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3 janv. 2013

Quand la nuit sera couverte de jour, je sortirai de l'hôpital.

Gaëlle de Malglaive
Quand la nuit sera couverte de jour, je sortirai de l'hôpital
France Loisirs - 2007
224 pages


 Le cri d'amour et de rage d'une mère devant l'inacceptable : à deux ans et demi, son petit garçon est atteint d'une leucémie. Un récit nu, sans fioritures, sans pathos, qui étreint le coeur.
Tenu comme un journal de bord au jour le jour pour " dire l'indicible, essayer de donner un sens à ce qui ne peut en aucun cas en avoir ", ce récit touche par sa justesse de ton, par son écriture directe et brute, par l'absolue franchise de son propos. Impossible d'y rester indifférent.


Mon avis : 

C'est un témoignage bouleversant et intense que nous livre Gaëlle de Malglaive dans ce roman. Une sorte d'échappatoire face à la maladie. Pour son fils.

Max est atteint d'une leucémie à l'âge de 2 ans et demi. Tout le monde devra apprendre à vivre avec. Les parents mais aussi ce petit bout de chou très jeune, trop jeune pour subir ça. Ils devront apprendre à faire face à la douleur, à l'incompréhension, à la peur mais aussi à l'inconnu. Ils devront supporter ces douleurs horribles infligées à leur fils, le poids que les soins demandent et aussi la réaction des étrangers quand ils regardent Max. Le côté inhumain du personnel hospitalier qui parlera aux parents comme si Max n'était qu'un numéro de plus sur la liste des malades et qui oubliera même de lui réserver une chambre ! La maladie n'est-elle donc pas suffisante comme poids ?

Comment faire comprendre a un enfant de 2 ans ce que la vie lui inflige ? Comment remonter la pente et garder espoir, ne serait-ce que pour lui ? Comment croire à l'avenir alors que la rechute n'est jamais loin ? C'est ce que Gaëlle tente de nous faire partager à travers son récit. On vit quasiment au quotidien ce qu'ils ont vécu : l'annonce de la leucémie, leur réaction ainsi que celle de Max, l'espoir de guérison, les allers retours entre la maison et les hôpitaux, le soutien de leur entourage, les petits bonheurs de la vie.

Les enfants sont toujours très courageux face aux maladies. Bien plus que les adultes. On se rend compte de ça aussi ici, avec Max, à travers des anecdotes que sa maman a reporté dans son témoignage. Il déborde d'énergie et même quand il est au plus bas, son moral remonte en flèche très vite. Il s'accroche, il se bat. Il ne baisse jamais les bras. Ses parents non plus. Ils ont tous fait preuve de courage et d'optimisme, même dans les pires moments et même si on ne connait pas la maladie, on se rend bien compte que c'est un calvaire. Encore plus quand ça touche un enfant si jeune. Son enfant.

C'est un récit bouleversant, émouvant et par certains côtés, révoltant. Tout y est, avec sincérité et franchise. Avec les bons et les mauvais moments. Mais surtout avec beaucoup d'amour.




 « De même, j'abhorre l'idée de courage face à la maladie.  « Il faut que tu sois courageux », te dit-on lorsque tu vas avoir mal. Courageux ? Pourquoi ? Pour qui ? Au nom de quoi ? Tu n'as pas choisi de t'engager dans la résistance, tu luttes contre un cancer. Il y a une récompense à la fin ? Une médaille ? NON. Alors, sois comme tu veux, comme tu peux, surtout, et ce sera très bien. »



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