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25 avr. 2014

Deux nuances de brocoli.

Marie Laurent
Deux nuances de brocoli
Artalys - 2014
Epub - 120 pages
4€99


Le chemin d’Amalia Faust, brave fille complexée et un peu nunuche, caissière chez Brico, croise pas hasard celui d’Edouard Green, le séduisant patron d’une boîte de sex toys. Green propose bientôt à Amalia un étrange pacte. Elle découvre un univers insoupçonné où sexe, légumes et soumission sont étroitement associés. Mais à la longue, les positions inconciliables des deux héros risque de rendre leur relation difficile. 



Mon avis :

Je suis sûre que cette parodie est encore meilleure si l'on a lu l’œuvre originale, ce qui n'empêche tout de même pas d'apprécier celle-ci. Je n'ai pas lu la saga Fifty Shades et je ne compte pas du tout la lire, préférant lire ce genre de parodie qui me semble bien plus intéressant ! En tout cas, avoir lu l'un sans l'autre ne m'a pas dérangée.

Madame Green ne sait pas quoi offrir à son fils de 16 ans pour Noël. Celui-ci a déjà tout eu, et est revenu de tout... En parlant de ce problème avec son amie Doris, cette dernière a une petite idée derrière la tête. Le soir de Noël, elle offre donc à Edouard une initiation au sexe légumier...
Vingt ans plus tard, Edouard rencontre Amalia, une hôtesse de caisse dans un magasin de bricolage. Ne passant pas par quatre chemins, il la drague et l'invite petit à petit à partager son nouveau plaisir...

Je ne peux pas dire si ce roman est une bonne parodie de Fifty Shades ou non mais il est tout de même une bonne parodie : de l'humour, des situations ridicules voire inconcevables et des personnages poussés à l'extrême
En effet, Amalia par exemple, est très nunuche. Elle n'a pas inventé l'eau chaude mais elle a quelques valeurs ; elle est indépendante, s'assume avec son bon 44 même si elle sait que le prince charmant ne viendra pas frapper à sa porte, s'acharne au boulot pour pouvoir vivre un minimum... Elle a la tête sur les épaules et est loin d'être superficielle. Néanmoins, elle ne peut pas s'empêcher de résister à ce bel Edouard aux tendances sexuelles très bizarres. Quand certaines scènes, surtout sur la fin, feraient fuir n'importe quelle femme, Amalia, elle, reste. Quitte à tout laisser de côté.
Quant à Edouard, on ne peut simplement pas l'aimer. S'il parait parfait aux premiers abords, on se rend vite compte qu'il est trop jaloux, que ça le rend même possessif et désagréable, que c'est un macho et un manipulateur. Rien d'attirant. Sans parler de ses penchants sexuels et la façon dont il met ça sur le tapis, qui feraient fuir la première venue. Malgré tout, il reste crédible parce que son côté manipulateur fait que tout est possible... Amalia est également crédible parce que, quand on croit aimer, on est prêt à tout accepter même quand l'on sait que ce n'est pas raisonnable... Des personnages assez banals si on creuse un peu mais tout est tellement tourné ironiquement qu'ils en deviennent originaux.

Ces deux personnages, très caricaturaux, rendent déjà l'histoire intéressante et drôle. Si l'on ajoute à cela des situations grotesques, ridicules et complètement décalées, on ne peut que passer un bon moment. À condition, évidemment, de tout prendre au second degré et de ne pas oublier que les personnages sont poussés à l'extrême et même certaines situations.





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