermement, qui ne cesse de la traquer ? Comment a-t-il pu atteindre la capitale sans être interpellé ? Autant de questions dont les réponses pourraient bouleverser l’ordre établi.















Ça fait longtemps que je n'avais pas lu de dystopie et c'est donc avec grand enthousiasme que je me suis plongée dans ce livre. Si tout ne m'a pas plu, un ou deux points seulement, je dois dire que tout y est pour que l'on passe un bon moment.

Gabrielle, chauffeuse de taxi, n'a pas connu l'époque où les hommes vivaient encore parmi les femmes. En effet, il y a à peu près soixante ans, un virus a causé la mort de nombreux hommes et enfants. Depuis, la société a été réorganisée afin que les femmes vivent mieux, isolant radicalement tout survivant masculin.
Un soir, pendant son travail, tout ne se passe pas comme d'habitude. Elle tombe nez à nez avec un homme qui s'est évadé. Depuis, il ne cesse de la suivre. Qui est cet homme ? Que lui veut-il ? Grâce à lui, Gabrielle va en apprendre davantage sur la société dans laquelle elle vit...

Le thème de cette intrigue donnait matière à faire et je trouve que l'auteure a très bien su l'exploiter pour un premier tome sans pour autant rentrer dans le féminisme total. En effet, les femmes sont au pouvoir, elles ont leurs raisons et, même s'il s'agit d'une généralité faite contre les hommes, on ne peut presque que reconnaître que ça devait en arriver là. C'est une situation extrême mais qui se tient et ça, c'est très appréciable.
Quand on commence la lecture, on trouve toute cette histoire de pouvoir justifiée et bienvenue, quand on voit comme les femmes galèrent à faire leur place pour certaines choses. Mais plus on avance dans l'intrigue, plus on se pose des questions. Était-ce vraiment nécessaire d'en arriver là ? La société est-elle vraiment meilleure sans hommes ? Les femmes sont-elles plus libres désormais ? En apparence, tout va bien dans le meilleur des mondes mais dès que l'on creuse un petit peu... J'ai beaucoup aimé comment l'auteure a réussi à développer tout ça. Tout va dans l'ordre des choses et tout parait plausible.
Là où j'ai le moins accroché, c'est à cause des longueurs. Il y en a quelques fois et, pour ma part, c'est surtout vis à vis de la romance. L'auteure a fait le choix de beaucoup la mettre en avant, donc on y rentre dans le détail à quelques reprises et comme ce n'est pas ce qui m'importe le plus dans une dystopie, ce ne sont pas les passages qui m'ont le plus embarquée. Toutefois, cet aspect aussi est maîtrisé et ne rebute pas pour autant. Les événements se produisent progressivement et dans l'ordre des choses, ce qui donne toujours un aspect logique à l'intrigue.
 
Je ne saurais pas vraiment quoi dire des personnages parce qu'ils ne m'ont pas plus captivée que cela. J'ai bien aimé les suivre mais j'ai préféré les personnages secondaires, comme la colocataire de Gabrielle, ou encore la sœur et la mère de l'homme en cavale...
La romance prend de plus en plus de place dans l'intrigue. Sans qu'elle soit étouffante, je trouve que ça a apporté des longueurs au récit. Toutefois, Gabrielle et cet homme mystérieux sont très complémentaires mais je ne peux pas en dire trop non plus...

En conclusion, on entre dans un univers assez captivant, assez différent de ce que l'on peut lire habituellement en dystopie, et surtout, qui parait crédible. Les révélations arrivent au compte goutte et cette manière de faire permet d'avoir toujours envie d'en apprendre davantage.
Des rebondissements au bons moments, des révélations surprenantes, des questions que l'on se pose tout au long du livre et qui nous donne envie de poursuivre pour connaître les réponses, des personnages forts et déterminés : un bon mélange pour une dystopie qui promet une très belle suite !


















Christelle Da Cruz
Matriochkas : Dissidence (Tome 2)
Plumes du Web (Opale) - 2018
376 pages
17€90




Alors que la résistance s’apprête à investir le pôle du lac Sainte-Claire, la révolte gronde. Le destin des hommes est entre les mains de l’opposition, menée par Rose. Tout se jouera au cœur de la capitale, où ils devront rallier le peuple à leur cause et s’unir face au gouvernement. Après soixante années passées dans l’ombre, les hommes vont-ils regagner leur place au sein de la société ? À l’heure où Gabrielle et Alexander sont à un tournant de leur relation, c’est tout leur avenir qui est en jeu...



Un deuxième (et dernier !) tome qui m'a bien plus intéressée et captivée que le premier. J'ai trouvé les éléments mis en place mieux dosés et ça a été un plaisir du début à la fin !

L'heure de la révolte a sonné. Gabrielle, accompagnée d'Alexander, de sa sœur et des autres résistants, s'apprêtent à faire face à ce qui pourrait être la fin pour eux... Mais ce ne sera pas sans se battre. En effet, convaincus qu'une vie peut être meilleure avec des hommes, tous les moyens seront bons pour faire plier l'ennemi...

J'ai tout simplement adoré ce deuxième tome ! Il est assez différent du premier, dans le sens où tous les événements sont mieux équilibrés : la romance n'est pas omniprésente mais là quand même, et l'action est au cœur de l'intrigue même s'il y a quelques moments de pause, notamment avec les chapitres qui nous projettent quelques années en arrière. Ce dernier point n'est pas différent du premier tome mais il est toujours autant appréciable ! Ça nous permet de mieux nous rendre compte de la situation actuelle et ça a une grande importance pour le dénouement de cette histoire.
Si les scènes de romance sont moins présentes que dans le premier tome, on est toujours conscient d'avoir ce couple sous les yeux, et pour cause... Alexander et Gabrielle mènent toujours le même combat pour leur avenir commun, si ce n'est encore plus qu'avant puisque cette fois, on entre bien en guerre contre l'ennemi. Il y a des pertes, des réflexions, des décisions difficiles à prendre et, par conséquent, pas mal d'émotions à encaisser.
Je n'y ai trouvé aucune longueur, l'action quasi permanente permet de rester accroché constamment au récit. On a simplement envie de découvrir le fin mot de l'histoire, on a envie de savoir ce que vont devenir Gabrielle et Alexander... Et malgré les moments difficiles qu'ils traversent, je ne suis pas du tout déçue du dénouement final !

J'ai adoré suivre Gabrielle dans ce second tome. Je n'ai pas toujours compris ses décisions vu sa situation, mais si elle avait choisi de rester constamment en retrait, ça n'aurait pas été intéressant non plus. Elle est déterminée, convaincue qu'il faut tout faire pour changer les choses. Et même lorsqu'elle doute ou qu'elle a peur, elle fait face avec une force admirable. Elle est simplement magnifique dans ce tome.

En conclusion, ce second tome est bien meilleur que le premier ! Le final est réussi et les personnages sont bien plus intéressants ; ce qui vaut également pour l'intrigue. L'action s'arrête rarement et les émotions sont au rendez-vous. Dans l'ensemble, c'est une excellente dystopie qu'il faut découvrir !



















3 oct. 2018

L'enfant de l'enfer, Cathy Glass



Titre : L'enfant de l'enfer
Auteur : Cathy Glass
Éditions : Archipoche
Genre : Témoignage
Pages : 372
Prix : 7.80€
Ma note : 4 / 5


Résumé :

Malgré ses années d'expérience en tant que mère d'accueil, Cathy Glass fait face à un défi de taille avec le cas d'Aimée, petite fille de 8 ans, qui n'a jamais connu que des conditions de vie déplorables : pas d'hygiène, pas d'éducation... et une violence omniprésente. Alors qu'elle découvre les joies simples de l'enfance, Aimée se libère de ses plus sombres souvenirs.


Mon point de vue :

Aimée est une fillette âgée de 8 ans qui vit avec sa maman. Le problème ? La maman de la petite fille s'est vu retirer la garde de tous ses enfants, alors pourquoi pas celle d'Aimée ? C'est l'une des interrogations de Cathy, ainsi que des services sociaux. La fillette n'a jamais été scolarisée, ne sait pas ce que c'est que de prendre un bain ou une douche. À tel point qu'elle craint l'eau. Agressive et violente, elle va tout de même découvrir auprès de sa famille d'accueil, la vie à laquelle chaque enfant devrait pouvoir aspirer.

Cathy Glass est donc famille d'accueil. Séparée de son mari depuis quelques années déjà, Cathy est la maman d'Adrian, qui est maintenant à l'université, de Lucy qui travaille, et c'est aussi la mère adoptive de Paula, une petite fille qu'elle a accueillie, tout comme Aimée, mais qui est restée. Paula, quant à elle, termine ses études et s’apprête à passer ses examens.

C'est lors d'un rendez-vous avec sa supérieure, que Cathy apprend qu'elle va avoir à sa charge la petite Aimée. Quand Jill lui apprend la nouvelle elle n'y va pas par quatre chemins et explique à Cathy que la fillette a beaucoup de ressemblances avec Jodie, une petite fille dont Cathy s'est occupée, qui était très perturbée (lire ma chronique sur le livre du même auteur "violentée"), très violente et dont la famille a été toute retournée. Cathy a donc toutes les raisons de se poser la question sur le fait d'accueillir ou non cette enfant. Bien que cela ne dure pas longtemps et que toute la famille se joint à l'aventure. Même si Paula émet quelques doutes quant au fait de s'occuper d'Aimée à l'approche de ses derniers examens.

Cathy voit tout de suite qu'Aimée, bien qu'elle lui ressemble à de nombreux égards, n'est pas comme Jodie. Même si elle l'est, Aimée est tout de même violente et semble avoir subit moins de sévices. Tout du moins, rien n'a encore été signalé à ce sujet. Mais peu à peu, Aimée se dévoile. Obsédée à l'idée de plaire à sa mère et de retourner vivre près d'elle, Aimée se permet bien des mensonges qui sèment le trouble au sein des services sociaux et qui vont peser lourds dans le dossier de Cathy. Elle va devoir user de tout son amour, de toute sa gentillesse, pour montrer à Aimée que ce qu'elle fait est mal et peut réellement lui causer du tord.

C'est le cinquième livre que je lis de Cathy Glass. Je ne sais pas pourquoi, mais ses récits me font toujours quelque chose. Je pense qu'au fond, je l'admire de faire ce métier, qui au fur et à mesure des années ne doit plus en être un. Ce doit être une vocation. Il faut être armé de tout son courage, et de toute sa bonne volonté pour pouvoir entendre ce que les enfants ont subit. Trouver le bon équilibre, ne pas trop s'impliquer, accorder du temps à sa famille. Et Cathy arrive à coordonner tout cela avec brio. Je suis réellement admirative de cette auteure.

En conclusion, je dirais que l'auteure a encore su me plonger dans son quotidien, oh combien hors du commun. Un moment encore une fois bien trop court et qui pour cette lecture m'a bouleversée jusqu'aux dernières pages.
















Pourtant maman savait..., Lisa James



Titre : Pourtant maman savait...
Auteur : Lisa James
Éditions : City
Genre : Témoignage
Pages : 243
Prix : 17.90€
Ma note : 4 / 5


Résumé :

Le monde de Lisa, qui vient d'avoir 4 ans, bascule lorsque son beau-père s’installe chez sa mère. Il est violent, et il commence à faire des choses à Lisa. La fillette sait que ce n'est pas bien et elle demande de l’aide à sa mère qui se contente de hausser les épaules. Indifférente. C’est le début d’une longue et terrible liste de trahisons... Un jour, à 16 ans, Lisa rentre de l’école et découvre que sa mère a inversé leurs chambres. Dorénavant, la jeune fille dormira avec son beau-père : « Tu es ma petite amie maintenant », lui annonce-t-il. Quelques mois plus tard, le cauchemar se poursuit : Lisa est contrainte d’emménager dans un nouvel appartement, prisonnière et seule avec son terrible beau-père... Un homme terrifiant, une mère coupable, une petite fille trahie.


Mon point de vue :

Lisa est une petite fille de 4 ans qui vit avec sa grand-mère. Malheureusement à cause de problèmes de santé importants, cette dernière ne peut plus s'occuper d'elle comme avant et Lisa est obligée de retourner vivre avec sa mère ainsi que ses frères et sœurs ainés. Sa mère est alcoolique et ne s'occupe jamais d'elle. Quand elle refait sa vie avec un homme, celui-ci s'installe très rapidement dans leur foyer. Même si au départ celui-ci ne montre que très peu d'importance à Lisa, il va vite devenir son pire cauchemar. Attouchements, coups de pied, coups de point, violence verbale... Lisa se voit peu à peu devenir la petite amie de son beau-père, sous les yeux de sa mère qui ne réagit pas un seul instant... Mise à part en jalousant sa fille...

Lisa est donc une petite fille de 4 ans, élevée par sa grand-mère. C'est une petite fille très sage, et qui malgré tout l'amour qu'elle porte à sa mère, ne fait que d'être rejetée. Au fur et à mesure de l'histoire, Lisa grandit, et malgré le fait qu'elle soit une femme pleine de courage, elle va aller de déceptions en déceptions.

Franck est le bourreau de Lisa. C'est également le mari de sa mère. Ce personnage possède tous les défauts que l'on peut imaginer. Misogyne, menteur, manipulateur, grossier, violent. Je ne crois pas lui avoir trouvé une seule qualité tout au long du livre. À juste titre me direz-vous, mais il arrive tout de même que certains protagonistes dans son genre nous surprennent par leur adresse vis à vis des gens. Ce n'est pas du tout son cas.

Je suis tombée sur ce livre en cherchant un ouvrage de Cathy Glass. Quand j'ai vu le titre, l'image, je me suis laissée tenter. J'ai donc commencé ce livre. Tout commence dans le meilleur des mondes comme on dit. Lisa vit avec sa grand-mère, ne voit que très peu sa mère car celle-ci est plus occupée à boire et coucher avec des hommes. Mais sa grand-mère étant souffrante, elle se voit obligée de laisser la garde de Lisa à sa fille. Suite à ça, la mère de Lisa ne tarde pas à rencontrer un homme et à le faire habiter dans le domicile familial. Franck, s'intéressant en premier lieu à l'une des sœurs ainées de Lisa va tout simplement rabattre son dévolu sur elle quand il va voir que l'ainée ne se laisse tout simplement pas faire. C'est donc tout naturellement qu'il va commencer un long travail de domination sur la petite fille de 4 ans. Sous les yeux de la maman.

Je crois que c'est ce qui m'a le plus révoltée lors de cette lecture. Bien des fois, Lisa va tenter de prévenir sa maman. Mais pas seulement. Bons nombres de fois, sa maman va VOIR ce que son mari fait endurer à sa fille. Mais jamais elle ne va intervenir pour protéger ou défendre sa fille. Pire encore, quand Lisa est âgée d'à peu près 14-15 ans, elle va lui dire que c'est de sa faute. Qu'elle a tout fait pour que son beau-père agisse de la sorte. Ne lui montrant aucune résistance. De mon point de vue, c'est comme si Lisa était jetée en pâture. Sans que cela ne pose le moindre problème. Il va sans dire que ce livre est un ouvrage poignant, dans lequel j'ai été révoltée de voir l'enfance, la jeunesse, la vie... qu'a endurée Lisa... Même en ayant "échappé" à son bourreau.

En conclusion, j'ai lu ce livre en très peu de temps et je n'arrive pas à croire que certaines personnes soient aussi cruelles. Un témoignage poignant, qui montre bien que les enfants doivent être protégés et défendus, corps et âmes... Par leurs parents.