Scott Bergstrom
The cruelty
Hachette - 2017
432 pages
18€
Gwendolyn Bloom a à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous
ses yeux, et dix-sept lorsque son père disparaît brutalement, à la même
date. Cette nouvelle épreuve s’accompagne d’une découverte accablante :
son père n’est pas un diplomate, comme elle l’a toujours cru, mais un
espion travaillant pour le FBI, dont les alliés semblent s’être
retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé à l’ennemi.
Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la recherche de son père
qui, elle en est sûre, a été enlevé et reste vivant... Commence alors pour
elle une longue traque dans les recoins les plus sombres et les plus
dangereux d’Europe. Suivant les indices que son père lui a laissés, à
Paris, Berlin puis Prague, Gwendolyn croise les pires spécimens de
l’espèce humaine. Et surtout elle comprend très vite que, pour survivre à
la cruauté d'un ennemi, il faut devenir plus cruel que lui.
Mon avis :
Un thriller jeunesse que j'ai adoré découvrir dès les premières pages, même si on rencontre quelques longueurs. Malgré tout, il y a toujours quelque chose qui fait que l'on continue et je ne regrette pas du tout d'avoir été jusqu'au bout pour le coup ! Ce n'est clairement pas réaliste... mais tellement prenant !
Gwendolyn n'a jamais eu trop de chance dans sa situation familiale... Sa mère se fait tuer sous ses yeux lorsqu'elle n'a que 7 ans et, dix ans plus tard, son beau-père (qu'elle a toujours considéré comme son père) disparait sans explication. De plus, elle apprend que son père lui a toujours menti sur son métier, il est en réalité un espion du FBI et non un diplomate. Mais Gwendolyn a de la ressource et, persuadée que son père s'est fait enlevé, elle décide d'aller le chercher elle-même, puisque ses collègues n'ont apparemment pas envie de se bouger... L'adolescente va alors aller d'indices en indices, à la recherche de son père, malgré tout le danger que cela engendre.
Disons-le dès le départ, plus l'histoire avance, moins elle est crédible. Ce n'est pas ce qu'il faut rechercher dans cette lecture. C'est impossible qu'une jeune fille de 17 ans, même la plus intelligente et la plus aidée par différentes personnes, puisse non seulement faire tout ce que Gwendolyn fait mais en plus ait autant de chance. Car si Gwendolyn s'en sort grâce à son intelligence, elle a aussi le don de tomber sur les bonnes personnes aux bons moments, même si elle connait pas mal de mauvais moments...
Donc, dans ce roman, ce n'est pas la crédibilité qui nous intéresse puisqu'il n'y en a qu'au début, mais l'histoire en elle-même. Je ne saurais même pas dire ce qui m'a retenue tout au long de ma lecture. Est-ce que je me suis attachée à Gwendolyn ? Sûrement, parce qu'elle est bien développée, sans prise de tête et maline, donc ça reste un plaisir de la suivre. Est-ce que j'étais curieuse de connaître le dénouement ? Carrément ! Car plus elle se rapproche de son but, plus le danger est présent et plus la tension monte. Autant ça ne m'intéressait pas tant que ça de savoir si elle allait retrouver son père ou non (peut-être à cause du manque de crédibilité), autant j'avais envie de savoir ce qui allait lui arriver, sachant qu'on se rend compte très vite que les ennuis augmentent et deviennent de plus en plus mortels. Donc, oui, j'avais envie de savoir quelles horreurs elle allait encore devoir traverser et, surtout, comment elle allait s'en tirer. Je pense que c'est tout ça qui me tenait en haleine.
Les longueurs que j'ai rencontrées se trouvaient chaque fois en début de "nouvelle aventure", c'est-à-dire chaque fois que Gwendolyn changeait de pays. Une fois qu'elle avait ses marques dans un pays, l'action laissait la place aux longueurs et ça se dévorait !
Gwendolyn est le personnage le plus développé de l'histoire. On en sait un minimum, mais suffisamment, sur son passé et on sait pourquoi elle est si intelligente et maline. Tout est suffisamment expliqué et, pour moi, il n'y a clairement pas besoin d'en faire plus. Alors oui, tout ce qui lui arrive et tout ce qu'elle fait est un peu gros pour une fille de son âge mais, pourtant, tout parait plausible quand on la découvre. On se prend au jeu de la suivre à la recherche de son père.
Au fil de ses "voyages", elle rencontre tout un tas de personnages plus ou moins fréquentables mais surtout des dangereux. Quand elle approche de son but, quand elle arrive à remonter à l'ultime personnage, c'est la peur au ventre que l'on suit Gwendolyn.
Pour un premier tome, il y a plus que les bases ! Nous les avons, ainsi qu'une bonne et longue aventure loin d'être de tout repos. La tension monte sans cesse, pour redescendre, puis remonter... L'auteur a une plume accrocheuse. Je ne suis plus du genre à m'accrocher jusqu'au bout quand il y a des longueurs et pourtant, ici, je n'avais aucune envie de m'arrêter et je ne me suis même pas plus forcée que ça. La fin révèle de belles surprises et notre cœur peut enfin, surtout, se reposer...
RépondreSupprimerBonjour j'apprécie beaucoup votre blog. je vous ai apporté un vote. n'hésitez pas à venir visiter mon blog "voyage onirique" en lien ici : http://lanuitdesblogs.fr/blog/voyage-onirique.html dans la catégorie Culture.
au plaisir