Stephen King - Richard Bachman
Rage
J'ai Lu - 1999
249 pages
Neuf heures cinq. L'écureuil cavale
sur la pelouse. Dans la salle 16, Mme Underwood donne son cours
d'algèbre... "Si l'on augmente le nombre de variables, les axiomes
eux-mêmes restent valides..."
L'interphone crache alors une giclée de mots-requins. Charles Decker est convoqué chez le directeur...
Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu aux vestiaires. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure personnel patauge avec rage. Charly ouvre la porte de sa classe, tire sur son prof, qui s'effondre. Exit. Tuée sur le coup. Charly se sent merveilleusement bien. Il est allé jusqu'au bout...
Neuf heures cinquante. Océan de silence dans la classe prise en otage. Charly se prépare pour le sprint final. Psychodrame et lavage de cerveau. Tout le monde va passer à la moulinette...
L'interphone crache alors une giclée de mots-requins. Charles Decker est convoqué chez le directeur...
Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu aux vestiaires. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure personnel patauge avec rage. Charly ouvre la porte de sa classe, tire sur son prof, qui s'effondre. Exit. Tuée sur le coup. Charly se sent merveilleusement bien. Il est allé jusqu'au bout...
Neuf heures cinquante. Océan de silence dans la classe prise en otage. Charly se prépare pour le sprint final. Psychodrame et lavage de cerveau. Tout le monde va passer à la moulinette...
Mon avis :
Lorsque j'ai su que Stephen King a voulu retirer ce roman de la vente
suite à plusieurs fusillades dans des écoles américaines dont ce roman
aurait été le point de départ, j'ai tout de suite voulu savoir quels
mots, quelles situations il a bien pu coucher sur papier qui auraient eu
autant d'impact !? Après réflexion, je pense que ce roman n'a été
qu'une excuse pour ces histoires car, à mon goût, ce n'est pas ça le
problème mais plutôt la société dans laquelle on vit (je me rappelle d'un jeu vidéo qui a eu le même effet, un film en a été réalisé)... Stephen King a seulement mis le point sur un sujet sensible et tabou : le mal-être, et ce que cela peut impliquer, des ados.
Charles Decker est instable psychologiquement. Dès son entrée dans le bureau du directeur, ses mots sont crachés avec haine, sans aucune raison apparente. Des provocations pour pousser à bout. C'est à ce petit jeu qu'il va également jouer sur ses camarades lorsqu'il retourne dans sa classe en tuant sa prof. Dès lors, il parle beaucoup de son passé ; quelques anecdotes sur son enfance terrible avec son père, sur des moments difficiles avec ses camarades. Il pousse tout le monde dans leurs derniers retranchements, jusqu'à leur faire avouer leurs fautes, leur honte. Des secrets bien gardés jusqu'ici, où ils n'ont plus aucune pudeur pour les raconter. Comme si tout devait se terminer ainsi. Il a été jusqu'au bout.
Je ne voyais pas trop où Stephen King voulait en venir quand j'ai commencé son roman. Il est clair qu'on a à faire à un ado mal dans sa peau et rebellé contre tout dès le début ; aussi bien contre ses parents, que le système scolaire et même contre la société actuelle où se déroule l'histoire. Il est bien plus violent verbalement que physiquement. Il a tué deux personnes, agressé d'autres mais ses mots sont tellement violents qu'il arrive à faire ressortir la rage de toute la classe prise en otage. Les policiers et le personnel de l'établissement, à l'extérieur, ne savent plus quoi faire pour sortir tout le monde de là sans qu'un nouveau drame se passe. Alors que pendant ce temps-là, toute la classe y va de son avis et de ses secrets.
Beaucoup de mots, beaucoup de situations sont choquants. Charles n'y va pas de main morte et insiste bien sur certains faits. De plus, c'est lui le narrateur. On assiste en permanence à son état d'esprit sans savoir pour autant ce qu'il a prévu pour le "grand final".
C'est avec le recule, un ou deux jours après cette lecture, que je me suis posée des questions sur ce qui s'est passé, sur le pourquoi du comment. L'histoire est assez floue mais finalement, beaucoup de choses en ressortent.
Charles ne m'a pas paru si fou que ça au fil de la lecture... Il est vraiment instable, c'est indéniable mais en même temps, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi et comment il en est arrivé là même si ce contexte est extrême...
Ses camarades de classes n'ont pas l'air plus perturbé que ça de se retrouver seuls avec lui, armé qui plus est, et sans moyen de partir vivant. Comme s'ils prenaient parti pris à cette prise d'otage... Comme une thérapie de groupe... Ils sont troublants. Pourtant, avec le recule, je n'ai pas été plus étonné que ça de constater leur réaction à la fin... Quand j'ai cerné où Charles voulait en venir, j'ai trouvé que c'était même une réaction inévitable de leur part (que je n'approuve pas, entendons-nous bien !)...
C'est un thriller psychologique qui pousse à la réflexion encore un moment après l'avoir fini. Un sujet mené avec brio : des mots justes, des faits éloquents. À ne pas mettre entre toutes les mains compte tenu des scènes très difficiles psychologiquement et aussi de tout ce que le message implique...
Charles Decker est instable psychologiquement. Dès son entrée dans le bureau du directeur, ses mots sont crachés avec haine, sans aucune raison apparente. Des provocations pour pousser à bout. C'est à ce petit jeu qu'il va également jouer sur ses camarades lorsqu'il retourne dans sa classe en tuant sa prof. Dès lors, il parle beaucoup de son passé ; quelques anecdotes sur son enfance terrible avec son père, sur des moments difficiles avec ses camarades. Il pousse tout le monde dans leurs derniers retranchements, jusqu'à leur faire avouer leurs fautes, leur honte. Des secrets bien gardés jusqu'ici, où ils n'ont plus aucune pudeur pour les raconter. Comme si tout devait se terminer ainsi. Il a été jusqu'au bout.
Je ne voyais pas trop où Stephen King voulait en venir quand j'ai commencé son roman. Il est clair qu'on a à faire à un ado mal dans sa peau et rebellé contre tout dès le début ; aussi bien contre ses parents, que le système scolaire et même contre la société actuelle où se déroule l'histoire. Il est bien plus violent verbalement que physiquement. Il a tué deux personnes, agressé d'autres mais ses mots sont tellement violents qu'il arrive à faire ressortir la rage de toute la classe prise en otage. Les policiers et le personnel de l'établissement, à l'extérieur, ne savent plus quoi faire pour sortir tout le monde de là sans qu'un nouveau drame se passe. Alors que pendant ce temps-là, toute la classe y va de son avis et de ses secrets.
Beaucoup de mots, beaucoup de situations sont choquants. Charles n'y va pas de main morte et insiste bien sur certains faits. De plus, c'est lui le narrateur. On assiste en permanence à son état d'esprit sans savoir pour autant ce qu'il a prévu pour le "grand final".
C'est avec le recule, un ou deux jours après cette lecture, que je me suis posée des questions sur ce qui s'est passé, sur le pourquoi du comment. L'histoire est assez floue mais finalement, beaucoup de choses en ressortent.
Charles ne m'a pas paru si fou que ça au fil de la lecture... Il est vraiment instable, c'est indéniable mais en même temps, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi et comment il en est arrivé là même si ce contexte est extrême...
Ses camarades de classes n'ont pas l'air plus perturbé que ça de se retrouver seuls avec lui, armé qui plus est, et sans moyen de partir vivant. Comme s'ils prenaient parti pris à cette prise d'otage... Comme une thérapie de groupe... Ils sont troublants. Pourtant, avec le recule, je n'ai pas été plus étonné que ça de constater leur réaction à la fin... Quand j'ai cerné où Charles voulait en venir, j'ai trouvé que c'était même une réaction inévitable de leur part (que je n'approuve pas, entendons-nous bien !)...
C'est un thriller psychologique qui pousse à la réflexion encore un moment après l'avoir fini. Un sujet mené avec brio : des mots justes, des faits éloquents. À ne pas mettre entre toutes les mains compte tenu des scènes très difficiles psychologiquement et aussi de tout ce que le message implique...
Lecture commune avec : Selena.
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